Michael Jordan in : Chaos in the Windy City est un jeu vidéo Super NES publié par Electronic Artsen 1994 .

  • 1994
  • Action

Test du jeu vidéo Michael Jordan in : Chaos in the Windy City

3/5 — Très bien par

Et un jeu tablant sur la renommée d’une vedette pour vendre, un ! Dans le cas présent, on ne persiflera pas plus longtemps car Chaos in the Windy City est tout de même d’un principe suffisamment évolué pour que l’on ait la certitude que les développeurs n’ont pas cherché à exploiter bassement la renommée de la vedette concernée. En parlant de la vedette, elle n’est autre que la célèbre légende du basket Michael Jordan, qui doit secourir les Chicago Bulls séquestrés à travers la ville par un savant fou.

Les entrepôts où sont retenus prisonniers les sportifs sont infestés de sales bestioles issues des expériences ratées du savant fou. Michael peut éliminer ces créatures en les bombardant de ballons de basket qu’il possède en nombre infini. Il est également possible d’effectuer un smash, ce qui permet à la fois d’éliminer d’éventuelles créatures présentes en contrebas, mais aussi de récupérer des bonus en marquant un panier dans les nombreux panneaux de basket présents dans les niveaux. De nombreux bonus permettront de disposer pendant un laps de temps réduit de ballons particuliers : ballons oranges enflammés, ballons mauves qui rebondissent sur tous les murs, ballons blancs à tête chercheuse, ballons noirs qui agissent comme des boules de bowling, et bien d’autres améliorations qui vous faciliteront la progression à travers les levels à la recherche des nombreuses portes fermées qui s’y trouvent.

Les portes, parlons-en justement. L’essentiel du jeu consiste à retrouver les clés de différentes couleurs qui permettront d’ouvrir les portes verrouillées de la couleur correspondante ou d’actionner certains mécanismes. Derrière ces portes, divers bonus vous attendent mais aussi des ennemis sournoisement planqués et surtout, les membres de votre équipe disparue. N’allez pas imaginer que toute clé récupérée s’adapte à la porte la plus proche, ce serait trop simple. Dans ce sens, le jeu n’est pas linéaire, puisque, par exemple, une clé ouvre parfois un mécanisme qui permet d’accéder à une autre clé qui ouvre une porte renfermant la clé de la porte du début.

De même, puisqu’on ne peut transporter qu’un seul type de clé en même temps, il faudra parfois les utiliser dans le bon ordre, et ne pas bêtement ouvrir les portes dans l’ ordre où elles se présentent.

Réalisation technique :

On ne peut pas reprocher grand chose en théorie à Chaos in the Windy City. Electronics Arts a pris très au sérieux l’adaptation de ce programme profitant de la notoriété du célèbre sportif. Le sprite de Jordan est de très belle facture et superbement animé. Assez ironiquement, le voir progresser en dribblant ou marquer un smash est nettement plus esthétique que dans l’immense majorité des simulations de basket-ball sur 16-bits.

Par contre, les niveaux manquent de classe. Il est difficile de s’attacher à l’univers du jeu, austère.

En bref : 12/20

Chaos in the Windy City est un jeu très intéressant sur le papier, mais qui peine à captiver l’intérêt du joueur sur le long terme. On mettra en cause un manque d’imagination dans les décors et un level design plutôt austère et sans fantaisie, car la réalisation comme les principes de jeu ne le rangent certainement pas dans la catégorie des jeux à « utilisation de licence abusive ». Le challenge est intéressant, le jeu en lui-même, relativement original dans sa catégorie, mais curieusement, on ne s’y attache pas vraiment et on éprouve l’envie assez rapide de passer à autre chose. Curieux jeu, qui ne possède pas la moindre tare rédhibitoire, mais ne parvient pas, en dépit de toute logique, à susciter beaucoup d’intérêt et d’envie de vaincre chez le joueur moyen.

Michael Jordan in : Chaos in the Windy City