Home Alone 2 : Lost in New York est un jeu vidéo Super NES publié par THQen 1992 .

  • 1992
  • Action

Test du jeu vidéo Home Alone 2 : Lost in New York

1/5 — Bof… par

THQ + Home Alone : le cocktail de choc qui fait rimer gaiement « Licence abusive » avec « Hérésie vidéoludique ». Pour ceux qui auraient eu l’insigne chance de ne pas subir cet infâme rebut du 7e art à l’occasion d’un de ces interminables dimanches où on hésite entre le scrabble et le suicide, l’affreux, le ridicule, l’insupportable, le gnomique Macaulay Culkin, cette fois perdu dans la Big Apple parce que ses abrutis de parents se sont emmêlés les pinceaux dans leurs correspondances aériennes, se retrouve à nouveau en butte à l’hostilité des deux cambrioleurs ratés qu’il avait déjà ridiculisé dans le premier film.

L’action commence dans les couloirs du Plazza Hotel, peuplés de grooms tueurs, de petites vieilles névrosées qui flanquent des coups de parapluie, de valises mobiles et d’aspirateurs carnivores. Rien qu’à ce stade du jeu, les adversaires sont d’une ridicule consommé mais bon, passons outre : ce ne serait pas la première fois que des programmeurs sous psychotropes tentent désespérément de meubler l’absence d’ennemis crédibles par les pires produits de leur imagination. On emprunte donc de nombreux ascenseurs afin de trouver une issue, et on finit par affronter un cuistot aux airs de baudruche gonflable dans les cuisines du sous-sol. A la base dépourvu de moyens de défense valables (tout au plus est-il capable de se livrer à une glissade sur les genoux pour neutraliser les petits adversaires), le sale môme pourra néanmoins collecter des pistolets à bouchons pour immobiliser brièvement les nuisibles, ainsi qu’une espèce de lance-gants de boxe beaucoup plus radical. Quelques bonus cachés (piécettes qui rapportent des points, ou parts de pizza pour récupérer des vies) apparaîtront également quand on saute à certains endroits bien précis des décors.

Où tout cela va-t-il nous mener ? Je l’ignore. Passé Central Park et la vieille demeure abandonnée, je n’ai eu ni l’envie ni la patience de continuer à tenter de réunir Kevin et ses indignes géniteurs. Manquerait plus qu’ils nous aient fait un Home Alone III dans la foulée, tiens…

Réalisation technique :

Les graphismes sont le grand point fort de Home Alone 2… en réalité, il serait plus honnête de dire qu’ils sont tout juste potables techniquement parlant, le charme et l’originalité en moins. Mais cela n’excuse en rien cette animation proprement ridicule (seules les jambes de Kevin sont en mouvement lorsqu’il se déplace, ce qui lui donne l’air d’un jouet mécanique bon pour la casse), ces bruitages grotesques (pourquoi diable est-ce que le nabot blondinet fait « Truiiiittt » quand il saute ??), ces musiques irritantes et insipides et ce maniement pénible et lourd au possible.

**En bref : 4/20 **

Vous cherchez une définition vidéoludique de l’ennui ? Dans ce cas, Home Alone 2 est fait pour vous ! Sommaire techniquement, Home Alone 2 est surtout d’un ennui total, un ennui absolu,… un ennui qui atteint presque une sorte de perfection sereine. Le nirvana de l’ennui en quelque sorte. Jamais on n’éprouve le moindre plaisir à découvrir de nouveaux tableaux, à éviter les obstacles ou à se débarrasser de l’un ou l’autre adversaire débile. Bien que les développeurs aient tenté de rendre leur création plus intéressante à l’aide d’armes bonus, de décors familiers ou de quelques zones cachées plus ou moins difficiles à atteindre, on s’emmerde ferme tout au long de la progression, sans que jamais le moindre événement ne vienne troubler quelque peu la platitude de cette mauvaise adaptation d’un mauvais film.

Home Alone 2 : Lost in New York