En dehors de ses hits bien connus, on oublie souvent que la Super NES est également une véritable mine aux trésors pour tout ce qui concerne les jeux de seconde zone dont personne n’a jamais entendu parler. Prenez Doomsday Warrior par exemple, jeu de combat se déroulant dans un univers post-apocalyptique. Ce nom fait-il naître le moindre souvenir ému en vous ? En ce qui me concerne, pas le moins du monde. Je me souviens tout au plus d’un test de Joypad – sur une seule page – du jeu dans sa version japonaise (qui portait d’ailleurs un autre nom). Doomsday Warrior propose le nombre limité de 7 combattants : deux humains typés Cyberpunk, une héroïne de style manga, un punk au physique de déménageur, un chinois obèse avec une tresse qui crache du feu (le Chinois, pas la tresse), un gros lézard cornu et un androïde en métal liquide. Tous ces gens vont s’affronter pour savoir qui est le plus fort, ce dernier étant destiné à régner sur ce qui restera de la Terre après la conflagration nucléaire.
Les coups classiques sont relativement limités mais chaque guerrier dispose en outre d’une attaque-éclair qui lui permet de traverser presque tout l’écran pour frapper son adversaire ainsi que d’un coup spécial dévastateur symbolisé par des barres horizontales qui traversent l’écran à toute vitesse (petite astuce visuelle pour faire croire au joueur que cette technique se déclenche à la vitesse de la lumière… mouais). Contrairement à la plupart des jeux de combat, on peut choisir l’ordre dans lequel on souhaite affronter ses adversaires.
Réalisation technique :
Des graphismes corrects mais peu imaginatifs, des sprites de petite taille, des mouvements rapides mais peu nombreux, des effets spéciaux qui prêtent plus à sourire qu’autre chose, sans oublier des mélodies un peu fades et des bruitages restreints : Doomsday Warrior possède la réalisation typique d’un bon jeu de série B. Rien n’est vraiment catastrophique et Renovation Software a quand même consenti à certains efforts pour que Doomsday Warrior ait un minimum de tenue. Mais rien ne surprend le joueur habitué au standard qualité de Street Fighter II. A aucun moment de la partie on n’est sincèrement émerveillé, jamais on ne hausse un sourcil devant une attaque particulièrement impressionnante ou originale. Même les différents combattants, qui font pourtant preuve d’une certaine originalité dans leur genre, manquent beaucoup trop de relief pour convaincre. Quand à la jouabilité, elle est moyenne. On prend le jeu facilement en main mais Doomsday Warrior souffre d’une certaine lourdeur dans l’action et d’un manque de rythme qui ne le rend pas plus agréable que ça à pratiquer.
En bref :11/20
Un jeu de combat assez anecdotique : personnages peu nombreux et sans charisme, coups classiques sans réelle surprise, gameplay passe-partout, réalisation sans véritable éclat, Doomsday Warrior a comme principale tare de ne pas sortir de l’ordinaire. Compte tenu de l’offre étendue qui existe sur Super NES, celui-ci ne se place franchement pas dans les choix prioritaires.