Pac-in-Time est un jeu vidéo Super NES publié par Namcoen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Pac-in-Time

3.5/5 — Très bien par

Pac-in-time est une repompe intégrale d’un jeu de Kalisto du nom de « Fury of the Furries », où seuls les décors et le personnage principal ont été changés, histoire de conquérir un plus large public. Après avoir vaincu 256 labyrinthes et avalé un nombre incalculable de fantômes gloutons, Pacman s’est imposé comme l’un des plus brillants héros de l’histoire du jeu vidéo, ce qui lui a permis de se retirer des affaires et de fonder une famille. Mais c’était sans compter la rancune de la sorcière-fantôme, maîtresse de tous les fantômes gloutons, qui n’avait jamais digéré sa défaite. Profitant d’un moment d’inattention de Pac Man, la sorcière lui lance une terrible malédiction et la petite boule jaune se retrouve projetée plusieurs années dans le passé, dans un monde dans lequel Namco n’a jamais conçu de jeu vidéo et où le mot « Pac Man » n’évoque strictement rien aux joueurs. Pour retourner dans le monde réel, Pacman devra franchir un très grand nombre de stages, dans un intéressant mélange de jeu de plates-formes et de puzzle-game.

Dans chaque nouvelle zone, l’objectif de Pac Man est de trouver la porte de sortie vers le level suivant, mais cette porte ne s’ouvrira qu’une fois un certain nombre de pastilles avalées. Le problème, c’est que ces pastilles se trouvent souvent dans des lieux qui semblent impossibles à atteindre pour le petit héros. Dans chaque zone, on trouve quatre anneaux de couleurs différentes. Si Pacman saute à travers ces anneaux, il se verra doté d’une capacité spéciale qui lui permettra d’explorer des endroits auparavant inaccessibles.

Les quatre capacités spéciales sont le filin, la boule de feu, la bulle et la maillet. Le filin permettra à Pac Man de s’accrocher à n’importe quelle surface, de se hisser à la hauteur souhaitée et de se balancer, tel un Indiana Jones rondouillard, afin d’atteindre par exemple une plate-forme située en hauteur. La boule de feu lui permet de cracher des projectiles afin de se débarasser des ennemis qui peuplent chaque level. La bulle lui permet de nager sous l’eau et ainsi d’aller récupérer les pastilles qui se trouveraient au fond d’un lac. Quant au maillet, il sert également d’arme contre les ennemis mais permet surtout de détruire les rochers qui bloquent le passage vers une autre partie du niveau ou de créer un trou dans les ponts en bois tendus au dessus des certains gouffres.

Pac Man retrouvera également les célèbres fruits-bonus du jeu d’origine (qui lui permettront de récupérer de l’énergie) et pourra également trouver des clés qui ouvriront des coffres bourrés de bonus. Enfin, les fantômes-gloutons sont évidemment de la partie et s’efforceront de pourchasser Pac Man à travers tous les niveaux. Invulnérable au maillet et aux boules de feu, les fantômes ne pourront être éliminés que si Pac Man trouve une super-pastille. Cette super-pastille ne confère aucune invincibilité à Pac Man contre les ennemis normaux mais il s’agit du seul moyen de gober les fantômes. Il faut souvent agir très vite car les fantômes tenteront de se mettre à l’abri dès que Pac Man aura avalé la super-pastille. Heureusement, contrairement au jeu d’origine, les fantômes gobés ne reviendront pas au bout de quelques secondes !

Réalisation technique :

Avec ses graphismes tout simples et tout mignons, Pac-in-Time est assez séduisant de prime abord. Cependant, il ne s’agit pas non plus de la huitième merveille du monde, et le grand nombre de niveaux à boucler dans chaque environnement installe un peu trop vite une certaine monotonie graphique. La bande sonore propose des mélodies appropriées dans un esprit totalement pacmanesque, mais commencent très vite à taper sur le système, d’autant plus qu’on n’a guère besoin d’un facteur de stress supplémentaire, vu les déplacements quasi-millimétrés auxquels ils faut parfois se livrer. L’animation est parfaite, ultra rapide et d’une fluidité totale. De ce point de vue-là, on n’a pas à se plaindre. Mais la jouabilité pose souvent problème. Si la plupart du temps, on se débrouille sans trop de difficultés, les commandes sont assez imprécises. Les sauts sont parfois difficiles à calibrer et Pac Man a une fâcheuse tendance à glisser et à déraper lorsqu’il avance. On s’énerve donc très vite lorsqu’il faut recommencer un saut délicat pour la quatrième ou la cinquième fois.

En bref : 13,5/20

Malgré un principe plutôt bien conçu, Pac-in-Time est un jeu un peu lassant au bout de quelques heures. La difficulté, bien dosée, n’est pas à remettre en cause, mais le manque de variété visuelle finit par peser sur le joueur, qui aimerait bien découvrir des environnements un peu moins répétitifs. La maîtrise assez énervante du Pac Man n’arrange rien à l’affaire. Comme l’aspect réflexion n’est pas suffisamment développé pour s’imposer comme le principal centre d’intérêt du jeu, on a donc surtout affaire à un jeu de plates-formes pas très maniable. Dommage car sans ces quelques défauts aisément corrigeables, Pac-in-Time aurait été un excellent petit jeu.

Pac-in-Time