En écrivant ce test, je me suis rendu compte d’un vide béant au fond de mon âme. J’en fais trop ? Bon. Disons que je me suis rendu compte d’un petit trou dans ma cervelle : bien que grand fan de l’Inspecteur Gadget quand j’étais petit, je crois bien n’avoir jamais vu le premier épisode. Du coup c’est en farfouillant la Toile que j’ai découvert que le brave inspecteur était anglais d’origine, et qu’il est blindé de gadgets depuis un grave accident. Ah ben ça…
PARAGRAPHE 1, OÙ IL SERA QUESTION DE LA PETITE SOPHIE ET DE LA GUERRE DU GANG
Comme à son habitude, le chef Gontier apparaît dans un endroit improbable, à savoir la hotte de la cuisine, afin de délivrer un message auto-destructible (qui finira forcément par lui exploser à la figure) à Gadget : le Dr Gang et son M.A.D. ont kidnappé Sophie, la nièce de l’inspecteur. Ni une ni deux, Gadget part à sa recherche.
PARAGRAPHE 2, OÙ NOUS ÉTUDIERONS LES IMPACTS DE DIFFÉRENTS GADGETS SUR LA PHYSIOLOGIE DES VILAINS
Inspector Gadget est un jeu de plates-formes pour une fois pas trop linéaire. Le titre reprend grosso-modo l’esthétique de la série animée, ainsi que sa galerie de méchants. Ainsi, les membres du M.A.D. sont immédiatement reconnaissables.
Le jeu vous emmène tout autour du monde. Vous commencez votre périple dans un château hanté, écossais comme il se doit, avant de partir visiter les coucous suisses, de partir en croisière sur l’Amazone, d’explorer les ruines incas… Chaque monde est constitué de trois parties, ainsi que d’une zone où vous attend le boss.
Les niveaux sont chronométrés, et vous perdez une vie si vous n’avez pu accomplir le périple dans le temps qui vous était imparti. De même, Gadget meurt s’il se fait toucher deux fois (la première fois il perd ses fringues : il doit être fan du Arthur de Ghouls ‘n Ghosts) ou s’il tombe dans un précipice.
Heureusement, notre sympathique flicard récoltera tout au long de son aventure divers objets bien pratiques : les têtes de Gadget sont des vies supplémentaires, les manteaux restaurent la vie (vous vous rhabillez, quoi) et les chapeaux… je ne sais pas trop. Il se cumulent jusqu’à hauteur de 99, mais pour quoi faire ? Mystère. Et puis il reste les gadgets.
Il en existe de huit types différents, et vous ne pourrez vous en servir que si vous avez trouvé l’objet correspondant. À l’instar de Quakshot, les ventouses s’agrippent aux murs et vous servent d’échelles de fortune ; la main permet de s’accrocher à une plate-forme en hauteur, les bombes de faire sauter certains obstacles ; l’hélicoptère et le propulseur permettent tous deux d’atteindre des lieux autrement inaccessibles, l’un en vous permettant de planer et l’autre en vous propulsant vers le haut ; les flèches et les torches permettent de frapper les adversaires à distance, et enfin les mini-Gadget se battent à votre place.
Pour vous servir d’un accessoire, vous utiliserez la touche A, les gâchettes L et R permettant quant à elles de changer « d’armement ». Le bouton B permet de sauter et le bouton Y représente votre arme de base, si je puis dire, soit un simple coup de poing à moyenne distance.
PARAGRAPHE 3, OÙ NOUS REMARQUERONS QUE LE PASSAGE DE L’ENFANCE À L’AGE ADULTE CHANGE NOTRE VISION DES CHOSES
Pour tout dire, Inspector Gadget n’est pas un mauvais jeu. D’ailleurs, il a obtenu la moyenne de ma part (et vu que c’est moi qui teste, ça compte). Mais il faut bien reconnaître que ce n’est pas lui non plus qui va bouleverser nos habitudes.
Le jeu est aisé à prendre en mains, empruntant çà et là à d’autres titres du même genre (au niveau des gadgets notamment), et la difficulté est de toutes façons tellement basse qu’il se destine avant tout à une clientèle jeune. L’aventure n’est pas très longue non plus, enfin bref : remplacez Gadget par n’importe quel héros et vous obtenez quand même un jeu de plates-formes sympathique.
En fait, pour être tout à fait honnête, la principale qualité du titre d’Hudson, c’est sa grande fidélité au dessin animé. Une patte graphique très proche de l’originale, des couleurs vives, des animations pas très fluides (comme dans le dessin animé !) mais humoristique, une bande-son légendaire et une panoplie d’ennemis et d’accessoires tous plus ridicules les uns que les autres… Pas de doute, nous sommes bien en face de la copie carbone (en dehors de l’interactivité propre au médium) de l’œuvre de Bianchi et Chalopin.
Après, je me suis également rendu compte que l’œuvre en question avait pris un peu la poussière. L’enfant qui sommeille en moi se souvient encore des moments de rigolade devant la série, mais le vieux con qui écrit le test a revu un ou deux épisodes, et il a été vachement déçu.