Clay Fighter est un jeu vidéo Super NES publié par Interplayen 1993 .

  • 1993
  • Combat

Test du jeu vidéo Clay Fighter

2.5/5 — Moyen par

Clayfighter est l’un des deux softs réalisés selon le principe de la «Pâte à modeler» par Interplay (l’autre étant l’étrange Claymates, dont les personnages apparaissent d’ailleurs brièvement avant chaque combat). Afin d’obtenir un rendu réaliste et des textures probantes sur une simple console 16-bits, l’idée de départ était de réaliser des modèles de sprites en pâte à modeler, puis de les intégrer au jeu. Après le jeu de plates-formes hyperkinétique, Interplay se risque au jeu de combat, pour un résultat plutôt original mais franchement pas glop à jouer.

Une météorite bizarre s’écrase un jour sur un cirque itinérant, transforme tous ses occupants en créatures en pâte à modeler et file à ces amas de plasticine mal dégrossis l’envie de se fritter afin de déterminer qui est le plus fort d’entre tous et, par conséquent, le chef du cirque. Parmi nos valeureux challengers solubles dans l’eau, on découvre donc Bad Mr Frosty (un bonhomme de neige malveillant), Bonker (un clown expert en farces et attrapes sanglantes), Ickybod Clay (un spectre à tête de citrouille et un jeu de mot bien lourdingue), Blob (un… euh… blob, qui peut donc se transformer en n’importe quoi d’autre), Blue Suede Goo (un clone d’Elvis caricatural et un second jeu de mot bien lourdingue) et sa rivale Helga (une grosse cantatrice wagnérienne), Taffy (un bâtonnet de chewing-gum) et Tiny (une montagne de muscles à la cervelle purement symbolique). Au niveau des modes de jeu, Clay Fighter fait dans la simplicité, un mode solo classique et un mode Vs qui l’est tout autant. Parfois, l’originalité du design ne fait pas tout.

Réalisation technique :

Si le visuel de Clayfighter a pu surprendre en son temps, il ne présente plus rien de transcendant de nos jours. Les digitalisations des combattants restent dans la moyenne de ce qu’on peut attendre d’une 16-bits. Autant dire qu’elles ont sacrément vieilli. Néanmoins, le look déjanté des personnages, les décors en carton-pâte, les bruitages et les musiques rigolotes diffusent toujours un léger charme : ce n’est pas tous les jours que vous étranglerez un ennemi en lui faisant un câlin (pour Tiny) ou que vous vous servirez de votre coiffure-banane pour le couper brièvement en deux ! Constatation plus désagréable : à avoir tout misé sur l’aspect visuel, Clayfighter est loin d’offrir un confort de jeu optimal et ne tient pas la route une seule seconde face aux jeux de combat made in Japan. Les coups spéciaux ne sont pas toujours évidents à réaliser et, si les combats se déroulent à un rythme correct, les lutteurs manquent vraiment de souplesse et on s’amuse beaucoup moins qu’avec un spécimen développé par Capcom ou même Takara.

En bref : 10/20

L’originalité des personnages et des coups spéciaux est suffisamment convaincante pour qu’on s’attarde sur Clay Fighter le temps de quelques parties contre un pote. Malheureusement, une fois passé le moment de surprise et à présent que sa réalisation ne présente plus rien de novateur, on découvre ce jeu de combat tel qu’il est réellement : un peu limité, pas très rapide et pas hyper maniable. Nous ne sommes pas face à une catastrophe mais certainement pas face à une référence non plus.

Clay Fighter