Deux kids espiègles, digne progéniture d’un grand savant, se retrouvent malencontreusement projetés dans une autre dimension, après avoir fait les cons dans le laboratoire de papa. En fait de dimension parallèle, il s’agit dans le cas présent d’un monde virtuel, un monde de jeux vidéo dans lequel un peuple de dinosaures est la cible d’attaques de la part d’un clan d’hommes de cavernes pas très sympathiques. Il se fait que les primitifs ont dérobé la pièce informatique vitale pour renvoyer dans leur dimension les deux garnements. Les deux kids ne tardent donc pas à enfourcher un des sympathiques dinosaures de l’univers ludique et à partir récupérer la clé de leur renvoi vers le cocon familial.
On dirige donc un dinosaure sur lequel est juché un petit d’homme à travers une succession de niveaux assez courts où, suivant la tradition du genre, on récoltera des bonus (des ufs de dinosaures la plupart du temps), on sautera sur la tête de nombreux adversaires, et on cherchera à atteindre l’une des deux portes de sortie menant vers des stages différents et, parfois, vers une zone bonus.
Suivant le binôme que l’on incarnera, les capacités des deux sauriens seront différentes : le dinosaure vert de Timmy pourra flanquer des enchaînements de coups de poing, tandis que le dinosaure violet de Jamie tirera des projectiles. Dans les deux cas, les deux enfants pourront abandonner leur monture et se déplacer à pied. Dans ce dernier cas, ils peuvent également tirer des projectiles mais ce système d’attaque est nettement moins efficace que les assauts menés à dos de dinosaure. S’il est vital de terminer le niveau à dos de dinosaure, il sera parfois utile de progresser à pied pour débloquer un mécanisme, emprunter un passage étroit inaccessible au dinosaure et tuer un ennemi pour permettre au dinosaure de passer sans risquer d’être touché.
Réalisation technique :
Irem, davantage connu pour la série des R-Type, a fait du bon boulot technique pour ce jeu de plates-formes. Les décors sont fournis et colorés, l’univers est chatoyants et mignon, la progression, bien que peu rapide, échappe aux couacs visuels ou aux ralentissements, et la bande sonore, un peu répétitive, reste tout de même dans la moyenne des bandes sonore de jeu de plates-formes. Dans l’ensemble, le jeu est attrayant lors des premières minutes de jeu, et le principe de pouvoir découpler le dinosaure et son cavalier est intéressant et force parfois le joueur à un minimum de réflexion. Certains niveaux proposent des séquences originales, comme ces couloirs en mouvement perpétuel qui disparaissent hors de l’écran avant de réapparaître, et qu’il faudra emprunter avec un bon timing sous peine d’être écrasé. Lorsqu’on progresse suffisamment loin dans le jeu, on remarque néanmoins que les stages finissent par se ressembler un peu tous. On aurait aimé un peu plus de variété dans les endroits visités.
En bref : 13/20
A priori dépourvu de défauts majeurs, Dino City manque malheureusement de charisme et de charme pour se hisser au rang des meilleurs jeux de plates-formes sur Super nes. On pourrait lui reprocher son manque de variété dans les niveaux, son action un peu lente ou encore un très léger manque de précision dans les commandes, mais son principal problème réside, comme souvent, dans ce truc intangible qui fait qu’un jeu de plates-formes est passionnant ou pas. Or, sans être foncièrement ennuyeux, Dino city est assez lassant et ne parvient pas à réellement intéresser le joueur sur la durée. Le mode deux joueurs, qui se joue l’un après l’autre, n’est en outre pas des plus intéressants. Un bon petit soft quand même si vous n’êtes pas trop exigeant.