Il y a quelques temps, j’étais un adepte de Super Soccer. J’y passais des nuits entières, voulant à tout prix battre à plates coutures cette satanée équipe Nintendo… et, une nuit, j’y suis parvenu. Il me fallait donc m’adonner à un autre jeu de foot (Oui, c’est vrai, j’aurais aussi pu arrêter la console et lire un recueil de poèmes, mais bon…). Je me suis alors dit qu’il était grand temps d’apprendre à jouer à International Superstar Soccer Deluxe. Innocemment, je me suis lancé dans un match des plus classiques… J’ignorais alors que j’allais bientôt ranger Super Soccer au fond d’un tiroir et ne plus jamais y toucher.
SCÉNARIO
Bon, nous avons ici un jeu de foot. Quelles peuvent donc bien être les options de départ ? Un simple match contre l’ordinateur ou un collègue ? Bien plus, mes amis, bien plus. Le jeu vous propose 6 choix de jeu :
« Open Game » : Il s’agit du match, en effet. Comment ? Vous pensez n’avoir que deux misérables possibilités ? Jouer seul soit contre l’ordinateur, soit contre un collègue ? Que nenni ! Ces deux options sont bien présentes, certes, mais vous pouvez également tenter de massacrer l’ordinateur jusqu’à quatre joueurs, faire des petits tournois (« Short Tournament »), etc.
« Scenario » : Probablement le mode le plus révolutionnaire. Vous êtes balancé en plein milieu d’un match, avec pour seul et unique but de gagner coûte que coûte. Et, croyez-moi, c’est loin d’être facile !
« International » : La coupe du monde en bonne et due forme. Les matchs éliminatoires sont généralement assez simples. La suite… est plus costaude.
« Penalty Kick » : Comme son nom l’indique, on essaye de marquer… ou d’arrêter le ballon.
« World Series » : Voilà bien le mode le plus complet. Vous affronterez la totalité des équipes adverses du jeu. À l’aller… comme au retour.
« Training » : Une grande innovation dans l’univers des jeux de foot. Ici, vous pourrez vous entraîner, à l’aide d’exercices à la difficulté bien dosée, à la passe, au dribble, au shoot, etc. Un mode très pratique pour apprendre à maîtriser les commandes.
En plus de cela, l’écran titre vous propose « Password » afin de rentrer votre mot de passe (Ah ? Vous aviez saisi l’astuce ?) et « Options » afin de régler la difficulté, la durée du match, etc.
Dès le début, on se rend ainsi compte de la richesse du jeu. Et quand on constate que jusqu’à 36 équipes différentes sont disponibles, alors là…
GRAPHISMES
Ils sont beaux, très beaux. Les tenues des joueurs sont bien détaillées, et ceux-là même présentent quelques différences notables (couleur de peau, coiffure, etc.) qui rajoutent énormément au réalisme. En bas de l’écran, un petit rectangle vous montre l’évolution complète du jeu, si bien que vous pouvez à tout moment savoir si, par exemple, une passe vers l’avant sera récupérée par un de vos attaquants.
ANIMATIONS
Parfaites ! Aucun ralentissement n’est à noter. Tout est fluide, et ce quelle que soit la rapidité de l’action. Les joueurs apparaissent, une fois fatigués, en train de récupérer leur souffle ; les mains sur les genoux, ils s’excusent d’un geste de la main auprès de l’arbitre après une faute ; ils agitent même parfois les bras pour contester celle-ci… ce qui se termine inéluctablement par l’obtention d’un carton. Quand vous marquez (Ô joie !), votre équipe traverse le terrain en manifestant son bonheur de diverses manières (pirouette, bras levés au ciel, etc.). Bref, le jeu est bourré de petits détails qui vous plongent directement dans le feu de l’action, vous faisant généralement vous exprimer de la même manière que vos joueurs (Je tairai ici les insultes qu’il m’arrive de prononcer à l’encontre de l’arbitre quand je prends un carton).
SON
Certes, il n’y a pas de musique accompagnant un match. Mais est-ce qu’on en a vraiment besoin ? Nullement. Les commentaires tels que « Goal Kick », « He shoots », etc. et les manifestations de joie et de mécontentement des supporters suffisent amplement. On est en plein dans le match.
JOUABILITÉ
Si seulement tous les jeux de foot pouvaient avoir la même ! Il n’y a rien à signaler, hormis une broutille que j’expliquerai plus bas. Les commandes répondent au doigt et à l’œil, les effets de balle sont terribles, les actions pouvant être entreprises sont multiples et s’effectuent, après quelques séances d’entraînement, sans la moindre difficulté… C’est du tout bon ! Le seul « défaut » est un très léger manque de précision lors d’une course effrénée… Mais c’est vraiment un détail !
DIFFICULTÉ
Je dois vous avouer que je n’ai pas testé la totalité des 5 niveaux de difficulté présents dans le mode « Options ». Je ne leur ai pas trouvé de très grandes différences. En fait, à mon goût, la difficulté se ressent surtout au niveau des équipes. Si, par exemple, vaincre la Corée du Sud n’est pas un véritable exploit, le Brésil s’avère une autre paire de manches. Mais méfiez-vous toutefois des équipes qui semblent inoffensives, comme la Colombie… Je n’ai toujours pas digéré le 3-1 lors du match Colombie-France en mode « World Series ».
DURÉE DE VIE
Infinie, tout simplement. La richesse des modes et des équipes vous tiendra en haleine un sacré bout de temps si vous jouez seul. À plusieurs, c’est simple, il ne faut pas s’étonner de commencer « une petite partie » à 16 heures… et de n’éteindre la console que vers minuit !
INTÉRÊT
Vous l’aurez sans doute compris, International Superstar Soccer Deluxe est LE jeu de foot de référence sur Super Nintendo. Comme dit plus haut, je n’ai pas touché à mon bon vieux Super Soccer depuis plusieurs mois.
Je précise enfin que ce jeu est la version améliorée d’International Superstar Soccer, sorti quelques temps auparavant sur le même support. Les deux jeux sont identiques quant au fonctionnement global. La version Deluxe se distingue par des animations plus rapides, des graphismes plus fins, des bruitages plus nombreux, bref… plus de détails. Elle est à mon avis bien supérieure à son aînée, qui est déjà un must en soi.
Allez, j’y retourne ! Il faut que je prenne ma revanche sur l’Argentine. 2-1 au match aller… Cette fois-ci, ils vont voir de quel bois j’me chauffe !