Breath of Fire II est un jeu vidéo Super NES publié par Capcomen 1994 .

  • 1994
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Breath of Fire II

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Dans la famille des bons RPG des familles, je choisirai aujourd’hui Breath of Fire II (que j’appellerai désormais BoF2).

Suite du RPG du même nom (et vi), ce jeu reçut à l’époque un accueil enthousiaste. Voyons cela.

Le retour de la vengeance

D’ores et déjà, saluons ensemble le courage de Capcom d’avoir osé développer un RPG sur SNES, console où on trouve des Chrono Trigger (ok, pas encore à l’époque), des Final Fantasy et Dragon Quest, des Secret of Mana… Pour concurrencer tout ça, il en faut de bien grosses et juteuses.

BoF2 nous place encore dans la peau de Ryu, qui a encore des emmerdes.

L’histoire commence bizarrement. On apprend au début que le jeune Ryu n’a pas de maman, celle-ci ayant disparu. Mais un beau jour, la sœur de Ryu trouve un dragon mourant dans une plaine, et croit reconnaître sa mère en la bestiole. Ryu, intrigué, s’approche et a la vision d’un gros œil pas joli qui lui jette un sort.

Ryu rentre alors au village, et là… c’est le drame. Personne ne le reconnaît, sa famille n’est pas ici. Le pauvre et jeune Ryu se verra placer sous tutelle en tant qu’orphelin ; il y rencontrera son futur pote, Bow. Une nuit, ils décident de se faire la malle. Fin de l’intro.

L’histoire prend place plus tard, alors que les deux compères sont devenus mercenaires. Bow est accusé d’un crime qu’il n’a pas commis ; les deux compères fuient et cherchent un moyen d’innocenter Bow. Bien entendu, l’histoire prendra vite des tournures étranges de conspirations démoniaques et réveil de démons, comme tout bon RPG médiéval/fantasy qui se respecte.

Vous avez dit classique ? Comme c’est classique !

S’il y a bien une chose à dire à propos de BoF2, c’est qu’il n’invente RIEN. Le système de jeu, les menus, les combats sont archi-classiques.

On alterne gentiment les villes, les plaines, les combats, les donjons avec gros boss à la fin. Vous gérez une équipe de 4 combattants pouvant effectuer quelques actions (attaque, défense, magie, utilisation d’items…). Vous pouvez recruter jusqu’à 9 personnages, mais seulement 4 peuvent faire partie de votre équipe à la fois.

Au fait, c’est du RPG au tour par tour, hein ; plus proche d’un Final Fantasy ou Dragon Quest que d’un Zelda ou Secret of Mana.

Attention, certains persos ont des capacités spéciales. Par exemple, Rean peut se la jouer Sonic, se mettre en boule et péter un mur. Le singe peut allonger ses bras et s’accrocher à un piquet (à l’instar du grappin dans Zelda). Vous devrez donc souvent retourner chercher un personnage dont vous aurez besoin. Ces aptitudes hors-combat sont utilisables à l’envi.

La magie est bien entendu de type élémentaire (attaques de feu, air, eau ou glace), quoi que pour une fois, la pratique de la magie noire soit aussi possible. Dans les faits ça change rien, c’est juste un type de magie en plus, pas plus puissant, me semble-t-il, que les autres. Mais un peu de diversité… on va pas s’en plaindre. On trouve aussi les classiques sorts de résurrection, soin, gain de puissance, de vita etc.

Chose dingue, dans les villages vous pouvez acheter des équipements et des potions de soin. Chaque village regorge de PNJ qui sont pour la plupart assez peu utiles, mais sont bien gentils car ils vous encouragent et contribuent à la très bonne ambiance du jeu.

Comme dans le premier BoF, Ryu peut se changer en Dragon, et ça fait très très très mal.

Il n’est pas le seul à pouvoir changer. Tout au long du jeu vous récupèrerez des esprits, qui pourront fusionner avec vos persos pour en changer les spécificités.

Pour faire simple : les esprits sont souvent classés par élément (feu, eau, vent, bien, mal). La fusion est un moyen d’orienter votre personnage dans l’élément que vous souhaiterez, modifiant la nature de certains sorts et attaques en fonction de cela. De même, certaines transformations font gagner ou perdre des capacités spéciales. Par exemple, Jean pourra faire passer son tour à un ennemi (mais ne tapera plus tous les ennemis à la fois).

Chose sympa : la présence d’un cycle jour/nuit, avec bestioles spécifiques. Les bestioles en question sont assez classiques de l’univers heroic-fantasy en général. Et si vous avez joué à d’autres RPG d’époque (ou même plus récents) vous aurez l’impression de tous les connaitre. Des monstres, animaux bizarres (taureaux bipèdes ou loups à deux voire trois têtes), quelques boss vaguement inspirés de quelques mythologies occidentales, des soldats humains aussi…

Bref, un RPG somme toute très classique, avec son quota obligatoire de donzelles à sauver, de monstres à tuer, de chevaliers à aider, de sorcières, de dragons. Un RPG parfois triste, drôle, émouvant… Un RPG plein de rebondissements, certes pas original dans le scénario, mais très prenant.

Seul bémol : les combats très fréquents, mais de toute façon obligatoires. On progresse par levelling et les combats rapportent peu. Préparez-vous à les enchaîner par centaines pour avoir un niveau correct, donc.

Léa passion déco !

Ah merde, ma DS me contamine… non ce que je veux dire, c’est que Ryu peut avoir sa propre baraque, la personnaliser un peu et même la rendre volante (me rappelle plus comment, en faisant quelques quêtes je crois). C’est totalement inutile mais vraiment marrant.

Graphismes : 8/10

C’est vraiment très beau, et représente pour moi le old-school suprême. Y’a certes mieux sur la machine (FF VI) mais ça reste charmant, coloré, plein de détails superbement animé…

Bande-son : 10/10

Elle est superbe, vraiment excellente. Les musiques sont étouffantes de qualité et de nostalgie (pour moi).

Jouabilité : 10/10

C’est un RPG, vous voulez que je vous dise quoi ?

Durée de vie : 8/10

Le fait de devoir faire du levelling est chiant et un peu lassant, et rallonge la durée de vie. N’empêche que le soft est long et intéressant. Comptez une classique quarantaine d’heures.

Conclusion : 17/20

Je ne suis encore une fois pas objectif. Ce jeu incarne à mes yeux le type même du RPG. C’est ce jeu auquel je pense à chaque fois que je lis ou entends « RPG », tellement il en reprend bien les ingrédients. De même que je pense « Alien » quand j’entends parler d’ET méchant.

Ce jeu représente pour moi la quasi perfection des RPG old school sur SNES. Un peu basique, voire limité face à un FF VI ou un Chrono Trigger, il possède néanmoins un charme fou. Amateur de RPG old school, ce jeu est pour vous.

Breath of Fire II