Home Alone est un jeu vidéo Super NES publié par THQen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Home Alone

0.5/5 — Nul !! par

La série des Home Alone est une véritable légende sur les consoles 8 et 16-bits. Rarement un film - déjà bien ridicule à la base - aura donné naissance à une telle flopée de softs sur toutes les plates-formes de l’époque, softs qui avaient comme plus petit commun dénominateur une indécrottable nullité. En somme, Home Alone symbolise à lui seul une constance parfaite dans la médiocrité la plus crasse, et a pour des années gratifié l’éditeur T&HQ d’une réputation peu flatteuse. Pourtant, sur le papier, le principe de base des jeux mettant en scène l’infâme Kevin pouvait sembler sympathique. Oublié à la maison par mégarde durant les congés de fin d’année, l’infect petit Macaulay Culkin va devoir contrer les ambitions de deux crétins de cambrioleurs décidés à faire main basse sur l’argenterie de la famille. En pratique, Kevin va devoir crapahuter d’un bout à l’autre de son biotope domestique en évitant les cambrioleurs, fouiller tout le mobilier et s’emparer du plus de trésors possible (chandeliers, bijoux, sacs d’argent, jouets coûteux, etc.) avant de les mettre en sécurité dans le coffre-fort familial. Kevin ne peut transporter que quelques objets à la fois et il faudra donc aller vider régulièrement son butin dans le vide-ordure à destination de la cave. Une fois le nombre requis d’objets rangés en sécurité, on passe à une autre aile de la maison, que rien ne distingue en apparence de la précédente.

Il est à signaler que les bandits (au nombre de trois mais apparemment dotés du don d’ubiquité) sont d’une stupidité navrante et se contentent de patrouiller comme des zombies égarés à certains endroits de la maison. Pour les rares fois où ils se montrent un tant soit peu déterminés à pourchasser le garnement, il est possible de les immobiliser pour quelques instants en tirant quelques projectiles (pistolet à eau, lance-pierre, balle de baseball) ou en faisant en sorte qu’ils trébuchent sur les jouets ou les punaises qui traînent au sol.

Réalisation technique :

Pas besoin de vous préciser que ce premier épisode d’Home Alone propose des mélodies à vous filer une migraine carabinée en moins de 10 secondes, une progression morne et une jouabilité mal fagotée (avec un personnage hyper lourd à manoeuvrer qui dérape, saute n’importe comment et tire avec deux secondes de décalage). Mais là n’est pas l’important. Non, Home Alone vous hantera bien longtemps après que vous ayez arrêté de jouer. Home Alone provoque une commotion rétinienne d’une grande violence. On ne peut imaginer qu’une telle abomination existe avant de l’avoir constaté de ses propres yeux. Les personnages sont d’une laideur à couper le souffle. Tous ont des attitudes entre le zombie et le cyborg. Mais ce n’est rien par rapport aux décors. Alors qu’il aurait été finalement intéressant de représenter une maison américaine typique dans ses moindres détails (la version Megadrive y était relativement bien parvenue), la décoration intérieure laisse planer de fortes inquiétudes sur la santé mentale des propriétaires : meubles géométriques style Ikea roumain, décoration murale à vomir, agencement du mobilier réalisé en dépit du bon sens… On vole de mauvaise surprise en mauvaise surprise. Faudrait leur expédier les services sociaux aux parents McCallister (ou aux programmeurs de chez T&HQ en tout cas), les foutre au mitard pour outrage à la bienséance et au bon goût. On en plaindrait presque ce pauvre petit Kevin, obligé de grandir dans cet environnement vomitif. Pas étonnant que son sprite soit si moche, lui aussi.

En bref :1/20

Dans ses meilleures versions, Home Alone est un petit jeu de série Z, auquel on joue quelques parties avant de passer à autre chose. Le cas de cette version Super Nes est un peu particulier. Aucun détail n’a été laissé au hasard : tout, absolument tout, devait y être lamentablement nul. La seule émotion que l’on puisse éprouver en progressant dans cette daube, c’est une forme de joie perverse quand on découvre quelque chose d’encore plus mauvais ou de plus repoussant que ce qu’on avait vu jusqu’alors. Quelque part, il s’agit donc de la plus mémorable de toutes les versions du jeu !

Home Alone