Daffy Duck : The Marvin Missions est un jeu vidéo Super NES publié par Sunsoften 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo Daffy Duck : The Marvin Missions

3.5/5 — Très bien par

Alors qu’il y avait toutes les raisons de supposer avoir affaire à un énième jeu de plates-formes supplémentaire, avec bonds sur la tête des ennemis et univers enfantin, ce Daffy Duck version Super NES s’apparente plutôt à un Turrican revu et corrigé par la Warner Bros. The Marvin Missions s’inspire en effet d’une des thématiques récurrentes dans les cartoons de Daffy Duck : les aventures de Duck Dodgers, le canard de l’espace. Secondé par son fidèle adjoint Porky, Dodgers parcourt les planètes de la galaxie afin de nuire aux ambitions conquérantes de Marvin le Martien (le petit truc noir mégalo habillé en légionnaire romain, pour les connaisseurs). Marvin désire détruire la Terre - ça lui arrive souvent quand il s’ennuie - et Duck Dodgers, engoncé dans une superbe combinaison de lycra vert et équipé du dernier cri en matière d’armement de mercenaire galactique, s’assigne pour mission de visiter quatre planètes différentes (une planète de lave, une planète aquatique, une planète de glace et une planète tropicale) ainsi que la base secrète de Marvin afin d’y délivrer les ambassadeurs terriens qui y sont retenus prisonniers. Pièges, dangers naturels, créatures extraterrestres, bases labyrinthiques et les inévitables gros poulets verts à la solde de Marvin l’attendent de pied ferme !

Avant d’aborder une nouvelle planète, Daffy peut acheter de l’armement et des bonus (carburant pour le jet-pack, vie supplémentaire, etc.) à la boutique de l’espace avec l’argent récolté durant le niveau précédent. Le tir de base est disponible en quantité illimitée et cinq autres types de pistolets peuvent être achetés (ou récupérés en cours de stage) : par exemple, un tir réfrigérant qui immobilise les ennemis, un faisceau électrique, un lance-grenades, etc. Toutes ces armes possèdent cependant des munitions limitées. Tel un véritable petit Contra, Daffy est capable de tirer dans toutes les directions. A chaque tir cependant, le volatile, dont la masse musculaire n’aura échappé à personne, est légèrement projeté en arrière… ce qui peut s’avérer dangereux si on tourne le dos à un précipice. Ce système de tir, un peu irritant par moments, rajoute un élément intéressant au gameplay, puisqu’il incite le joueur à ne pas tirer comme un dératé sous peine de chute malencontreuse dans un quelconque ravin ou lac de lave. Daffy peut également utiliser un jet-pack pour voler sur de courtes distances (à condition que ses réserves de carburant suivent) et peut se protéger des projectiles adverses en s’abritant derrière une sorte de bouclier anti-émeutes.

Réalisation technique :

Avec sa réalisation dans la moyenne, Daffy Duck n’offre pas vraiment de quoi pousser des cris d’émerveillement. On retirera de ce constat moyen les graphismes qui, malgré des environnements peu originaux, se classent quand même dans la moyenne supérieure des jeux de la console. La bande sonore est anecdotique malgré quelques bruitages amusants et le scrolling présente quelques saccades à l’occasion. En ce qui concerne la jouabilité, les petits bonds en arrière de Daffy après chaque tir sont énervants mais ils font intrinsèquement partie du gameplay. Inutile de râler là-dessus d’autant plus qu’avec les sauts très imprécis, Daffy Duck fournit bien d’autres raisons de se plaindre. Néanmoins, ce soft propose un challenge de bon niveau et on a tout de même envie de s’accrocher pour arriver à son terme.

En bref : 13/20

Dommage que Daffy Duck souffre d’une jouabilité aussi imprécise et d’un tel manque de caractère dans les stages qu’il propose car en soi, il n’est franchement pas mal du tout. Au lieu de concocter un jeu de plates-formes insipide de plus, Sunsoft a préféré porter son choix sur une espèce de Probotector-like transposé dans une ambiance cartoonesque. Ce cross-over entre deux tendances antagonistes (parce qu’à la base, les jeux où on tire, c’est sérieux et les jeux de plates-formes, c’est mignon) fonctionne curieusement bien, et la difficulté est suffisamment solide pour raviver l’intérêt du joueur difficile. Un bon petit jeu, qui aurait mérité d’être encore plus fignolé aux entournures.

Daffy Duck : The Marvin Missions