En 2065, la Terre est divisée en 2 superpuissances rivales. Les frontières s’étendent au-delà de la planète bleue et vont jusqu’aux colonies dans le Système Solaire. Sur la Lune, les forces de l’Axe ont construit une gigantesque fabrique de croiseurs spatiaux. Le lancement de ces vaisseaux étant imminent, il faut au plus vite éliminer cette menace pour le bien de l’humanité. Une escadrille de Cybernators est donc envoyée pour détruire cette base.
Fans de mécanique, réveillez-vous :
Les Cybernators sont d’énormes robots de plus de 10 mètres pilotés par un Marine. Ces immenses engins réagissent comme le corps d’un humain, c’est-à-dire qu’ils ont la faculté de marcher, courir et sauter. Leurs capacités sont par contre sans commune mesure par rapport à celles d’un humain. Les sauts peuvent être prolongés en utilisant un réacteur placé dans le dos, ce qui fait que les Cybernators volent littéralement pendant quelques secondes. L’armure du mécha lui permet d’encaisser des grosses attaques mais n’est pas indestructible. Surtout qu’en face ils ont également du gros matos comme d’énormes pièces d’artillerie, des bombardiers… mais aussi des méchas. Un bouclier sera donc fort utile, s’il est convenablement manipulé. Ce bouclier vous rend invincible, mais quand vous le sortez vous ne pouvez plus bouger et il est impossible de s’en servir quand vous êtes dans les airs. Dans les premiers niveaux cet outil n’est pas essentiel. On s’en sort très bien avec la manière forte. Une bonne maîtrise de l’art de la voltige et du doigté dans le maniement des armes font des ravages dans les rangs opposés. Le robot dispose d’un gros pétard qui a un champ d’action de 360°. Il est donc possible d’attaquer les ennemis dans tous les sens, même par le haut, c’est-à-dire en sautant et en tirant vers le bas.
Une diversité bienvenue :
Après avoir reçu l’ordre de mission et le plan d’attaque, vous partez donc vers votre première bataille. Le but est d’infiltrer la fabrique de croiseurs et de détruire les moteurs qui seront installés sur les futurs vaisseaux. Cette phase est classique et constitue une mise en jambe. Votre prochain briefing vous apprend que vous aller partir au milieu d’un champ d’astéroïdes débusquer une menaçante pièce d’artillerie. Dans le vide en apesanteur, ce niveau est dans la plus pure tradition des shoot-them-up. Equipé d’un réacteur spécial, vous slalomez entre les astéroïdes tel un vaisseau spatial en dégommant tout ce qui bouge. L’étape suivante est une course contre la montre afin d’empêcher le crash d’une énorme météorite sur la belle planète bleue. Au cours des 7 missions à remplir, on découvre à chaque fois de nouveaux challenges. Aucun niveau ne ressemble à un autre et c’est toute cette variété qui fait la force de Cybernator.
Une technique bien rodée :
Konami nous gâte en nous proposant un jeu avec une réalisation de haut niveau. Les graphismes sont sublimes, l’écran est très bien coloré et fourmille de détails qui font plaisir. Pendant un vol plané on voit le souffle du réacteur sur le sol, de même si on tire sur le décor, il reste les impacts des balles et il est marrant de comparer la taille du mécha avec les minuscules humains qui essayent de nous égratigner. L’animation est également bien servie. Il n’y a aucun problème majeur à signaler de ce côté-là. On peut dire la même chose de la jouabilité. Tous les boutons sont utilisés et induisent donc un temps d’adaptation avant d’avoir la manette en tête, mais cela vient vite. Le petit joujou est certes un peu lent mais on s’y habitue facilement. Le seul point sur lequel le jeu pécherait serait la bande son. Les bruitages sont corrects, à ce niveau il n’y a rien à dire, en fait il s’agit des musiques qui sont en général fades. Elles ne sont guère entraînantes mais cela est une affaire de goût. Un petit défaut dont on ne tiendra pas rigueur tellement le reste est superbe.
En résumé :
Nous avons ici un shoot-them-up très bien réalisé et qui propose des missions toujours différentes. Cybernator est le genre de jeu qui ne fera pas exploser nos neurones, par contre à coup sûr il nous fera passer d’excellents moments. C’est sûr qu’on ne fait que blaster du méchant pas beau mais le scénario est ficelé d’une manière telle qu’on ne décroche pas du poste avant d’avoir terminé le jeu.