A avoir inondé les salles d’arcade de beat them up généralement d’un très bon niveau, il aurait été dommage que Capcom se prive de les adapter à la volée sur les consoles 16-bits. Avec ce Knights of the Round, c’est à un des plus sympathiques spécimens du genre que l’on aura le plaisir de jouer sur Super NES. Comme son nom l’indique, Knights of the Round se déroule dans l’univers des Chevaliers de la Table Ronde, bien qu’il soit difficile de rattacher l’action au moindre récit « officiel » écrit par Geoffrey de Monmouth ou Chrétien de Troyes. Point de quête du Graal au menu mais plutôt la lutte contre un tyran qui occupe le château de Kamelot. Trois chevaliers pourront se lancer dans cette grande aventure : Lancelot, le guerrier souple et rapide ; Arthur le combattant intermédiaire et Perceval, le gros bill de service. Nos trois héros vivront de nombreuses aventures qui les emmèneront à travers toute l’île de Bretagne jusqu’à des terres lointaines, très lointaines (on se coltinera quand même un samouraï pour l’avant-dernier niveau !) avant de revenir sans raisons apparentes dans les environs de Kamelot.
On regrettera qu’il soit impossible de récupérer des armes en cours de niveau. Les seuls bonus disponibles sont des bonus de score (sous la forme de trésors variés) et des bonus d’énergie (sous la forme… d’une salade-vinaigrette. Oui, je sais… moi aussi j’imaginais les goûts culinaires du Vème siècle plus proches du gros morceau de barbaque saignant ou du pilon de poulet rôti à point…). La seule possibilité d’amélioration en cours de jeu résidera dans la possibilité d’enfourcher un fier cheval de guerre et de tailler impitoyablement dans la piétaille. Néanmoins, à chaque fin de niveau, le score se convertira en points d’expérience, et le personnage pourra parfois monter de niveau, ce qui se traduira par une arme plus puissante ou une armure plus solide. Détenteurs malheureux de ces points d’expérience de leur vivant, les ennemis sont relativement variés et on se frittera dans la joie et la bonne humeur avec divers types de gardes et de chevaliers en armure, ainsi qu’avec des magiciens, quelques félins mal embouchés et des escrimeurs masqués. Comme souvent dans les jeux Capcom, ce sont les boss, bien plus que les adversaires, qui méritent un détour…
Réalisation technique :
Qualitativement, ce portage Super NES se montre très légèrement inférieur à la version arcade. On le remarque à quelques détails d’arrière-plan manquants, à des couleurs un peu moins chatoyantes et à une bande sonore qui ne retrouve pas tout à fait l’emphase des mélodies « Horner-iennes » de l’arcade. Dans l’absolu, on ne trouve pas grand chose à redire à la qualité de cette version, tout à fait à la hauteur de ce qu’on peut attendre de la 16-bits de Nintendo. Au niveau de la maîtrise des personnages, c’est du tout bon aussi, même si les coups ne sont guère nombreux et si des chevaliers en armure n’ont pas nécessairement la souplesse inscrite dans leurs gênes.
En bref :15/20
Un bon beat them all, qui souffre de quelques menues faiblesses (pas de possibilités de récupérer des armes, sprites assez petits) mais reste très agréable à jouer dans l’ensemble, notamment grâce à son univers accrocheur.