Claymates est un jeu vidéo Super NES publié par Interplayen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Claymates

3.5/5 — Très bien par

Clayton, un jeune homme sans histoires, assiste un savant de ses amis dans les derniers préparatifs d’un projet révolutionnaire : créer des animaux à base de pâte à modeler (ce qui, soit dit en passant, est à la portée de tous les enfants au-dessus de 36 mois). Survient alors un méchant scientifique envieux qui exige que le gentil savant lui donne la formule magique. Devant le refus du brave homme (Dieu sait ce qu’on pourrait faire avec une technologie pareille !), le méchant l’enlève, vole la formule et transforme Clayton en une boule de pâte à modeler. Histoire de créer un environnement favorable à la bonne marche d’un jeu de plates-formes, il transforme également le tranquille quartier de Clayton en un monde aussi farfelu que dangereux, du moins pour une boule de pâte à modeler.

Le terrain de jeu de notre ami Clayton se présente donc comme un monde bizarroïde, bourré de tuyauteries, passages secrets, téléporteurs, bumpers, et autres poncifs de jeu de plates-formes. L’objectif ultime est de sauver le savant, en traversant tous les stages, en évitant les ennemis, les pièges, les gouffres, en grappillant le plus de points possibles et en lattant un boss de temps à autre. Un jeu de plates-formes tout ce qu’il y a de plus classique en somme. Là où Claymates tente d’apporter une certaine originalité, c’est au niveau de son univers assez particulier et du principe des transformations.

L’univers et surtout, ses habitants, sont donc intégralement en pâte à modeler, ce qui permet à peu près tous les délires possibles et imaginables. Les stages de Claymates sont des stages de plates-formes au sens strict, et il ne faut pas chercher la moindre once de réalisme dans l’ordonnance des différents éléments du décor. Quant au système des transformations, il s’apparente un peu au principe développé par Psycho Fox sur Master System. Au départ, Clayton est une simple boule bleue, pas très rapide et dotée d’un mode d’attaque assez perturbant (un sorte de coup de poing qui sort de la boule). En attrapant certaines boules de pâte à modeler colorées, Clayton pourra se transformer en divers animaux, ce qui lui permettra de franchir plus aisément les obstacles. Par exemple, la souris peut se faufiler dans des passages étroits et courir à toute allure, le kangourou saute très haut, le poisson peut nager ou encore, le chat dispose d’une petite balle qu’il peut tirer sur les adversaires et qui revient par après comme un boomerang. Si Clayton est touché sous une forme animale, il régresse simplement au stade de la boule bleue, cette dernière étant détruite au moindre contact avec un ennemi.

A la fin de chaque level, s’il a récupéré assez d’émeraudes, Clayton accèdera à un niveau bonus assez fun : utilisant le mode 7 à profusion, Clayton doit rebondir sur un damier et se débrouiller pour atterrir uniquement sur les cases colorées. Ensuite, avant d’entamer le level suivant, un deuxième petit jeu – de réflexion cette fois – se présentera. Clayton évolue dans l’univers de jeu sur une grande carte (un peu comme dans Super Mario World) mais la route vers le niveau suivant est systématiquement bloquée par des arbres ou des rochers. Outre Clayton, de petits robots évoluent également sur la carte. En déplaçant certains objets du décor, Clayton doit s’arranger pour que ces idiots de robots (qui avancent droit devant eux comme des Lemmings) aillent chercher une hache ou des bombes et fassent ensuite exploser les obstacles. Très simple au début, ce mini-jeu se corse rapidement.

Réalisation technique :

Claymates sortit à une époque où Interplay ne publiait que des jeux en « clay » (Clayfighter par exemple). L’objectif était de procurer un rendu graphique assez particulier, avec des sprites digitalisés en pâte à modeler proposant des effets de reflet réalistes. Si l’atmosphère et le bestiaire de Claymates sont assez attachants dans un premier temps, on finit tout de même par constater que les décors manquent un peu de détails et de variété : ce sont vraiment des successions de plates-formes et de tunnels au sens le plus strict du terme. On se lasse donc relativement vite de l’esthétique de Claymates. A défaut de proposer des sprites aux multiples attitudes et mouvements, Claymates peut se targuer de posséder l’un des scrollings les plus rapides jamais vus et, qui plus est, sans le moindre accroc. Quand la souris fonce à pleine vitesse, le scrolling est d’une vélocité à faire passer Sonic pour un paraplégique ! La jouabilité est relativement bonne, parfois un chouïa imprécise (surtout quand on met les gaz avec la souris) mais c’est le lot d’une grande majorité des jeux de plates-formes. Les bruitages sont amusants, de même que les musiques qui collent bien au jeu, mais qui deviennent assez vite énervantes.

En bref : 14/20

Intéressant petit jeu que ce Claymates : sympathique, ultra-rapide, relativement original et bourré de bonus et autres gimmicks habituels de ce genre de softs. Atteindrait-il donc la perfection du jeu de plates-formes dans ce cas ? Hé bien… malheureusement, il manque un peu de charisme et de personnalité à ce Claymates, ce qui ne le rend que « sympathique » et pas franchement indispensable

Claymates