Incantation est un jeu vidéo Super NES publié par Titusen 1996 .

  • 1996
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Incantation

3.5/5 — Très bien par

La magie et les univers fictifs qui en découlent, c’est quelque chose qui a toujours fasciné les auteurs. Écrivains, scénaristes de films ou créateurs de jeux vidéo, tous se sont intéressés à la question. Y compris les gens de chez Titus, pour qui magie rime simplement avec clone de Megaman. Tout ça pour dire qu’Incantation ne va pas bousculer les fondamentaux du genre.

FAIS D’ABORD TES DEVOIRS

Dans ce jeu sorti sur Super NES alors que la génération de consoles suivantes était déjà en place, vous incarnez un jeune magicien. N’en sachant pas beaucoup plus sur la question, je me contenterai de vous dire que le gamin doit parcourir sa contrée de long en large, probablement pour bouter un quelconque monstre ou méchant magicien hors de ses terres. Disons simplement, pour éviter toute hypothèse farfelue, que le scénario ne tient pas une grande place dans l’aventure.

RANGE D’ABORD TA CHAMBRE

Le plus important à savoir, finalement, c’est qu’Incantation est un jeu de plates-formes linéaire, quoi que les passages secrets y soient nombreux, preuve que les deux ne sont pas antinomiques, nous l’allons montrer tout à l’heure.

Vous incarnez donc une espèce de chiard en robe de chambre bleue, trois fois trop grande pour lui. Le morveux est armé d’un bâton magique, et vous le déplacez à la croix directionnelle, utilisant les boutons B et Y, respectivement pour sauter et pour balancer des rafales magiques. Elles seules seront aptes à vous dégager un passage parmi les trolls, chauves-souris et autres gobelins qui infestent la région : comprenez que vous ne pouvez pas sauter sur la tronche des méchants comme dans un Mario, vous ne feriez que vous blesser.

Votre tir de base se présente sous la forme de deux petites sphères qui partent en spirale droit devant vous. Mais si vous trouver l’item adéquat, vous pourrez obtenir un tir plus important : la boule de feu, le tir téléguidé, l’explosif… Vous obtiendrez également de quoi vous soigner, ainsi que des pièces qui ne font qu’accroître votre score. Et des épis aussi, c’est vrai.

Et c’est là qu’entrent en compte les passages secrets. Cela dit j’aurais aussi bien pu l’écrire entre guillemets, parce que ces zones ne sont pas spécialement cachées : il suffit de tirer sur les boules de cristal, placées bien en évidence sur votre parcours, pour y être téléporté. Mais à quoi bon ? me demanderez-vous. Eh bien ces épis servent plus ou moins de monnaie d’échange. Ainsi, juste avant le boss de chaque niveau, vous serez bloqué par une barrière de péage. Vous l’aurez compris, le seul moyen de la franchir est de glisser un petit biffeton au gardien, de la main à la patte (parce que c’est un orc, vous voyez, on peut pas appeler ses appendices des mains). Ou en l’occurrence, trois épis.

T’ES MIGNON MAIS T’ES UN P’TIT BRETON

L’ennui avec les jeux comme Incantation, c’est qu’on ne peut pas vraiment leur reprocher grand-chose, objectivement. Bon OK, y’a pas vraiment d’histoire, et l’univers médiéval-fantastique est tout sauf original.

Mais en même temps, on ne peut pas vraiment les considérer comme des chefs d’œuvre non plus, ces titres. Pourtant au premier abord, Incantation est absolument délicieux. Les graphismes sont splendides, les décors ne sont pas originaux (forêt, montagne, caverne, marais…) mais riches en détails, les couleurs sont tellement sucrées qu’elles vous filent des caries aux yeux et les animations sont d’une belle fluidité. Tout juste ai-je constaté un petit bug graphique qui rend les pièces blanches sous zsnes, mais sans doute avais-je conservé une rom un peu foireuse.

Bref, rien de grave. Le visuel est soigné, et la bande-son douce renforce l’aspect enfantin du soft.

D’ailleurs il est fort probable que Titus ait pensé son jeu avant tout pour les plus jeunes. La jouabilité est simple et immédiate, le level design n’a rien de très recherché et la difficulté comme la durée de vie ont été réglées au minimum.

Donc pour faire court, Incantation est un gentil jeu pour les n’enfants. Il n’apporte absolument rien au genre et, d’ailleurs, il ne sera pas retenu par l’Histoire, mais il permet de passer un petit moment bien agréable. Non en fait, son plus gros défaut c’est qu’il m’oblige à conclure avec un paragraphe tout en guimauve, et ça bordel, ça m’énerve !

Incantation