Voici venue l’heure d’incarner l’épouvantable bambin imaginé par Hank Ketcham dans les années 50. Et bien évidemment, c’est Ocean, spécialiste incontesté de l’adaptation de films à succès qui s’y colle (en l’occurrence, l’adaptation cinématographique de 1993 de Nick Castle, avec Walter Matthau dans le rôle du voisin souffre-douleur du petit diable).
Dennis est donc un garçonnet de quatre ans tout simplement épouvantable, qui accumule gaffes sur gaffes, et joue des tours pendables à ses baby-sitters et à son voisin, le paisible monsieur Wilson qui n’en demandait pas tant. Confié au malheureux retraité en l’absence de ses parents, Dennis va bien évidemment s’échapper et vivre toute sortes d’aventures extraordinaires. Le principe de base du jeu est assez simple puisque, afin de se faire pardonner ses frasques, Dennis devra récupérer dans chaque niveau un certain nombre de pièces d’or de la collection privée de monsieur Wilson. Le petit diable dispose d’un pistolet à eau, d’un lance-pierres et d’une sarbacane. Armes finalement assez inutiles, puisque les objets inanimés qui pourraient le blesser ne sont pas sensibles à ses tirs, et que les petites créatures vivantes nécessiteront d’être touchées de nombreuses fois pour disparaître. Il est encore plus simple de se contenter d’avancer prudemment et de faire un usage immodéré des sauts pour progresser assez rapidement.
Le premier niveau est sans conteste le plus original du jeu. Il a pour théâtre la maison de monsieur Wilson, deux étages, le grenier et la cave. Outre l’intérêt de diriger le petit monstre dans un décor domestique très original, on notera la présence de monsieur Wilson à l’étage, qui poursuivra Dennis afin de le ramener au rez-de-chaussée dans les plus brefs délais (et lui fera perdre une vie dans la foulée).
Après le premier niveau, on se retrouve assez rapidement plongé dans du jeu de plates-formes classique de chez classique. La deuxième zone, par exemple, une sorte de parc aux arbres garnis de plates-formes et reliés entre eux par des passerelles, ressemble furieusement au deuxième niveau de Mister Nutz, du même éditeur et sorti plus ou moins en même temps. Ocean, champion du recyclage ?
Graphismes : Du beau boulot, avec des décors charmants et pleins de couleurs, des sprites très mignons et des adversaires attendrissants.
Animation : Rien à signaler. Ce n’est pas très rapide mais bon…
Jouabilité : Assez délicate au début, compte tenu de la précision requise pour certains sauts, mais on s’y fait vite. Le jeu, mélangeant action pure et recherche d’objets, maintient l’intérêt en éveil un certain temps.
Son : Classique et amusant. La toile sonore idéale d’un jeu de plates-formes. Tiens, est-ce que les thèmes musicaux ne ressembleraient pas légèrement à ceux de The Addams family, publié aussi chez Ocean ?
Intérêt : 14/20 Dennis The menace est un bon petit jeu de plates-formes, à la difficulté correcte, un peu pompé sur d’autres produits du même éditeur, mais qui possède suffisamment de qualités techniques et d’arguments ludiques en sa faveur pour mériter qu’on lui accorde un peu de temps. Comme quoi, les films à succès ne donnent pas toujours de mauvais résultats.