Pocky & Rocky est un jeu vidéo Super NES publié par Natsumeen 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo Pocky & Rocky

4/5 — Exceptionnel ! par

_Kiki Kaikai : Nazo no Kuro Manto

Développé par Natsume Co. Ltd, paru le 22 décembre 1992 au Japon, en 1993 ailleurs._

Découvert tout à fait par hasard, ce p’tit jeu tout mimi baigne dans une ambiance manga très marquée. Vous y incarnez au choix une petite fille (Pocky, sorte de prêtresse dans un lieu saint japonais) ou un raton-laveur (Rocky). Celui-ci fait partie d’un groupe de lutins appelés « Nopino », lesquels sont subitement devenus agressifs. En fait, les malheureuses créatures sont tombées sous une emprise maléfique.

Pocky & Rocky (et tous leurs amis… ? Ok, je sors) doivent donc traverser les niveaux qui composent le jeu afin de découvrir puis de mettre hors d’état de nuire la cause de ces troubles, et d’ainsi permettre aux lutins de recouvrer leur libre arbitre.

Pocky est normalement le personnage par défaut si vous jouez seul(e). Il est possible de jouer à deux, mais je n’ai pas eu l’occasion de le faire personnellement.

Pocky & Rocky est très marqué « Japon ancien » (d’après ce que j’en ai lu sur wikipedia) en ce qui concerne les lieux traversés et certains protagonistes. Je ne suis moi-même pas du tout familier avec ce pays et sa culture, mais les amoureux du pays du Soleil Levant devraient y repérer çà et là des détails susceptibles de leur plaire.

Modes d’attaque et autres choses

Pocky dispose d’un boomerang en titane avec lequel elle peut décapiter la plupart des ennemis qui se mettent en travers de son chemin. Rocky, lui, ne possède pas d’objet particulier, mais sa grande force physique lui permet d’arracher la tête de…

Heu… non !!! Je m’égare, je devais penser à Killer Instinct… Pardon.

L’arme principale de Pocky consiste en fait en cartes magiques (aaaah, c’est tout de suite plus dans le bon ton) qui se lancent sur les adversaires. Rocky, lui, emploie des feuilles magiques (OCB ?). Selon les bonus ramassés (rouges et bleus), la portée comme l’intensité des attaques augmenteront. Cependant, à chaque contact avec un adversaire, les armes retombent d’un cran.

Il est possible de lancer ces projectiles au coup par coup ou bien de garder Y enfoncé et bénéficier de la sorte d’un tir continu.

Pocky peut également faire usage de sa canne magique. En gardant le bouton qui contrôle cette dernière enfoncé, elle peut effectuer une attaque tournante – un peu comme Link dans Zelda, décidément, quelle référence, ce nabot vert ! Rocky, lui, attaque avec sa queue (non, pas Rocco, bande de dépravé(e)s !) et peut non pas lancer une attaque tournoyante, mais bien se métamorphoser pour quelques secondes en statue de sel. Il est invulnérable pendant ce laps de temps.

Chacun peut aussi effectuer une glissade. Si l’un des deux personnages heurte le second en effectuant cette manœuvre, le second sera propulsé à travers l’écran et éliminera tous les ennemis qu’il / elle touchera.

Enfin, signalons les bombes (celles lancées par Rocky couvrent plus d’écran mais sont moins puissantes que celles de Pocky).

Durant le jeu, de nombreux bonus apparaîtront. Outre ceux mentionnés plus haut à propos des armes, vous en trouverez qui vous rendront des forces, des bombes, voire une vie !

Bestiaire

Vous rencontrerez de nombreux adversaires différents. En général ils sont rapides et peuvent donner du fil à retordre. Leurs modes d’attaque sont variés (projectiles, contact direct, voire les deux !). Il y a également des obstacles au sol qui ne se déplacent pas mais vous balancent dans la tronche.

On notera aussi, bien sûr, les boss qui sont parfois très beaux, tout colorés, et pas sympathiques.

Techniquement

La vue est une vue du dessus, comme pour un Zelda 2D. Les personnages répondent très bien aux injonctions, la maniabilité est excellente. L’animation est très bonne.

Les graphismes sont très beaux. Ils se rapprochent d’un Secret of Mana. Les couleurs sont bien choisies et il s’en dégage une atmosphère propre au jeu. A certains moments dans le jeu, un orage pourra éclater et tout deviendra subitement sombre, avec des éclairs. La musique changera en conséquence. Les ambiances sont bien rendues et contribuent à diversifier quelque peu le jeu.

Les musiques sont elles aussi typées manga ; elles sont agréables et une option permet de les écouter à l’écran de sélection. Les bruitages sont bons dans l’ensemble.

En bref

Pocky & Rocky fait partie de ces jeux typés « pour enfants » dont Big N s’est fait reprocher plusieurs fois s’être fait une spécialité. Ceci dit, la qualité est au rendez-vous, et on s’amuse franchement en faisant évoluer ces deux sympathiques personnages.

Rocky est le plus charismatique : ses mimiques – notamment lorsqu’il fronce les sourcils en essayant de se donner un air méchant- participent pour une bonne part au plaisir de s’immerger dans cet univers inspiré de la mythologie nipponne.

Verdict : 8/10

Pocky & Rocky