Il fut un temps béni où nous étions enfants, et où les jeux tirés des personnages Disney, et plus particulièrement Mickey, étaient passionnants.
Mickey Mania est de ceux-là.
Digne successeur des « quelque chose » of Illusion (Castle, Land, World…) et autres Fantasia (en mieux, pour ce dernier), nous avons ici affaire à un jeu de plates-formes ayant Mickey pour héros, donc.
« Encore un jeu de plates-formes? » Oui mais attention, celui-là est une bombe, je m’explique :
Nous contrôlons donc Mickey à travers une demi-douzaine de niveaux eux-mêmes découpés en trois sous-niveaux chacun. Jusque là, rien d’exceptionnel, sauf que ces niveaux sont des adaptations à peine remaniées des dessins animés du héros !!!
Et oui, presque dix ans avant Kingdom Hearts !
Vous pourrez ainsi visiter le bateau à vapeur (Steamboat Willie, le premier D.A. de Mickey), le château du docteur fou (The Mad Doctor), la forêt aux élans (Moose Hunters), la maison fantôme (Lonesome Ghosts), l’infiniment grand (Mickey and the Beanstalk) ou le Moyen-Age (The Prince and the Pauper).
Les niveaux en eux-mêmes sont assez variés, voyez plutôt (non, pas le chien… quoi que) :
Vous aurez droit à trois niveaux en noir et blanc pour Steamboat Willie, qui est je le rappelle le tout premier dessin animé de Mickey.
il y a également de l’ascension en… ascenseur au programme, et de la préparation de potions dans le manoir de The Mad Doctor.
Après cette mise en bouche, notre établissement vous propose une course poursuite avec un élan plutôt éreintante (vue de face), puis une autre course mémorable, mais avec les fantômes de Lonesome Ghosts, et attention, ceux-ci sont plutôt joueurs !
Sur le haricot géant (n’ayez pas l’esprit mal placé, voyons !) il vous faudra jouer à Nicolas le jardinier avant de rencontrer une araignée pas très amicale.
Quant au dernier niveau, il mettra peut-être vos nerfs à l’épreuve, dans une course contre le feu de toute bôôôté !
Un changement bienvenu et qui a le mérite d’éviter de nous lasser, puisque le reste de l’aventure est du très classique, à savoir des phases de plates-formes à scrolling horizontal.
De son côté, Mickey est particulièrement bien animé et obéit au doigt et à l’oeil, une chose importante pour ce type de jeu, et qu’on a beaucoup reproché à Fantasia justement. Deux boutons suffisent à diriger le héros, un pour sauter et un pour tirer. Il faudra par contre s’habituer à la portée du tir, un peu déroutante au début.
Mais pas de panique, la difficulté est très progressive et, dans l’ensemble, le jeu est très loin d’être insurmontable, d’autant que trois niveaux de difficulté sont proposés.
Un tableau idyllique, en somme, gâché tout de même par un point noir pas négligeable : les changements de niveaux donnent lieu à… des chargements ! Oui, même sur cartouche !!!
Alors c’est vrai que le jeu a été développé aussi sur Mega CD, mais quand même ! D’autant que certains sont dignes des premiers jeux Playstation !
Mais ne boudons pas notre plaisir, ce jeu reste une merveille.
SCENARIO : Euh…non, il n’y en a pas. Juste le plaisir de parcourir l’histoire de Mickey et d’aller fritter du Pete (Pat Hibulaire). Ne nous mentons pas, le simple plaisir de parcourir l’univers de ces dessins animés mythiques suffit amplement.
TECHNIQUE : Une pure merveille, la console est bien exploitée, c’est beau, coloré, bien animé… Quelques effets en pseudo 3D formidables, et sans jouer le nostalgique, le jeu a très bien vieilli. Hormis les temps de chargement pré-cités…
MUSIQUE : On retrouve avec plaisir des thèmes archi-connus et entêtants, et les voix digits sont sympas (le ohoh de Mickey…). On se surprendra à fredonner certaines musiques.
JOUABILITE : Les yeux fermés, je vous dis ! Sans rire, une jouabilité à deux boutons et un Mickey qui répond au doigt et à l’oeil, que demander de plus ? Un seul petit bémol, vous vous ferez parfois toucher alors que vous pensiez avoir évité l’obstacle. Je ne parlerai pas de masque de collision parce que je ne sais pas si on peut dire ça pour autre chose qu’un shoot, mais si c’est le cas, il est énorme ici.
DUREE DE VIE : pas extrêmement long, mais on y revient pour le plaisir. Certains niveaux sont même étonnamment courts, et la faible difficulté donne l’impression d’un jeu pour enfant, même en difficile.
INTERET : Que dire que je n’ai déjà dit ? Une alternative pour tous ceux qui ont torché Mario dans tous les sens. Un jeu qui a fait parler de lui à l’époque, et on comprend pourquoi ! Enthousiaste, moi ? Meuh non… Allez, j’y retourne.