Si quelques joueurs gardent en mémoire les « Mario is Missing » et autres « Mario Paint », Nintendo ne fut pas le seul à se lancer dans le domaine des jeux ludo-éducatifs sur Super NES. Mickey aussi a eu droit à quelques apparitions destinées aux tout-petits, et si les quelques déclinaisons sont dans l’ensemble d’un intérêt tout relatif, ce Mickey’s Ultimate Challenge mérite un minimum d’intérêt.
MICKEY AND THE BEANSTALK
L’histoire du jeu s’inspire du fameux dessin animé « Mickey and the Beanstalk » (que l’on peut retrouver dans « Mickey Mania »), lui-même tiré du conte « Jack et le Haricot Magique ». Un soir, Mickey (ou Minnie si vous désirez jouer avec elle, ce qui ne change absolument rien) lit un livre de contes et finit par s’endormir avant d’avoir achevé sa lecture. Il se réveille alors aux portes d’un château qui subit de grandes secousses sismiques d’origine inconnue. Charge à lui d’en trouver la cause, et si possible d’y mettre un terme.
TRAVAUX FORCÉS
Mickey’s Ultimate Challenge est un jeu de réflexion destiné aux plus jeunes, qui se déguise plus ou moins sous l’apparence d’un jeu de plates-formes. En effet, le cadre des mini-jeux qui vont vous être proposés est le château, autour duquel Mickey peut naviguer à loisir. Il se dirige à la croix et dispose de deux boutons de saut. L’un des deux permet d’ailleurs de sauter plus haut que l’autre, ce qui ne laisse pas de me rendre toujours perplexe. Mais soit.
Il y a cinq destinations : l’entrée principale, la tour de sorcellerie, la salle des vannes, la bibliothèque et l’annexe. Dans chacune vous attend une épreuve. Au terme de l’épreuve, le personnage qui vous l’a imposée vous remettra un objet dont un autre personnage a besoin. En retour, celui-là vous donnera un haricot d’or. En réunissant les cinq haricots et en les jetant dans le puits aux vœux, vous débloquerez le chemin vers la dernière épreuve.
Dans le détail, nous trouvons d’abord Donald, qui joue à l’apprenti-sorcier. Miniaturisant Mickey par accident, il lui demande de récupérer des potions afin de retrouver sa taille normale. Ce jeu reprend le principe du pousse-caisses : dans des décors plus ou moins tarabiscotés et vus de dessus, vous devez amener des potions vers une ouverture située dans le mur. La blague, c’est que vous ne pouvez que les pousser, donc si elles se retrouvent bloquées par un mur ou une autre potion vous n’avez plus qu’à recommencer. Au bout de quelques potions parvenues à destination, vous remportez l’épreuve.
Ensuite, le chambellan (le cheval Horace) vous attend dans la bibliothèque, pour que vous rangiez ses livres. Il faut les ranger par ordre alphabétique. Pour ce faire, il vous suffit de sauter sur le livre portant la bonne lettre au moment où il passe devant vous. Oui, ce sont des livres magiques, ils vivent leur vie, quoi.
Dans l’entrée vous attend Daisy, qui a de petits problèmes de ménage : il faut dépoussiérer ses tableaux. Le jeu se présente à la manière d’un jeu de mémoire. Vous devez retourner les portraits par paires. Riri, Fifi et Loulou vous proposent eux aussi un jeu de mémoire. Pour vider le réservoir d’eau, il faut sauter sur les vannes. Il y a quatre vannes, et il faut sauter dessus dans un ordre précis, indiqué au préalable.
Enfin, Dingo propose un ersatz de Mastermind. Vous devez retrouver une combinaison de quatre outils grâce à ses indications : vous tentez de mettre quatre symboles en place, et il vous indique combien sont présents (point rouge) et combien sont bien placés (point vert). Théoriquement, cela doit vous permettre d’affiner votre sélection jusqu’à retrouver la bonne combinaison. La dernière épreuve est un taquin, un de ces puzzles où l’on doit bouger les pièces enfermées dans un carré de quatre par quatre, jusqu’à reproduire un motif central.
UN CHALLENGE ? OÙ ÇA ?
Difficile de juger d’un jeu destiné aux plus jeunes lorsqu’on approche de la trentaine. Mais si j’avais des gosses (Dieu m’en préserve…), je les ferais sans doute commencer par un jeu du genre. Initiant gentiment le gamin aux mécanismes des jeux de plates-formes tout en le faisant réfléchir, Mickey’s Ultimate Challenge évite en outre de le frustrer puisque le Game Over ne fait pas partie du vocabulaire de Mickey.
Simple ? Bien sûr, mais pas simpliste. Sans rivaliser avec les meilleures productions mettant la souris en vedette, le titre d’Hi Tech Expressions est tout de même fort séduisant, avec des graphismes d’une belle finesse, des couleurs vives et une bande-son joyeuse (quoique rapidement chiante puisque tournant en boucle). Les animations sont un peu raides, et Mickey ne se dirige pas forcément bien, mais le jeu ne nécessite pas une grande précision non plus.