Après Astérix, Infogrames continue dans ses adaptations Super NES des plus célèbres représentants de la bande dessinée franco-belge. Avec les Schtroumpfs, connus jusqu’aux USA suite à l’adaptation en dessin animé par les studio Hanna Barbera (NdSigfrodi : sous le nom The Smurfs), Infogrames comptait de toute évidence à la fois tenir compte des critiques formulées à l’encontre d’Astérix, mais aussi tenter sa chance avec des petits personnages à la renommée plus internationale.
Inutile de vous dire que c’est la schtroumpfette (ainsi que plusieurs schtroumpfs importants que l’on pourra diriger après les avoir délivrés) qui a été enlevée, que c’est Gargamel le coupable, et que les petits êtres bleus vont parcourir l’entièreté du pays schtroumpf pour sauver la mise à l’unique femelle du village.
Quatre schtroumpfs différents seront disponibles au fur et à mesure pour franchir les nombreux niveaux, mais le choix d’en sélectionner un plutôt que l’autre en fonction du niveau abordé ne vous appartient pas. Le schtroumpf costaud constituera le schtroumpf de base, qui pourra sauter sur les petites créatures bucoliques - mais hostiles - pour les liquider. Le schtroumpf à lunettes ne dispose pas de capacités différentes, mais les niveaux où il interviendra comprendront quelques mécanismes simples à résoudre. Le schtroumpf farceur pourra utiliser ses cadeaux explosifs contre les animaux mais aussi pour faire exploser des blocs qui entravent son chemin. Enfin, le schtroumpf gourmand peut lancer des gâteaux sur ses adversaires. Pour les amateurs de la bande dessinée, on retrouvera au fil du jeu la plupart des créatures imaginées par Peyo, comme les schtroumpfs noirs, la mouche Bzzz, la plante carnivore, Azraël ou le cracoucass, de même que de nombreux lieux célèbres, comme le pont sur la rivière schtroumpf, le barrage, le champ de salsepareille et, bien entendu, le manoir de Gargamel.
Réalisation technique :
Infogrames a fignolé son logiciel aux petits oignons, allant beaucoup plus loin dans la fidélité à la bande dessinée originale qu’au temps d’Astérix. Les graphismes sont superbes, débordant de couleurs et de menus détails attachants. C’est bien simple, on a parfois l’impression de jouer à une bande dessinée interactive, tant l’éditeur français a accompli un travail impressionnant de ce point de vue. La bande sonore est également fidèle à l’esprit des dessins animés, même si les thèmes ne sont pas des plus marquants. La jouabilité demeure correcte, sans plus.
En bref : 13/20 :
En dépit de ses appâts techniques, Les Schtroumpfs n’est pas un jeu de plates-formes réellement haletant ou passionnant. A l’exception du level du volcan, il suffit d’avancer calmement, de bien doser les sauts et de sauter avec précision sur les animaux hostiles pour se tirer d’affaire. Les bonus sont en nombre limité; les niveaux, nombreux mais parfois très courts, et les quelques bonnes idées présentes (les niveaux à la lueur d’une chandelle, la course en luge, ) ne suffisent pas à faire éprouver un véritable sentiment d’accomplissement lorsqu’on y joue. Les Schtroumpfs est un jeu mignon, fondamentalement sympathique et plein de nostalgie pour ceux qui ont dévoré les BD quand ils étaient enfants, mais qui fait tout de même un peu pâle figure face aux poids lourds de la console.