Développé par Angel Studios, édité par Bandai.
Je peux bien vous l’avouer après tout, à l’époque j’étais fan de Sailor Moon. Plus précisément, c’est le côté blonde et chaudasse (et le fouet constitué de petits cœurs) de Sailor Venus qui titillait le plus mon imagination de pré-adolescent, déjà. Le côté écolières délurées n’y était peut-être pas pour rien, non plus… Il va peut-être falloir que j’aille consulter, moi.
ON A TOUS DANS LE CŒUR UNE PETITE FILLE OUBLIÉE
Cet épisode se déroule de toute évidence vers le début de la série, puisqu’on n’y retrouve que les cinq premières Sailor machin, et l’effroyable gamine aux cheveux roses qui leur sert d’animal de compagnie. Concernant l’histoire, c’est assez abracadabrantesque, mais essayons de démêler cet écheveau. Pour faire court, la jeune Géraldine (alias Chibi-Usa ailleurs que dans ma mémoire) a senti qu’il se passait de drôles de choses. Et effectivement, le vaisseau Black Moon ne tarde pas à venir foutre son petit boxon sur Terre, requérant alors l’intervention des super-lycéennes Sailor bidule. Bernadette/Usagi et ses consœurs se lancent donc à l’aventure.
UNE JUPE PLISSÉE-QUEUE DE CHEVAL À LA SORTIE DU LYCÉE
Bishoujo Senshi Sailor Moon R est un beat ‘em all en deux dimensions, vu de profil, mais avec une espèce d’effet de profondeur à la Final Fight qui permet de se diriger vers l’avant-plan ou le fond de l’écran. L’aventure est constituée de quatre mondes comprenant deux zones et un boss chacun.
Le titre de Bandai propose trois modes de jeu distincts. Dans le premier, vous pourrez choisir n’importe laquelle des cinq Sailor pour boucler l’aventure. Dans le mode Chibi-Usa, vous contrôlez la pisseuse uniquement ; ce sont les mêmes niveaux, les mêmes commandes, mais les inter-scènes et le maniement de la gamine diffèrent de ceux de ses aînées. Le mode Baston enfin, propose un ersatz de Street Fighter, donc un beat ‘em up dans des décors fermés, entre les cinq héroïnes.
Lors de l’aventure à proprement parler (normale ou en mode Chibi), le bouton B permet de sauter, le bouton Y de frapper, le bouton X d’utiliser une technique spéciale (deux fois par zone uniquement) et le bouton A de réaliser une attaque ultime, qui foudroie tous les adversaires à portée mais vous coûte aussi de la vie. Vous pourrez trouver sur votre route des objets de soin, généralement planqués dans des obstacles à détruire.
En mode Baston, les contrôles diffèrent légèrement : B est toujours utilisé pour sauter et Y pour avoiner, mais X permet désormais de balancer un uppercut, et A d’utiliser la technique spéciale, ici en quantité illimitée. Notez que les combats ne sont pas chronométrés, et que le moteur du beat ‘em all est repris à lettre : on a même droit au sol avec faux effet de profondeur !
BETHY A RIGOLÉ DEVANT MA BOULE À ZÉRO, J’LUI AI DIT SI ÇA T’PLAÎT PAS, T’AS QU’À TE PLAINDRE AU DIRLO
En fait, Bishoujo Senshi Sailor Moon R est une amélioration de Bishoujo Senshi Sailor Moon tout court (connu en occident sous le simple titre de Sailor Moon, seul épisode a avoir quitté officiellement le Japon).
Les graphismes sont légèrement plus fins, et finalement assez fidèles à ceux du dessin animé. Les animations sont légèrement plus vives, et même la bande-son a subi un lifting, les thèmes étant moins agressifs à l’oreille, et donc moins saoûlants.
L’amie Sailor Moon a donc un peu moins de rides maintenant, et elle se montre également plus accueillante envers celui qui la tripote… Non, enfin je veux dire, euh… Celui qui joue avec elle… Non, attends. Vite, une idée triste ! Je veux dire que le jeu est un peu plus simple que son prédécesseur, voilà. La détection des coups est bien meilleure, la résistance des ennemis légèrement moindre et ils n’ont plus la priorité à chaque attaque.
À tout prendre… Rhah, vite, une autre image déprimante ! À tout choisir, Bishoujo Senshi Sailor Moon R est sans doute l’épisode le plus intéressant du lot. Ou disons, « le moins pire », le seul où l’on apprécie de prendre en main les cinq nymphettes. Rhaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Nota : la rom a été patchée en anglais.