Vous vous souvenez de tous ces gadgets ridicules qui servaient d’accessoires sur nos vieilles consoles ? Le Power Glove ou le robot sur NES, les lunettes 3D sur Master System… et les souris, sur Mega Drive ou sur Super NES. Elles vous ont beaucoup servi, vous, les souris ? Par le biais de Game Freak (les futurs créateurs de Pokemon), Nintendo vous propose de sortir votre souris du carton. Allez, ne rechignez pas, c’est pour jouer à un nouveau Mario.
MARIO ET WARIO SONT SUR UN BATEAU
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire de cet épisode est encore plus [insérer ici l’adjectif de votre choix] que dans les opus traditionnels. En effet, Mario, Peach et Yoshi jouaient tranquillement sur leur île lorsque Wario passe en avion pour les embêter en leur jetant divers objets sur le groin. Oui, c’est tout.
LA TÊTE DANS LE SAC
Mais qu’est-ce que c’est que ce jeu ? Premier élément de réponse : il ne s’agit pas d’un jeu de plates-formes, du moins pas dans le sens où on l’entend généralement. Cela se rapprocherait plus d’un jeu de réflexion, avec un petit côté Lemmings.
D’ailleurs vous n’incarnez pas plus Mario que la princesse ou Yoshi. Ici, vous faites office d’ange gardien. Concrètement, l’un des trois personnages se retrouve à avancer à l’aveuglette (parce que Wario lui a jeté un seau, un œuf de Yoshi, un tuyau, une pieuvre… sur la tête), et doit se rendre auprès de Luigi pour qu’il lui retire son gênant couvre-chef. L’ennui, c’est que pour ce faire il va devoir traverser un véritable parcours du combattant. Charge à vous de le guider et de lui simplifier la route.
Concrètement, comment ça se passe ? Tout d’abord, vous allez choisir un personnage parmi les trois pré-cités. Ah zut, j’en ai cité plus que trois. Disons parmi Peach, Mario et Yoshi. Ceci définit la difficulté du jeu, puisque si la princesse se déplace à l’allure d’un unau perclus d’arthrose, le dinosaure pondeur a le feu au cul et galope comme un forcené sous EPO. Ce premier choix effectué, vous aurez à traverser huit mondes de dix niveaux chacun. Ces mondes (plaine, glace, forêt, mer…) sont rangés par difficulté, mais vous pouvez les explorer dans l’ordre de votre choix.
Sélectionnons-en un, et voyons donc ce qu’il se passe. Chaque niveau de chaque monde est représenté sous la forme d’un tableau à bords fermés vu de profil. Il faut que votre personnage (mettons Mario pour la suite, on va gagner du temps), qui marche droit devant lui sans discontinuer, atteigne Luigi sans tomber dans un trou ni se faire toucher par un ennemi. D’ailleurs, avant de débuter le niveau, vous avez tout loisir d’étudier le parcours.
Le curseur de votre souris représente un chérubin armé d’un maillet. Ce maillet est magique et va lui permettre de détourner Mario du danger. En effet, il suffit de cliquer sur un objet (il me semble que la souris Super NES n’avait qu’un seul bouton, mais de toute façon sur émulateur c’est le clic gauche qui compte) pour interagir avec lui.
Par exemple, cliquez sur un bloc invisible et il apparaîtra (attention : il existe des blocs qui n’apparaissent que pour un temps), cliquez sur une pierre et vous la briserez, sur un ennemi et vous l’anéantirez… Quant à Mario, rien à faire : il continue son bonhomme de chemin pendant que vous faites tout le boulot. Cependant, si vous cliquez dessus, il changera de direction.
La blague, c’est que vous ne pouvez interagir que sur ce que vous voyez à l’écran. Or, les tableaux sont souvent plus grands que ce qui vous est montré. Vous serez donc dans l’obligation d’attendre que Mario soit arrivé à un endroit pour interagir avec les objets et ennemis de cet endroit. Et bien évidemment, les choses se compliquent de plus en plus au fil du jeu, avec des pièges et accessoires en pagaille : hormis les blocs invisibles, les pierres et les ennemis, des systèmes d’échelles (Mario grimpe automatiquement aux échelles), des ressorts, etc. font leur apparition et rendent l’aventure de plus en plus périlleuse.
Et puis les niveaux sont chronométrés aussi. Si bien qu’il faudra parfois trouver un raccourci plutôt que d’emprunter le chemin le plus long. Si toutefois vous parvenez à boucler les dix niveaux d’un monde, vous pourrez participer à une scène durant laquelle on voit Wario faire des allers-retours à l’écran : cliquez dessus pour empocher des piécettes.
COMMENT ON FAIT POUR DÉCROCHER ?
J’entends déjà les râleurs arriver avec leur corbeille de reproches :
« Ouais, c’est encore un Mario, y’en a marre des Mario »…
« Toujours les mêmes décors en plus, les mêmes persos, le même univers gnangnan »…
« Et puis vas-y (NdMoi : où ça ?), ta souris elle marche pas »…
Blablabla. Bon, autant je ne saurais pas quoi répondre à la première attaque (faut pas jouer sur consoles Nintendo, petit…), autant il est plus difficile de crier au scandale devant la réalisation. C’est très mignon comme toujours, coloré, dessiné simplement, sans fioritures, bien animé et ça s’accompagne d’une petite musique sympa, quoique rapidement lourdingue puisque tournant en boucle à longueur de niveaux.
Et puis autant, c’est vrai, la souris a quelques petits défauts de repérage dans l’espace, autant Game Freak a fait en sorte que ce ne soit pas handicapant pour le joueur : on ne vous demande pas une grande précision. Cependant, ça peut s’avérer problématique lorsqu’on joue avec Yoshi, parce que l’animal court vite et que cela ne nous laisse donc que peu de temps pour préparer les lieux.
D’ailleurs la difficulté augmente gentiment au fil des stages, mais celui qui veut s’attraper quelques sueurs débutera directement avec la bestiole verte. La durée de vie est raisonnable mais, comme pour tous les jeux du genre, la replay value est quasi nulle : une fois qu’on a fini le jeu, on connaît les niveaux donc on s’amuse pas à les refaire.