Block Kuzushi est un jeu vidéo Super NES publié par Powen 1995 .

  • 1995
  • Action

Test du jeu vidéo Block Kuzushi

3.5/5 — Très bien par

J’ai beau aimer les jeux de casse-briques, force est de constater que le genre est pour le moins sclérosé. Depuis Breakout, instigateur du genre qui détournait le gameplay de Pong, seule la série des Arkanoid est parvenue à revisiter un peu les bases pour proposer quelque chose de neuf (pour être honnête, des jeux comme Devilish ont aussi proposé des ajouts sympathiques). Depuis, les clones s’enchaînent, et ce Block Kuzushi est l’un d’eux.

À FAIRE TREMBLER LES MURS DE JÉRICHO…

La princesse d’un royaume à moitié médiéval et à moitié futuriste a été enlevée par un quelconque tyran, au choix pour servir de monnaie d’échange ou pour subir les derniers outrages (ou les deux), selon votre humeur. Le jeu étant en japonais, je ne saurais vous en dire beaucoup plus. Bref, vous incarnez son ami/frère/amant/conseiller fiscal/partenaire de belote (rayez les mentions inutiles) et devez la délivrer. Pour cela, il faudra traverser un immense château, passant de salle en salle en brisant les murs qui vous séparent de la belle.

ÇA TITRE QUATRE-VINGT DIX DEGRÉS

Et pour ce faire, vous allez chevaucher une espèce de petit robot volant muni d’une grosse plaque à l’avant. On retrouve donc le principe immuable du casse-briques : vous en bas d’écran avec votre plaque que vous pouvez diriger à gauche ou à droite, un mur de briques en haut d’écran, et une balle que vous allez faire rebondir sur votre plaque pour détruire le mur brique par brique.

Vous ne dirigez pas vraiment la balle. Elle part en diagonale depuis votre plaque lorsque vous appuyez sur A (ou toute seule au bout d’un moment si vous n’appuyez pas) et rebondira sur les briques du mur, détruisant chaque brique qu’elle touche, sur les côtés de l’écran, et bien entendu sur votre plaque puisque vous devrez l’empêcher de tomber en bas d’écran, sous peine de perdre une vie.

Une fois un mur intégralement détruit, vous passerez au niveau suivant. À chaque niveau le fond d’écran change, mais aussi et surtout la forme du mur et les briques qui le composent. Parce que des briques, il en existe de trois sortes (au moins, je ne suis peut-être pas allé assez loin pour découvrir de nouveaux types) : les briques standards, multicolores, que vous devez détruire une à une ; les briques brillantes, multicolores aussi, mais qui nécessitent deux touches au lieu d’une avant d’éclater ; et les briques noires, qui ont le bon goût d’exploser en détruisant les briques alentour lorsque vous les touchez.

Bien entendu, en bon clone d’Arkanoid, Block Kuzushi propose aussi des options à ramasser, qui tombent de certaines briques détruites. Il faudra d’ailleurs parfois choisir entre récupérer une option ou sauver la balle ; ce dilemme cornélien vous rendra chèvre bien souvent !

Parmi ces options, on trouvera un item qui agrandit votre plaque et rend donc la réception de la balle plus facile, une ligne de protection qui empêche la balle de tomber même si vous n’êtes pas arrivé à temps, des vies supplémentaires ou encore une plaque collante : la balle est stoppée lorsqu’elle touche votre plaque, et vous pouvez la relancer en appuyant sur A quand vous voulez.

Mais il existe aussi des malus ! Miniaturisation de votre plaque, commandes inversées (vous appuyez à gauche, vous partez à droite !) ou téléportation vers… un niveau déjà franchi ! Les boules, hein ? Et doublement les boules, même, parce que le deuxième effet Kiss Kool, c’est que ces malus sont de la même couleur que les bonus ; vous ne saurez ce que vous allez obtenir que… lorsque vous l’aurez obtenu, justement !

LE PROGRÈS NE VAUT QUE S’IL EST PARTAGÉ PAR TOUS

Block Kuzushi est un jeu attractif, genre vous le voyez en magasin, vous le voulez. Ses graphismes typés mangas, ses couleurs pétillantes attirent immédiatement votre regard. Son rythme effréné et ses musiques galopantes vous scotchent devant l’écran ! Vous le voulez !!

Vous le voulez ? Vous l’avez ! Mais pas sûr que cela vous plaise finalement. Oh, le maniement est aisé, et le principe de jeu n’a pas varié d’un pouce depuis la sortie des deux ancêtres Breakout et Arkanoid. Ce qu’il y a, c’est que le rythme effréné dont je parlais au-dessus rend le jeu assez difficile. Comprenons-nous bien, ce n’est pas la balle qui va trop vite, c’est votre raquette ! Une balle rapide, ça se gère, une raquette rapide, il faut déjà plus de temps pour la maîtriser.

Cependant, ce petit problème de réglage n’enlève presque rien au plaisir de jeu. Sans chercher le raffinement, Block Kuzushi est un sympathique casse-briques qui vaut sans doute la peine d’être essayé.

Block Kuzushi