Dans la droite lignée du gameplay du premier jeu, Tintin et le Temple du Soleil n’eut pas vraiment le temps de profiter du succès éventuel que lui aurait assuré la renommée du petit reporter à houpette puisqu’il sortit à une époque où la Super Nes était déjà moribonde. Inspiré des albums « Les 7 boules de cristal » et « Le temple du soleil », Le Temple du Soleil vous propose d’incarner Tintin dans différentes scènes tirées de la bande dessinée. Pour rappel, le synopsis de ces deux albums est le suivant : une expédition vient de revenir de la cordillère des Andes en possession de la momie de Rascar Capac, un grand prêtre inca. Les uns après les autres, les membres de l’expédition sont victimes d’une malédiction qui les plonge dans un coma ponctué de cauchemars. Le professeur Tournesol disparaît à son tour peu de temps après avoir examiné la momie. Tintin et le capitaine Haddock se lancent à la poursuite du professeur, ce qui les entraîne jusqu’au plus profond de la jungle péruvienne, au coeur d’une ville inca miraculeusement préservée des Conquistadores.
Comme dans le jeu précédent, Le Temple du Soleil prend plutôt l’apparence d’une promenade interactive dans l’univers de Tintin, puisque le héros n’est pas capable de réaliser grand chose. Ses sauts sont peu efficaces et il ne dispose d’aucun moyen d’attaque. Le gameplay consiste plutôt à sauter par dessus les quelques obstacles dangereux (branches, tessons de verre, etc.), à avancer prudemment de manière à éviter d’autres objets dangereux (la boule de feu tournoyante dans le second stage, par exemple) et à se ruer en avant ou en arrière du plan de déplacement principal de manière à éviter les projectiles ou les « ennemis » (qui peuvent très bien être d’innocents gardiens de musée simplement occupés à faire leur ronde). Votre pire problème restera le compteur de temps puisque chaque niveau doit être bouclé dans un laps de temps relativement court. Il est donc vital de progresser sans perdre de temps et sans commettre d’erreurs. De nombreux phylactères et dialogues non interactifs entre les personnages viennent justifier l’esprit BD de ce jeu conçu par Infogrammes et assurer la fidélité au récit d’origine.
Réalisation technique :
Rien n’a changé depuis l’épisode précédent. Les graphismes sont toujours de bonne facture (en tout cas, fidèle au style graphique de Hergé… même si, curieusement, j’ai l’impression que Tintin au Tibet était plus fignolé aux entournures), la bande sonore est toujours aussi anecdotique (« de circonstance » dirons-nous pour ne pas être inutilement blessant…!) ; l’animation mélange toujours des déplacements assez bien reproduits et des sauts un peu grotesques, et la jouabilité est toujours aussi cataclysmique, avec un personnage lourd au possible et un gameplay qui, couplé au principe du temps limité, impose quasiment de progresser par apprentissages successifs de ses erreurs.
En bref : 12/20
Inutile de s’affoler : Tintin et le Temple du Soleil ne propose rien de plus que la précédente aventure tibétaine. On retrouve donc les qualités techniques et scénaristiques mais aussi les nombreuses faiblesses (la jouabilité, principalement) de cette série signée Infogrammes. La question est donc surtout de savoir lequel des deux albums vous avait laissé le meilleur souvenir. Néanmoins, je dois admettre que le côté atypique du gameplay de ce soft avait réussi à faire mouche la première fois… et que malheureusement, la surprise ne fonctionne pas deux fois.