La Super Famicom a connu des tartines de bons jeux, et celui que je vais tenter de vous présenter aujourd’hui ne fait pas exception.
Développé par Shiny Entertainment pour le compte de Virgin Interactive, Earthworm Jim est le premier d’un diptyque qui a connu son heure de gloire. Nombreuses sont les raisons de ce succès.
QUI M’A PARLÉ D’UN SCÉNAR, QUE JE LE BUTE ?
Hum…oui, c’est-à-dire que… si vous cherchez une histoire bien conçue…
Eh ben cherchez ailleurs.
Non, ici vous incarnez Jim, un ver de terre engoncé dans un costume de cosmonaute et armé d’un flingue à protons digne de la Looney Tunes.
Le brave Jim parcourt la galaxie et affronte les sbires d’une créature extra-terrestre, Queen Slug-for-a-Butt à qui le costume a été volé, tout ça pour délivrer sa princesse. Et pas besoin de rechercher le pourquoi du comment, ici c’est l’humour qui prime.
UN ESPRIT SIMPLE DANS UN CORPS SAIN
Vous allez traverser six niveaux de plate-forme pure et dure avant d’affronter la reine, avec entre chacun un niveau bonus consistant en une course de… heu… d’aspirateur de l’espace.
Ah ben je vous avais prévenus, Shiny Entertainment est le studio de David Perry, le mec barré qui avait pondu Pyjama Rama à l’époque.
Pour vous défendre, vous avez à votre disposition vos capacités de ver et votre costume. Et ça fait un paquet de possibilités : votre pistolet déjà, aux munitions limitées (vous en trouvez tout le long du jeu), vous permettra de nettoyer l’écran comme un fou furieux dans toutes les directions.
Mais il vous faudra parfois user de votre tête, au sens propre ! En effet, vous pourrez vous en servir comme d’un fouet, ou encore comme attache pour faire de la tyrolienne ou même comme hélicoptère pour planer quelques instants.
Le tout donne lieu à une franche poilade vu que les animations dignes d’un dessin animé sont vraiment fendardes.
Et niveau humour le jeu met la dose : ainsi les énigmes pour progresser ne sont pas difficiles, mais particulièrement farfelues. Un exemple : dès le premier niveau il vous faudra tirer pour casser la corde à laquelle pendait un frigo, pour que ledit frigo tombe sur une planche sur laquelle se reposait la vache qui permet de débloquer le passage. La planche fait bascule, la vache s’envole et la blague de cartoon fonctionne à merveille.
PTDR, XD, MDR ET LOL
Mais le jeu ne se repose pas que sur la déconnade. D’abord les graphismes sont véritablement somptueux, l’effet de profondeur des décors est saisissant et les animations au poil. La patte graphique pourra ne pas plaire à tout le monde, mais elle fait son effet.
Les musiques sont elles aussi plaisantes, et le gameplay est aux petits oignons. Heureusement d’ailleurs car le challenge n’est pas négligeable.
Notez enfin que pour une fois la version SNES n’est pas la plus indispensable. C’est la version MegaCD qui vaut le plus le coup, puisque non contente de proposer une meilleure qualité d’écoute et le niveau supplémentaire de la version Megadrive, elle dispose d’un autre niveau en plus, pour un total de huit.