Nosferatu est un jeu vidéo Super NES publié par Seta Corporationen 1994 .

  • 1994
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Nosferatu

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Quand la lune est teintée rouge sang, une chauve-souris s’envole d’un château oublié à travers la nuit cherchant sa prochaine victime. Sous sa forme humaine, elle capture ses proies. Son nom est murmuré craintivement : Nosferatu, créature de la nuit. Peu de personnes l’ayant vu peuvent en parler. D’aucun qui a osé s’aventurer dans son repaire n’est revenu vivant. Nul ne connaît le destin de ses victimes, pourtant un téméraire jeune homme veut mettre un terme à cette horreur et sauver sa promise.

Une atmosphère lugubre :

Notre jeune héros arrive brutalement dans le premier donjon, puisqu’il chute dans le sous-sol des cachots. Seulement, il n’a pas le temps de se reposer et doit impérativement explorer les lieux sordides et macabres. L’éclairage est succint pour ne pas dire quasi-inexistant. Il en résulte une pénombre omniprésente et oppressante. Les couleurs sombres et froides glaceraient sûrement le sang de quiconque, mais notre bonhomme est trop pressé pour avoir peur. Il a la mort aux trousses car le temps est compté et défile rapidement. Néanmoins, afin d’arriver au Boss dans les meilleures conditions, le jeune fiancé devra fouiller dans les cellules jonchées de cadavres pour trouver des bonus. Parmi ces cadavres, de dangereux non-morts attaqueront toute personne s’aventurant sur leur territoire. Tous les monstres des films d’épouvante se sont réunis dans ce jeu : les zombies, Frankenstein, les loups-garous, les mains sortant de terre, et d’autres créatures tout aussi effrayantes que le tant redouté suceur de sang Nosferatu.

Une touche de réalisme bienvenue :

Avant de délivrer sa dulcinée, notre amoureux combattra vaillamment à mains nues les monstres barrant sa route. Spécialiste des arts-martiaux, il sait donner les coups qui font mal et avec une grande souplesse. Les développeurs se sont inspirés de l’étonnant Prince of Persia et ont mis l’accent sur le réalisme de l’animation. Les mouvements des personnages sont décomposés au maximum afin d’offrir une surprenante fluidité. Suivant cette directive, le héros est un humain ordinaire et n’exécutera donc jamais des figures impossibles. Exit donc les sauts de 10 mètres de haut ou les chutes de la même hauteur, sous peine de mort. Comme tout un chacun, un élan est nécessaire pour réaliser un saut en longueur digne de ce nom. Mais courir n’est pas sans risque, car l’arrêt n’est jamais instantané et de plus les pièges fourmillent dans ces morbides châteaux. Alors restez toujours sur vos gardes, parce que la mort est embusquée derrière chaque pierre. Elle est partout prête à vous foudroyer.

Waouh ! Que c’est beau !

Dès l’introduction, qui est magnifique, nous sommes complètement immergés dans le monde lugubre des vampires. Les graphismes sont d’une grande finesse et regorgent de détails. Bien que l’écran ne soit jamais très coloré, le thème principal étant le noir et gris, les décors sont de toute beauté. Tout au long du jeu, le même soin a été apporté autant sur le visuel que sur le sonore. Les musiques rappellent les bandes-sons des films d’action ou d’épouvante. Au loin, quelques cris ou hurlements se font légèrement entendre, nous obligeant à rester dans l’ambiance glauque. Nous sommes à mille lieues de l’orientalisme de Prince of Persia. Si le maniement du prince vous a autrefois enjoué, alors Nosferatu vous comblera car il est plus complet. Il ajoute des décors extérieurs, plus de phases de beat them all et surtout est d’une qualité nettement supérieure. De par sa difficulté élevée, il vous tiendra en haleine un bon moment. Si la maîtrise du personnage n’est pas essentielle au début, elle deviendra vite primordiale. Alors un petit conseil, pour profiter pleinement des mouvements du héros, servez-vous d’une manette avec une croix directionnelle en très bon état sinon vous allez pester contre la maniabilité.

Nosferatu