Comme à son habitude le roi Dedede sème encore la zizanie dans le paisible monde de Dreamland. Il a rameuté ses fidèles sbires afin d’accroître sa puissance pour asseoir sa domination. Heureusement, tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Ainsi Kirby, l’infatigable petite boule rose, se dresse contre ce tyran et ses affreux acolytes, qu’il affrontera un par un. Dans cette nouvelle aventure le glouton tout rose ne parcourra plus un jeu de plates-formes, mais rencontrera ses adversaires à travers un puzzle-game.
Kirby’s Ghost Trap (ou Kirby’s Avalanche en version US) ressemble à s’y méprendre à Puyo Puyo tout droit venu de la Megadrive (normal ce sont tous deux des jeux Compile). Il s’agit d’un jeu de réflexion du même genre que Tetris ou plus précisément Columns. Des blocs de couleur tombent du haut de l’écran puis viennent s’encastrer au sol. Quand quatre de ces petites pastilles de même couleur se touchent, elles disparaissent. Ensuite, si d’autres petits bitoniaux étaient au dessus d’elles, ils tomberont et pourront, si possible, se coller à d’autres blocs de même espèce. Ils exploseront donc puis disparaîtront et ainsi de suite… Comme dans Columns, les combos s’enchaînent et nettoient rapidement l’écran.
Néanmoins la façon de jouer est bien différente. D’abord seulement 2 blocs descendent à la fois (au lieu de 3), et après ceux-ci tournent à la manière de Tetris. Par dessus tout, la distinction principale provient de la présence constante d’un adversaire. En effet, l’écran est divisé en 2 parties, chacune représentant le tableau assigné à un joueur (réel ou non). Lorsqu’une personne (ou la console) réalise une chaîne, elle envoie vers son compère une flopée de pastilles transparentes des plus gênantes. Le but est donc d’étouffer son adversaire sans se laisser déborder. Ce principe d’affrontement est sympathique et stimulant mais a ses limites. En effet les matchs sont généralement de courtes durées. A l’inverse d’un Tetris ou d’un Columns, il est regrettable de ne pouvoir jouer en solo (sans la console) et d’augmenter son score en ayant le fol espoir d’atteindre l’infini. Hélas, les parties ne se prolongent pas longtemps, car il est pratiquement impossible de contre-attaquer après avoir pris dans la poire un gros combo. Toutes les petites bulles transparentes bloquant en fait le jeu que l’on avait construit. Ce n’est pas comme dans Bust a Move, où les billes que nous renvoyait notre opposant étaient colorées et pouvaient donc s’accorder avec leurs congénères de couleurs identiques.
Graphismes : Bien que Ghost Trap soit développé par HAL Laboratory, les décors et notamment les arrière-plans ne sont pas exceptionnels. Avec seulement 3 ou 4 fonds d’écran, nous avons vite fait le tour. Le mode compétition, où se déroule l’histoire, est agrémenté de petites introductions basiques sans l’humour propre à la série. Dommage.
Musiques : Sympathiques mais agaçantes à la longue, comme dans la majorité des produits de ce type. Elle sont légèrement stressantes, car leur rythme s’accélère quand la fin est proche.
Animation : Pas grand chose à développer sur ce thème ! Des blocs qui tombent et qui tournent. Tout simplement.
Maniabilité : La croix directionnelle pour diriger les pièces du puzzle, les boutons pour leur faire une rotation. Tout simplement.
Durée de vie : 2 modes de jeu en tout et pour tout, c’est-à-dire combat contre l’ordinateur ou contre un humain. Amusant mais manquant singulièrement de variété.
Le mot de la fin :
A l’instar de la plupart des puzzle-games, Kirby’s Ghost Trap n’utilise pas au maximum les capacités de la machine. Le visuel et le sonore correspondent au minimum syndical, juste pour que le jeu ne soit pas ridicule. Chacun sait que l’intérêt n’est pas à ce niveau, mais qu’il se situe dans le gameplay qui allie réflexion et réflexes. Le petit truc qui nous accroche à la manette est la possibilité de faire des combos destructeurs et de renvoyer une tonne de boules dans le cadre de son voisin. Réaliser de tels enchaînements nécessite essentiellement de la rapidité et donne beaucoup de pêche aux manches disputées. En contrepartie, les duels sont souvent courts et ils en viennent donc à se répéter. Ce manque de longues parties est bien la plus grande faiblesse du mode solo.