Le volleyball est probablement le sport le moins représenté sur consoles (NdSig : et la pétanque alors?? :P ), surtout par comparaison avec les très nombreux jeux consacrés au football, au tennis, au baseball ou au football américain. Il était rare à l’époque de rencontrer plus d’un ou deux jeux de volley sur chaque console. Et Hyper V-Ball s’imposa sans difficulté comme le meilleur d’entre tous jamais sortis jusqu’à cette date. Comme tout bon jeu de sport, Hyper V-Ball propose un choix d’équipe parmi 12 nations différentes, la possibilité de jouer en ligues masculines et féminines, la possibilité de créer sa propre équipe à la carte, de jouer seul contre l’ordinateur, ou l’un contre l’autre avec un ami humain. Les options ne sont donc pas très nombreuses, mais suffisantes pour passer un bon moment de sport en chambre.
Ne me demandez pas de vous ré-expliquer les règles du volley, ce sport m’a rendu les cours de gymnastique invivables pendant toute mon adolescence, et la seule chose que j’ai réussi à comprendre est qu’il fallait envoyer la balle de l’autre côté du filet, de préférence dans la tête du gars qu’on ne peut pas blairer et que, vu l’ordre des passes complètement hermétique à mes yeux, il valait mieux attendre le traditionnel « Mais qu’est ce que tu fous imbécile ? Fonce sur la balle ! » pour se décider à faire le moindre mouvement. Enfin, étant donné que je suis déjà de meilleure volonté lorsqu’il s’agit de faire du sport sur un écran, je dois admettre que ma conception du jeu à l’époque était un peu simpliste !
Outre ses qualités propres, la principale originalité de Hyper V-ball tient à ce qu’on peut non seulement contrôler des équipes humaines, masculines et féminines, mais aussi 8 équipes de joueurs bioniques, qui sont non seulement plus rapides mais utilisent également des techniques hors-normes dévastatrices qui peuvent non seulement assommer un joueur adverse mais également le mettre knock-out et l’expulser hors du match ! On se retrouve alors face à quelque chose qui tient plus du Speedball que du volley classique pour jeunes filles en socquettes blanches. Les matchs humains / sportifs bioniques risquent d’être chauds !
Réalisation technique :
Hyper V-Ball propose des joueurs bien représentés, pas forcément très détaillés mais qui font preuve d’un certain réalisme. Le jeu n’est fondamentalement pas très rapide, mais les mouvements sont réalistes et bien structurés, et certains d’entre eux, notamment chez les joueurs bioniques, sont impressionnants. Les décors sont un peu monotones, on aurait aimé disposer de plus de terrains de jeu différents. Le système de jeu mâche beaucoup la tâche au joueur : on ne se prend pas la tête à savoir quel joueur est sensé rattraper la balle, puisque ce dernier est automatiquement sélectionné à chaque passe. A l’exception du joueur qui sert, les autres joueurs font les passes automatiquement, l’intérêt résidant dans le fait de bien coordonner le saut et le smash pour trouer la défense adverse. Pas mal de mouvements sont disponibles : le service bien entendu, mais aussi le smash, les passes, la manchette et le contre. Les cyber-joueurs se voient dotés en outre de quelques mouvements fantaisistes qu’aucun arbitre digne de ce nom ne laisserait passer dans la vraie vie ! Les bruitages sont corrects, mais la musique, si elle est plutôt entraînante, prend rapidement la tête. Il est dommage qu’on ne puisse pas la supprimer.
En bref : 16/20
Comme les jeux de course automobile, les jeux de sports 16-bits ont généralement assez mal vieilli. La puissance des consoles actuelles permet un plus grand réalisme aux simulations, tandis que les purs jeux d’arcade proposent généralement des effets spéciaux irréalisables à l’époque. On va donc essayer de ne pas trop comparer Hyper V-Ball avec ce qui se fait aujourd’hui. Il est vrai que les parties semblent un peu lentes à l’heure actuelle, même à deux joueurs, mais l’ajout de joueurs bioniques et de mouvements complètement farfelus permet aux matchs de procurer une bonne dose de fun ! Maniable, réussi techniquement et plutôt amusant, Hyper V-Ball s’impose comme une très sympathique simulation sportive sur Super NES. Et puis, avouez que ça change tout de même du foot et du tennis… !