Nota Bene : le jeu n’étant pas sorti dans le commerce, la date n’est indiquée qu’à titre indicatif (parce qu’il fallait mettre quelque chose dans la case).
Je ne sais pas si beaucoup parmi vous ont pratiqué le premier Jelly Boy, mais cet ersatz de Barbapapa avait quelque chose de particulièrement repoussant, voire traumatisant pour les plus jeunes. Il ressemblait à rien, il était injouable et insupportable. Du coup, la méfiance régnait lorsque j’insérai la cartouche dans la c… Tu dis ? Y’a pas de cartouche ? Ah ben c’est vrai.
Y’A QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE DISNEY
Alors je suis pas bien sûr de quoi ça cause parce que c’est en japonais, mais les images sont assez parlantes. On a un groupe de gosses qui va se promener dans un parc d’attraction, et d’un coup un méchant pas beau fait fermer le parc et transforme tout le monde en tas de gelée. Pire encore, il enlève tous les gosses et seul le héros du jeu, que l’on nommera Jelly Boy parce que ça correspond au titre, s’en sort. Charge à lui de délivrer ses amis et de trouver un moyen de retrouver sa forme initiale.
MYSTÈRES ET BOULES DE GOMME
Jelly Boy 2 est un jeu de plates-formes assez traditionnel dans son déroulement. Il se déroule le long de sept mondes représentant les sept zones du parc. Et à ce propos, le titre a beau n’être disponible qu’en version bêta, donc sans support physique, il était visiblement terminé puisqu’il est possible de traverser les sept mondes et d’atteindre la fin.
Chaque monde se compose de cinq stages, plus une zone durant laquelle vous affronterez le boss du monde en question. Pour ce qui est des stages, leur parcours est linéaire : il s’agit de se rendre d’un point A à un point B, quasiment en ligne droite, et en évitant ou en détruisant les ennemis, qui sont principalement des animaux agressifs. Saloperie va, vive Chasse, Pêche, Nature et Traditions !
Le premier monde (plein de grandes roues et de montagnes russes) vous est imposé d’office, mais par la suite vous pourrez traverser les cinq suivants (la forêt, le monde des cow-boys, le monde aquatique…) dans l’ordre de votre choix. Une fois ces cinq-là franchis, le dernier monde sera débloqué et vous pourrez aller latter les testicules du boss final.
Le héros a diverses capacités bien plus intéressantes que celles du Mario de base. Par exemple, il suffit de sauter vers un mur ou un plafond pour s’y accrocher ! Vous vous éviterez bien des chutes fatales rien qu’en vous collant à la paroi la plus proche. Et ensuite, vous pouvez vous y déplacer librement, voire en sauter de nouveau. Bref, Spider-Man peut aller se rhabiller.
Par contre, Jelly Boy 2 vous demandera un minimum de réflexion. Le héros peut tirer sur ses adversaires (il envoie des boules de gelée en cloche à moyenne distance), mais pas en continu : il y a un temps de latence entre deux tirs, si bien qu’il est fortement conseillé de bien réfléchir avant de balancer la sauce.
À chaque niveau franchi, Jelly Boy libèrera l’un de ses petits compagnons, qui deviendront alors jouables. Outre une couleur différente et un accessoire vestimentaire en plus (genre un nœud dans les… cheveux ? Non, ils ont pas de cheveux. Sur la tête, disons), les nouveaux personnages ont des capacités propres. Par exemple, le vert envoie justement son nœud (dans les cheveux, enfin, on s’est compris) sur les adversaires, qui lui revient ensuite comme un boomerang.
En dehors de cela, Jelly Boy trouvera quelques objets plus ou moins utiles. Des dragées multicolores qui augmentent le score, des vies supplémentaires ou de quoi recharger la jauge d’énergie. Certains de ces objets sont planqués dans des boîtes qu’il faudra écraser (bas lors d’un saut) pour les ouvrir.
BULLE IT !
Autant les graphismes du premier Jelly Boy étaient sans doute ce que j’ai pu voir de pire sur Super NES, autant ici, Game Freak (les développeurs du jeu ; ouaip, ceux-là même qui dans les années suivantes, vont nous saouler avec les Pokemon) a complètement revu sa copie. Même si ce n’est qu’une boule avec deux yeux, Jelly Boy a plutôt bonne gueule. Et il en va de même pour tout le reste, des ennemis kawaï aux décors colorés.
En outre, l’animation est fluide, la palette d’actions à disposition du héros est vaste, et le jeu ne fait pas l’impasse sur quelques effets de zoom bien sentis, lors de l’apparition des boss notamment. Par contre, niveau son c’est pas ça, qu’il s’agisse des musiques un peu primitives (on les croirait échappées d’une NES) ou des bruitages agressifs.
C’est bien tout ce que l’on peut reprocher à Jelly Boy 2, parce qu’avec sa prise en mains immédiate, sa difficulté minimale et sa durée de vie raisonnable, il a tout pour plaire (à moins que vous ne soyez un forcené masochiste amateur de death and retry, moi j’ai passé l’âge).
Pourquoi, dans ce cas, Jelly Boy 2 n’a jamais vu le jour ? Sans jouer ma Madame Irma, je serais prêt à parier que les chiffres de vente du premier volet ont été catastrophiques, au vu de la piètre qualité du titre. Du coup, la suite a du être envisagée mais Sony a sans doute préféré ne pas prendre le risque. Dommage.