De par son titre alternatif (Wings II en version japonaise), on a parfois considéré Blazing Skies comme une fausse suite du remarquable Pilotwings. Les deux softs n’ont pourtant guère de points communs, si ce n’est l’utilisation forcenée du mode 7. Alors que Pilotwings conviait le joueur à divers exercices de voltige aérienne, Wings II le propulsera dans l’enfer de la Première Guerre Mondiale. Après avoir choisi le pilote célèbre que l’on souhaite placer aux commandes de l’avion, c’est parti sans plus de politesses pour de furieuses séances de Dogfighting contre de nombreux appareils ennemis. On pilote le biplan allié en vue arrière et l’objectif est d’abattre le ou les avions ennemis présents dans la zone. Le pilotage est simple et la tactique consiste le plus souvent à prendre de l’altitude et à foncer en piqué sur l’appareil ennemi, toutes mitrailleuses en action.
La deuxième séquence que propose Blazing Skies consiste en un bombardement tactique sur des objectifs variés (usine, pont, convoi, ). Après avoir visualisé la carte d’état major, le biplan doit survoler le territoire cible et larguer ses petites bombes avec précision au moment crucial. La précision du bombardement se trouve évidemment compliquée par les tirs venant du sol et par le système de bombardement en application à l’époque : de simples bombes attachées aux ailes qui tombent donc vers le sol en diagonale si jamais l’avion est occupé à virer à ce moment. En cas de succès, le pilote peut upgrader ses capacités parmi plusieurs variables au choix (capacité de tir, pilotage, vitesse, etc.). Dans le cas contraire, son niveau d’expérience diminue. S’il est abattu au cours de la mission hé bien il est éliminé et n’est plus accessible.
Réalisation technique :
En dépit de quelques très légers bugs d’affichage, le mode 7 constitue la principale qualité de Blazing Skies. Il est vrai qu’à cette époque, on se pâmait encore d’émerveillement devant les rares jeux qui utilisaient cette routine de la console. Ce scrolling d’ordinaire fluide ne masque cependant pas l’extrême monotonie visuelle de Blazing Skies : on combat toujours face au même horizon de montagnes nuageuses, au-dessus de la même morne plaine alluviale dépourvue de la moindre altitude supérieure à un brin d’herbe. Encore heureux que les avions soient relativement bien représentés. La bande sonore propose des musiques héroïques dans l’esprit de l’époque (ou de l’idée qu’on s’en fait) mais finissent par taper sur le système. Quant à la maîtrise de l’avion, elle n’a rien d’extraordinaire mais s’avère suffisamment pratique pour que l’on parvienne à abattre ses premiers adversaires après quelques tentatives, avec juste ce qu’il faut de lourdeur pour reproduire la difficulté que devait opposer à l’époque la maîtrise de ces vieux coucous ! Ces impressions sont valables pour la séquence dogfighting. La séquence bombardement est, elle, moche, peu maniable et sans grand intérêt.
En bref : 06/20
Les premières minutes sont amusantes, et on s’éclate bien pendant trois ou quatre missions à abattre en flammes les avions ennemis. Puis, on constate que Blazing Skies est répétitif au possible. Les décors ne changent pas et finalement, les duels non plus. Au bout d’une dizaine de combats aériens, on s’ennuie à mourir et le soft perd rapidement tout son intérêt. La séquence de bombardement ne rattrape pas la sauce. Elle est ennuyeuse dès la première fois ! Heureusement, cela ne coûte rien aujourd’hui d’essayer Blazing Skies, mais n’espérez pas agrémenter vos longues soirées d’hiver grâce à lui.