Dragon Ball Z Super Gokuden : Kakusei Hen est un jeu vidéo Super NES publié par Ban Daien 1995 .

  • 1995
  • Aventure

Test du jeu vidéo Dragon Ball Z Super Gokuden : Kakusei Hen

1.5/5 — Bof… par

Mine de rien, ce sont pas moins de sept jeux estampillés Dragon Ball Z qui sont sortis sur Super Famicom, tous signés Bandai, entre 1992 et 1994. Il y eut les quatre jeux de baston Super Butouden (Dragon Ball Z, La Légende Saien (sic), Ultime Menace et Hyper Dimension en français), tous traduits, plus ou moins bien mais exclusivement, dans la langue de Molière (la France étant alors le plus gros consommateur de mangas derrière le Japon), le médiocre RPG Super Saiya Dentetsu, et deux jeux d’aventure sous-titrés Super Gokuuden : Totsugeki Hen et celui qui nous intéresse aujourd’hui, Kakusei Hen. Si avec ça vous avez pas votre dose, je sais pas ce qu’il vous faut.

QUAND J’ÉTAIS PETIT, J’ÉTAIS UN JEDI

Le premier épisode de cette sous-saga s’intéressait à la première partie du manga, depuis le moment où le sauvageon San Goku rencontrait la jeune Bulma, jusqu’au terrible combat contre le seigneur démon Piccolo Daimaoh.

Ce second volet est pour sa part consacré au changement de cap de la série, symbolisé par la lettre Z qui viendra s’ajouter au titre lors de la diffusion du dessin animé. San Goku a grandi, il est devenu un homme et provoque tout un tas d’émois auprès de ses proches du beau sexe. L’histoire débute avec le vingt-troisième tournoi d’arts martiaux (Tenkaishi Budokai) où il va devoir affronter la réincarnation de Daimaoh - soit la fin de Dragon Ball tout court - et se termine avec le combat contre le tyran intergalactique Freezer.

ET J’AI RENCONTRÉ UNE FILLE EN FORME DE FÉE

Dragon Ball Z : Super Gokuuden Kakusei Hen est un jeu d’aventure, si l’on peut dire. Ça m’arrange un peu en fait, cette catégorie fourre-tout, parce que le concept même du jeu est assez particulier.

Concrètement, le titre de Bandai s’articule autour de deux grandes phases de jeu. La première est une phase de dialogues, et la seconde une phase de combat. Aucune des deux n’est à négliger pour avancer proprement dans l’histoire, mais vous allez vite être emmerdés pour la première, vu que tous les textes sont en japonais… À moins que vous n’ayez eu la bonne idée de récupérer la rom patchée en anglais.

Dragon Ball Z : Super Gokuuden Kakusei Hen suit fidèlement la trame scénaristique du manga. Tout commence par le tournoi, avec des combats bien connus des fans, comme celui entre Ten Shin Han et un Tao Paï Paï cybernétisé qui ne fait pas le poids, celui entre Goku et sa future épouse Chi Chi, ou encore, bien entendu, l’affrontement cataclysmique entre San Goku et l’ignoble Piccolo. Cette première partie bouclée, l’histoire poursuit son chemin avec les Saïyens qui débarquent sur Terre les uns après les autres, un évènement qui trouve son point culminant dans la baston contre le teigneux Vegeta. Enfin, ce sera le départ pour la planète Namek, et l’assaut contre les forces de Freezer.

Ce qui nous ramène à nos dialogues. Lors de ces derniers, il arrivera que l’on vous pose une question à choix multiples. Vous pouvez alors répondre en appuyant sur les boutons X ou Y, et de votre réponse dépendra la suite de l’aventure. Généralement, un mauvais choix vous conduit droit au Game Over, mais il arrive que cela change simplement l’ordre de certains évènements.

Les dialogues constituent la majeure partie du jeu, mais parce que certaines situations ne se résolvent qu’avec les poings (surtout dans DBZ !), il faudra prendre part à de nombreux combats. Ces combats fonctionnent sur un principe plus ou moins équivalent au shi-fu-mi (pierre, feuille, ciseaux).

En effet, le bouton A vous permet de déclencher une attaque de ki, genre une boule de feu, le bouton B sert pour les coups physiques, le X pour les attaques puissantes et le Y pour les contres. Chacun de ces coups est supérieur à un autre, inférieur à un troisième et s’annule avec le dernier. Par exemple, l’attaque puissante bat le contre, perd face au ki et fait match nul avec le coup standard.

Parallèlement à cela, il existe deux autres types d’attaques : le Super (A plus X), qui bat toutes les autres mais perd face à l’attaque paralysante, et ladite attaque paralysante (B plus Y), qui perd face à tout sauf au Super. En cas de déclenchement de deux Super par les deux opposants (genre deux Kaméha qui se rencontrent), vous aurez droit à un « combat d’énergie » entre les deux, comme dans le dessin animé. C’est alors à celui qui avait le plus de points de ki avant l’attaque : son Super traversera celui de l’adversaire et viendra lui mettre une mandale.

Même s’ils donnent l’illusion du temps réel, les affrontements se déroulent par tours de jeu. À chaque tour vous avez quelques instants pour voir ce que l’adversaire va effectuer, et réagir en conséquence. Et entre deux tours, vous pouvez charger votre ki au moyen des gâchettes L et R.

En plus de ces deux phases principales, les dialogues et les combats, Dragon Ball Z : Super Gokuuden Kakusei Hen propose quelques mini-jeux plutôt sympathiques. Par exemple, vous devrez participer à une course entre le jeune San Gohan et un tyrannosaure, où le but est d’éviter de se faire croquer. Ou encore, lors de l’entraînement avec Kaioh North (je vous ai dit que le jeu était fidèle au manga ?), vous devrez attraper le singe Bubbles, apprendre à maîtriser le Kaiohken (quand Goku devient tout rouge) et sortir un Genki Dama, l’énorme boule d’énergie venue du fin fond du trou du cul de la Terre.

MON DOS, MA PEAU SE TRANSFORMAIENT EN PYROGRAVURE

La première chose qui est à signaler concernant Dragon Ball Z : Super Gokuuden Kakusei Hen, c’est qu’il est extrêmement fidèle à l’œuvre d’origine. Je n’ai eu de cesse que de vous le rappeler, mais comme c’est le point fort du jeu, je préfère en remettre une couche.

Parce que pour le reste, c’est bien moins brillant. Visuellement, le jeu est assez pauvre. Les graphismes sont minimalistes, les personnages étant petits et mal foutus, la vue de trois quarts lors des combats est assez merdique et les environnements sont pauvres. Ça par contre, c’est pas forcément de la faute de Bandai, vu que Toriyama n’est pas brillant lorsqu’il s’agit de poser un décor.

La réalisation n’est pas catastrophique pour autant, grâce à une bande-son de qualité et à des animations « comme dans le dessin animé ». On retrouve toutes les attaques des héros à l’identique, depuis le simple coup de poing sauté façon volley-ball de Ten Shin Han jusqu’au majestueux Genki Dama.

Deuxième mauvaise nouvelle malgré tout, la jouabilité est assez médiocre. Le système de pierre-feuille-ciseaux est très limité, et franchement chiant aussi, et d’une manière générale, la linéarité de l’aventure (indéniable revers de la médaille lorsqu’on suit une histoire de trop près) limite grandement le champ des possibles.

En outre, le jeu est assez complexe (on n’a qu’une poignée de secondes pour voir ce que l’adversaire va faire, si bien qu’on appuie un peu au pif en priant pour que ce soit la bonne action) et pas particulièrement long.

Bref, c’est plus pour ses qualités de bon résumé de la série que l’on jouera à Dragon Ball Z : Super Gokuuden Kakusei Hen, que pour le plaisir de jeu qu’il dégage.

Dragon Ball Z Super Gokuden : Kakusei Hen