Bubsy II est un jeu vidéo Super NES publié par Accoladeen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Bubsy II

2.5/5 — Moyen par

Suite au relatif succès commercial et critique du premier épisode, Accolade s’est rapidement lancé dans un nouveau volet consacré à son héros félin. Le maître-mot de cet opus, c’est « plus ». Plus de niveaux, plus de modes de jeu, plus de vitesse… Mais à force d’en donner toujours plus, on finit par en faire trop. Si si, démonstration.

MANIAC MANSION

Bubsy est de retour, et pour ceux qui auraient raté sa première aventure, le héros du jour est un lynx plutôt véloce vêtu d’un simple sweat-shirt blanc.

Le brave animal anthropomorphe se rend aujourd’hui dans un manoir immense donnant accès à diverses dimensions, à travers diverses époques. Pour quoi fait-il cela ? Nul ne le sait, mais il fallait bien que quelqu’un le fasse, après tout.

SONIC, MON IDOLE

Bubsy II est probablement une tentative de réponse d’Accolade envers le Sonic de SEGA. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un jeu de plates-formes proposant trois modes de jeu différents.

Vous pourrez en effet parcourir les niveaux dans l’ordre de votre choix (à l’exception du dernier) de manière tout à fait classique, ou bien tenter une course aux points afin de réaliser le meilleur score possible. Et si cela ne vous suffit pas, vous pouvez également vous essayer au Grand Tour. Il s’agit ici d’effectuer les niveaux, toujours les mêmes, en temps limité.

Les stages en question ne proposent que cinq environnements différents (plus le dernier niveau, donc) : l’Égypte Antique, l’espace, un monde verdoyant, le monde de la musique et le ciel, que vous parcourrez en avion. Ceci dit, si cela vous paraît peu, il me faut rétablir une vérité importante. En effet, en début de partie (et après chaque stage complété), vous revenez dans la maison magique : vous pouvez alors choisir d’en explorer les ailes est et ouest. Et si les deux donnent accès aux mêmes décors, ce sont à chaque fois des niveaux différents qui s’offrent à vous. Par exemple en Égypte, le côté est vous envoie dans une pyramide, alors que le côté ouest donne accès au désert.

Pour le reste, Bubsy II est bien plus classique. Vu de profil, le jeu impose des parcours tarabiscotés, peuplés de pièges et d’ennemis en tous genres. Vous disposez de la croix directionnelle pour déplacer le héros, et des touches B et Y, respectivement pour sauter et pour écraser les adversaires. Vous pourrez utiliser également le bouton A pour projeter des sortes de billes.

À condition bien entendu que vous en ayez récupéré auparavant. De la même façon, il est possible de ramasser divers objets lors de votre périple : des objets de soin, des vies supplémentaires, et des cartes. Ces cartes permettent d’acheter d’autres items en fin de niveau : d’autres vies supplémentaires, ou encore des smart bombs pour nettoyer l’écran de toute présence hostile, par exemple.

RAOUL, LE CRI QUI DESSOULE

Bubsy II est un jeu plutôt séduisant de prime abord. Les graphismes sont fins, les couleurs sont chatoyantes, la bande-son est entraînante, les animations sont fluides et le rythme de jeu est d’ailleurs très vif.

Encore une fois, il est bon de rappeler qu’Accolade voulait faire de Bubsy un émule du hérisson de SEGA. Seulement voilà : puisqu’un clone ne peut survivre qu’en jouant la surenchère, les développeurs ont rendu Bubsy encore plus rapide que Sonic ! Et si la bestiole bleue s’en sortait bien dans ses décors dépouillés, le lynx vous filera carrément la gerbe tellement il va vite ! Sans rire, c’est la première fois de ma vie que j’ai eu la nausée devant un jeu, le décor défilait tellement vite que cela devenait insupportable pour mes pauvres petits yeux !

Et même si votre constitution vous permet de résister au mal de mer mieux que moi, cette extrême vélocité impose aux joueurs d’incroyables réflexes, car le level design est ainsi fait que les pièges et ennemis abondent. Les récents Sonic GBA avaient pallié à ce problème en baissant la difficulté au ras des pâquerettes, mais ce n’est pas le cas du titre d’Accolade, à la fois long et très complexe.

Bref, l’aventure est loin d’être amusante. Pour conclure, les mentions légales : aucune substance illicite n’a été consommée durant le banc d’essai de ce jeu, et aucun animal n’a été blessé durant l’élaboration de ce test, même si un lynx virtuel a failli passer à la casserole. Copyright l’Antekrist, en l’an de grâce deux mil zéro neuf.

Bubsy II