Dans le cadre du grand revival Pacmanesque de 92-93, Namco a vraiment réussi à adapter son héros fétiche à toutes les sauces, notamment le puzzle-game avec ce sympathique Pac-Attack. Pour dire toute la vérité, Namco ne s’est pas vraiment foulé car Pac-Attack est une simple transposition d’un hit d’arcade de l’année précédente, un jeu du nom de « Cosmo Gang : The Puzzle » dont les petits aliens ridicules ont été expulsés au profit de la boule jaune gloutonne, plus familière aux joueurs occidentaux.
Reprenant le principe de base de Tetris, Pac-Attack y adjoint un challenge supplémentaire avec la présence des fantômes indestructibles. Des figures géométriques composées de trois blocs arrivent par le sommet de l’écran. Tout comme dans Tetris, l’objectif est de réaliser des lignes complètes afin que ces dernières disparaissent. Si les lignes incomplètes arrivent jusqu’au sommet de l’écran de jeu, la partie est évidemment perdue. Tout comme dans Puyo Puyo, les blocs peuvent se désolidariser face à un obstacle, ce qui simplifie beaucoup la réalisation des lignes complètes. La particularité de Pac-Attack tient donc aux petits fantômes qui arrivent en même temps que les blocs. Ces fantômes font office de blocs indestructibles, et compliquent sérieusement l’affaire. C’est là qu’intervient le Pac Man, lui aussi inclus dans certaines des formes qui arrivent depuis le sommet de l’écran. Une fois la forme rangée quelque part et suivant la direction vers laquelle il est tourné, le Pac Man avancera droit devant lui en dévorant tous les fantômes, permettant ainsi aux blocs de se réagencer automatiquement dans les espaces vides laissés par les fantômes. A chaque fois que le Pac Man dévore un fantôme, un compteur « Fairy » se remplit doucement. Une fois la jauge remplie, le Pacman suivant sera remplacé par une petite fée qui pourra anéantir une bonne partie des fantômes présents à l’écran, y compris ceux que par maladresse, on a enfermés au milieu des lignes.
A côté de ce mode classique, on trouve bien entendu le mode Vs mais aussi un mode « Puzzle ». Bien que la partie fonctionne de la même manière, l’objectif est ici totalement différent. Il ne s’agit plus de réaliser des lignes complètes mais bien d’éliminer tous les fantômes présents à l’écran avec un nombre de Pacmen prédéterminé. Evidemment, plus vous mettez de temps à remplir votre objectif, plus le nombre de fantômes présents à l’écran augmente… et plus votre réserve de Pac Men s’épuise. Autant vous dire que la difficulté devient alors particulièrement ardue !
Réalisation technique :
Dommage que Namco n’ait guère soigné l’esthétique de ce Pac-Attack car le visuel est assez austère. Evidemment, il n’y avait pas de merveilles à attendre : on parle bien d’un puzzle-game après tout. Mais il est dommage de devoir se contenter d’un espace de jeu en imitation béton, avec un vague tag urbain de Pac Man en arrière-plan. La bande sonore est à couper au plus vite, comme dans tous les jeux de réflexion, et le jeu est simple à prendre en main, mais attention à sa difficulté qui se corse très vite !
En bref : 15/20
Si le principe des fantômes ne révolutionne pas fondamentalement le genre, Pac-Attack reste un jeu sympathique à jouer, spécialement en mode Vs. En mode solo, on préfèrera le mode puzzle, véritablement diabolique, au mode normal qui n’a finalement rien de particulièrement renversant. L’aspect relativement exigu de l’écran de jeu (à peu près 7 blocs en largeur) rend le jeu un peu moins intéressant que les classiques du genre, même si cela participe à sa difficulté. Pac-Attack n’est certainement pas le casse-tête ultime à essayer sur cette console mais si vous aimez vous remuer un minimum les méninges, il est toujours bon à prendre.