Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken est un jeu vidéo Super NES publié par Tomyen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken

3/5 — Très bien par

Mickey et les seize bits, c’est une histoire d’amour qui a duré quelques années, au cours desquelles les joueurs ont pu se régaler devant les Illusion, les Magical Quest et autres Mickey Mania. Une époque bénie, mais pas pour tous : comment rivaliser avec ces cadors lorsqu’on s’appelle Tomy ? Ou l’histoire incroyable d’une licence payée à prix d’or mais pas complètement foirée.

ON N’EST PAS TOUJOURS PROPHÈTE EN SON PAYS

D’après le titre du jeu, je suis à peu près sûr de deux choses : l’aventure implique Mickey, et elle se déroule au parc d’attractions Disneyland de Tokyo. Après, ça se complique un peu, le jeu n’ayant pas eu l’heur de connaître les joies de l’exportation. Ma maîtrise du japonais étant toujours aussi déplorable, je ne peux que supputer une histoire du genre « Pat Hibulaire a pris le contrôle de Disneyland, et Mickey doit contrecarrer ses plans maléfiques ». Diantre ! Mais j’aurais pu être scénariste de jeux vidéo moi !

NEUNUNDNEUNZIG LUFTBALLONS

Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken est un jeu de plates-formes d’une linéarité à faire pâlir un piquet de grève. Toute l’aventure consiste donc à se rendre d’un point A à un point B, et les gens de chez Tomy ont bien retenu l’adage qui veut que le plus court chemin entre deux points soit la ligne droite.

Concrètement, le jeu est découpé en six mondes, qui sont les six « quartiers » de Disneyland Tokyo. Pour ceux qui sont déjà allés chez tonton Walt, le parc est divisé en zones consacrées à un thème bien précis. Ici l’aventure commence dans la caverne des pirates et se poursuivra dans une mine, sur un lac, dans une maison hantée, etc. Chaque monde se compose lui-même de trois stages, le dernier d’entre eux étant l’antre d’un boss. Quant aux ennemis, il s’agit toujours d’animaux anthropomorphes chers au géant de l’entertainment.

Mickey peut, comme toujours, sauter si vous appuyez sur le bouton A ou B, au choix. Cependant, à la différence de pas mal de jeux de plates-formes, si vous tentez le classique essuyage de semelles sur la tête des ennemis, c’est vous qui en souffrirez. La seule solution pour vous débarrasser de toute opposition, c’est de balancer des ballons bleus. Pour ce faire, vous appuierez sur la touche Y. Et si le tir de base ne vous convient pas, vous pouvez le charger (en maintenant votre doigt sur la touche) pour en envoyer un plus puissant. Vous vous servirez également de ce ballon pour appuyer sur des interrupteurs, en vous baissant et en appuyant sur Y.

Le bouton X enfin, permet d’envoyer des ballons vers le haut de l’écran. Action d’un intérêt tout à fait limité, jusqu’à ce que l’on comprenne qu’en maintenant le bouton enfoncé, on peut gonfler ledit ballon. Dans ce cas, Mickey y reste accroché et s’envole vers des hauteurs insoupçonnées. On peut alors diriger cette montgolfière de fortune au moyen des directions gauche et droite de la croix, et en relâchant le bouton, Mickey relâche le ballon. Seulement attention ! Si vous relâchez tout en maintenant une direction enfoncée, le ballon se dégonfle et emporte Mickey, à vive allure, dans le sens indiqué. Ce qui peut s’avérer fatal s’il vous amène sur des piques ou droit sur un ennemi.

En cours de jeu, vous trouverez quelques objets à même de vous rendre le parcours un peu plus facile. Principalement, ce sont des objets de soin et des vies supplémentaires qui s’offriront à vous.

WHAT A WONDERFUL WORLD

Des décors superbes aux couleurs chaleureuses, et des sprites de bonne taille, voilà ce qui vous attend si vous acceptez la mission qui vous incombe. Ceci dit, restons mesurés : Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken ne dispose pas d’une réalisation aussi soignée qu’un Illusion ou un Magical Quest, et ne parlons même pas de Mickey Mania qui était un chef d’œuvre du genre. Les dessins ne sont pas aussi précis, les animations sont quelque peu mécaniques, l’ambiance sonore n’est pas aussi poétique et/ou joyeuse que chez la concurrence.

Et puis force est de constater que les mécanismes de jeu ne sont pas particulièrement intuitifs. Les possibilités de Mickey sont certes limitées, mais le vol en ballon ou la pose de bombes à eau n’ont rien de très pratique. Cependant, là encore il ne faut pas être manichéen, et le héros reste tout de même fort maniable la plupart du temps. Les quelques phases douloureuses au maniement douteux n’ont d’autre fonction que de rehausser légèrement une difficulté un peu plus importante que dans les autres jeux de plates-formes mettant en scène la souris vedette. Et ce n’est pas un mal, car en dehors de cela l’aventure est bien courte.

Loin de s’accrocher au panier de stars d’un genre bien représenté sur la bécane de Big N, Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken constitue un palliatif pour tous ceux qui auraient retourné les hits dans tous les sens, et chercheraient de quoi assouvir leur soif de titres mignons.

Mickey no Tokyo Disneyland Daibouken