Darwin affirme que l’homme descend du singe, ou plutôt du primate. Les contraintes du milieu et la compétition entre les animaux forcent les espèces à évoluer ou à disparaître. Une branche de primates a évolué naturellement jusqu’à atteindre le stade d’homo-sapiens. Congo’s Caper propose une explication quelque peu différente de l’origine de l’homme. Il affirme également que l’homme descend du singe, mais d’une manière plus mystérieuse. Un beau matin, des boules magiques tombées du ciel atterrirent sur une tribu de primates. Lorsqu’elles touchèrent des singes, ceux-ci se transformèrent en personnages mi-hommes mi-singes. Sous cet aspect, les créatures découvrirent les sentiments humains, et un jeune mâle s’amouracha immédiatement d’une femelle. Cependant, il n’eut pas le temps de faire connaissance qu’un vilain petit monstre enleva sa compagne. N’écoutant que son courage, il partit affronter le monde extérieur à la recherche de sa bien-aimée.
3 071 004 années avant J.-C., 2 minutes plus tard :
En cette époque reculée, la Terre abritait une faune et une flore plutôt hostiles. Les dinosaures régnaient en maîtres et avaient conquis tous les milieux. Les ptérodactyles surveillaient le ciel, les tyrannosaures terrorisaient les terres, et les poissons craignaient les géants reptiles marins. Les pré-humains tentent de se créer une place dans ce monde sauvage, tandis que notre jeune héros encore innocent veut retrouver sa tendre.
Congo’s Caper se présente comme un jeu de plates-formes fort classique. Il comporte quelques passages secrets et des stages bonus, qui ne sont guère difficiles à dénicher. À se demander s’il s’agit vraiment de passages secrets. En fait, le jeu est assez facile et se parcourt aisément, ce qui rend la promenade plutôt agréable mais aussi courte. Les niveaux ont une architecture sans grande originalité, très conventionnelle. Notre jeune primitif saute de plate-forme en plate-forme, franchit les précipices, évite les champs de lave et les pics plantés dans le sol. Le but consiste simplement à rallier la sortie qui se situe à l’extrême droite des niveaux, tout en franchissant sans encombre les obstacles et en éliminant au passage quelques adversaires un peu trop téméraires.
Pour se défendre, le jeune primitif dispose du gros gourdin standard de l’époque. Avec lui, il frappe sans vergogne sur la gueule des ennemis d’en face. Il peut également sauter sur leur tronche pour les assommer. Une fois qu’ils sont dans cet état d’inconscience, il leur assène un coup qui les envoie bouler comme sur une piste de bowling. De même, en dévalant une pente notre héros peut, s’il le veut, se mettre en boule puis tout renverser sur son passage.
Les origines animales du personnage principal refont surface lorsqu’il reçoit un mauvais coup. S’il se fait toucher, il redevient le singe qu’il était. Il perd une vie s’il se fait toucher une nouvelle fois. Il retrouvera forme humaine quand il attrapera une boule rouge magique. Ensuite, s’il parvient à prendre 3 boules, il se transformera en super guerrier. Sous cet aspect il encaisse mieux les coups, mais surtout il saute beaucoup plus haut, jusqu’à dépasser la hauteur de l’écran, et il arrive même à planer. Quelques passages délicats nécessitent obligatoirement que notre héros soit en super guerrier. Ce n’est pas vraiment un obstacle ou une grosse difficulté, puisque les boules magiques sont nombreuses. Au final, nous sommes en présence d’un jeu avec un gameplay fort convenu. Les bonus sont classiques, les attaques du perso déjà vues 127 fois ailleurs, et les ennemis typiques des jeux se déroulant à la préhistoire. Les dinosaures et les humains s’affrontent alors que les « reptiles géants » avaient disparu depuis des millions d’années. Nous sommes habitués à cet anachronisme, mais en même temps nous aurions été déçus de ne rencontrer aucun dino.
Molosse ou mollasson ?
J’ai un petit faible pour les jeux qui prennent place à la préhistoire, sans doute à cause de mon esprit peu évolué. Généralement, il s’agit de logiciels avec une pointe d’humour. Congo’s Caper n’échappe pas à la règle et propose quelques scènes marrantes. Vraiment pas beaucoup, mais il y en a quand même. Les graphismes sont relativement mignons. Les personnages ont une tête plus grosse que la normale pour leur donner une apparence enfantine. D’ailleurs, le jeu se destine particulièrement aux plus jeunes de par sa réalisation minimale. Les décors sont basiques, notamment les arrière-plans souvent uniformes et vides. L’ensemble affiche des couleurs prononcées ; peu nombreuses mais prononcées. Les graphismes autant que la musique sont plats, sans caractère. Ce n’est pas moche visuellement, c’est même assez joli, mais l’ensemble manque de personnalité. Les niveaux n’ont pas d’âme à cause d’un recyclage important des décors. Idem, les musiques sont quelconques et donnent l’impression d’entendre constamment le même air. Au final Congo’s Caper reste sympathique et pas énervant pour un sou, car il est facile. Il peut servir de petite balade pour la détente, mais comme il est un peu mou du genou, il ne procure pas de moments impérissables.