Il y a bien longtemps, le monde était divisé en 2 royaumes, celui des humains et celui des démons. Dans le monde démoniaque figuraient 6 pierres magiques ayant le pouvoir d’unifier les 2 royaumes sous la bannière d’un seul être. Les démons se déchirèrent pour les récupérer, seul le démon rouge parvint à mettre fin à cette guerre en récoltant les 6 pierres. Lors de son dernier combat, il fut gravement touché et au bord de la mort. Phalanx en profita pour l’attaquer comme un lâche par derrière et lui dérober ses pierres.
Les gargouilles à l’honneur :
Demon’s Crest est le dernier descendant d’une série inclassable commencée sur Gameboy : Gargoyle’s Quest. Notre héros principal, le démon rouge a déjà fait des émules sur d’autres jeux. Il est apparu pour la première fois dans Ghosts ‘n’ Goblins pour enlever la promise du roi Arthur. En d’autres termes, le personnage que vous incarnez est un méchant. Comme il évolue dans un monde démoniaque où tous les êtres sont vils et sans pitié, à comparer avec les autres, c’est un enfant de chœur. Le décor est planté. L’univers des démons est des plus dépravés, pervers, morbides et mortuaires. Si Firebrand veut récupérer ce qui lui appartient, il devra parcourir ce monde aux mille dangers, fouler le sol d’un cimetière habité par des morts-vivants, voler dans les cieux gouvernés par les dragons, traverser une forêt à l’esprit malsain ou encore entrer au cœur de donjons malfaisants. Dans chaque niveau, des créatures tout autant malveillantes feront preuve du meilleur accueil qu’elles savent faire, et plusieurs Boss aussi affreux que maléfiques vous feront passer de sales quarts d’heure.
Le Gameplay :
Le jeu en lui-même est quelque peu différent de ses prédécesseurs. Il ne mélange plus autant qu’auparavant aventure et plates-formes. Il est maintenant beaucoup plus orienté action et plates-formes. L’aspect exploration sur la carte en 2D vue de dessus est réduite au strict minimum. Cette carte ne sert plus qu’à choisir son niveau, il n’y a plus de combat qui s’engagent à partir de celle-ci, ni de discussions dans les villages, ni de recherches se concluant par l’acquisition de nouveaux pouvoirs. Ses fonctionnalités sont amputées, elle a maintenant le même intérêt que la carte dans Secret of Mana par exemple. En contrepartie, l’action dans les phases plates-formes est nettement plus développée. Tout ce qui doit être fait se passe ici. Les niveaux sont bourrés de passages secrets, c’est donc ici qu’a été reportée l’exploration. Les différents secrets seront accessibles grâce à l’obtention de nouveaux pouvoirs. Firebrand est un démon aux multiples facettes, du moins était. Depuis que Phalanx lui a volé les 6 pierres, il a perdu beaucoup de ses facultés. Il les retrouvera cependant en reprenant ses biens. A chaque pierre correspond une transformation et de nouvelles aptitudes qui, utilisées avec discernement, ouvrent les portes vers de nouveaux mondes.
La technique :
Le jeu est dans l’ensemble assez éclatant. Les graphismes sont détaillés et on remarque que beaucoup de soin a été porté sur la réalisation des sprites. Ils sont fins et variés comme le héros, très charismatique. Console 16 bits oblige, l’animation ne souffre plus d’aucun défaut comme c’était le cas précédemment. Les musiques sont extras, elles sont lentes, lugubres, sombres et parfois pesantes. Il n’y a pas mieux pour plonger complètement dans le jeu. La maniabilité est correcte, les commandes réagissent très bien et les boutons sont bien placés. Il y a seulement une petite lourdeur quand on veut changer de transformation, il faut passer par le menu pause et ça coupe un peu l’action. Mais c’est du titillage tout ça.
L’aventure est non linéaire, il n’y a pas d’ordre précis pour faire les niveaux. Il faudra d’ailleurs revenir plusieurs fois dans chaque niveau après avoir obtenu de nouveaux pouvoirs. Il est même possible de rencontrer le Boss de fin en plein milieu de l’aventure. Si vous réussissez à le vaincre, le jeu n’en sera pas terminé pour autant. Il y aura bien sûr une cinématique de fin mais bien que vous ayez vaincu le mal, le monde sera encore pire qu’avant. Pour atteindre la vraie fin, il faut parcourir le jeu de fond en comble et récupérer tous les sorts qui sont disponibles. L’entreprise n’est guère compliquée, la difficulté du soft n’est pas très élevée et en fait un jeu abordable pour tous. La durée de vie n’est pourtant pas faible car il y a une grande quantité de choses à récupérer.
C’est du tout beau :
Avec ce nouvelle épisode sur Super NES, on retrouve la même ambiance bien sombre qui caractérise la série. Le jeu a été amputé de sa partie exploration et c’est bien dommage mais la partie plates-formes est fort bien réalisée et rattrape le coup. Il y a aussi quelque chose de magique dans ce soft. Je sais pas trop mais il semble que les développeurs se soient inspirés du mythique Super Castlevania IV. On note quelques similitudes au niveau des graphismes et de la musique qui font que ces 2 jeux ont une atmosphère très proche.