Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story est un jeu vidéo Super NES publié par Angel Studiosen 1995 .

  • 1995
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story

1/5 — Bof… par

Développé et édité par Angel Studios.

Même s’il s’agit du premier par ordre alphabétique, Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story est l’un des tous derniers jeux consacrés à la licence fadasse, la plupart ayant été réalisés par Angel Studios entre 1993 et 1996. Il s’agit aussi, à ma connaissance, du seul épisode se présentant sous la forme d’un RPG. Ce qui nous fait une belle jambe, j’en conviens.

IL DIT 5, 4, 3, 0 ET APRÈS, PAF ! PASTÈQUE !

L’histoire de cet épisode est pour le moins tortueuse. Elle commence au trentième siècle, alors que des astronomes découvrent un gigantesque météore qui n’a rien trouvé de mieux que de venir faire un bisou à la Terre. Recherchant des réponses dans son cristal magique, la reine Sérénité découvre alors qu’une terrible puissance maléfique est à l’origine de cette blague de potache.

Avance rapide vers le passé, ou retour vers le futur… Enfin bref, aujourd’hui, là, maintenant (enfin à l’époque, mais vous m’avez compris), la fraîche et pimpante Usagi (le vrai nom de Sailor Moon, impossible de me rappeler comment ils l’avaient appelée en France, mettons Bernadette) et sa petite sœur Chibi-Usa (on va l’appeler Géraldine, mais on s’en fout parce que de toute façon, on la reverra pas dans ce test) sortent de chez elles et tombent nez-à-nez avec deux sales gosses, chargés par leur terrible maître du tuer toutes les Sailor machin. Par dessus tout ce foutoir, il sera aussi question d’un mal insidieux qui rend les gens fous, de gangs de loubards et bien entendu, de jupettes plissées, ce qui nous intéresse le plus.

PAR LE POUVOIR DU CRÂNE ANCESTRAL… AH NON, ÇA C’EST L’AUTRE

Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story est un RPG, comme je l’écrivais un peu plus haut. Vous y dirigez Bernadette la plupart du temps, mais serez également amené à prendre le contrôle de Raymonde la forte en gueule (Sailor Mars, force rouge), Solange l’intello (Sailor Mercury, force bleue), Denise la barraquée (Sailor Pluto, force verte), Georgette la grande gigue (Sailor Uranus, force jaune), Renée la mystérieuse (Sailor Saturn, force je me souviens plus), Ginette la junkie (Sailor Neptune, force violette) et Françoise (Sailor Venus, force orange), voire même Géraldine (comme quoi finalement il était bon de lui donner un nom).

L’aventure commence dans une ville aussi immense que rébarbative (heureusement, on peut courir tel un Benny Hill en jupette, il suffit pour cela de maintenir le bouton B appuyé), pleine de rues vides, de maisons où on ne peut pas rentrer et d’issues que l’on ne peut pas prendre tant qu’on n’est pas allé chez le bijoutier, comme nous l’indiquera 18 437 fois ce putain de chat qui nous suit partout. Une fois chez le bijoutier, Cunégonde se tr… Pardon ? Y’a pas de Cunégonde ? Ah pardon, c’est Bernadette. Bernadette, donc, se transforme en Sailor Moon par le pouvoir de son string magique, et nous on a droit à un peu d’action, enfin, puisqu’il s’agit de notre premier combat.

Lesdits affrontements se déroulent au tour par tour, et l’on y choisit quoi qu’on va-t-il faire dans un menu qui est là rien qu’exprès pour ça. On y choisira, au moyen du bouton A, une option entre attaque physique, attaque spéciale (on n’a droit qu’à deux par combat, mais je pense qu’une seule doit suffire pour annihiler d’un coup tous les ennemis jusqu’au boss de fin ; oui, en une fois), technique de ninja en jupon (ça se réalise à deux), technique de groupe (ça se réalise à quatre), objet, défense ou fuite. Pour corser un peu le challenge, bandons-nous les yeux et choisissons une option au hasard… Voilà, c’est gagné.

À nous donc les joies de nouvelles explorations passionnantes dans le fantastique monde abandonné de Dora l’Exploratrice, parsemées de combats palpitants contre deux plantes vertes et un porte-manteau. Au bout de quelques heures à ce tarif-là, le générique de fin, salvateur, arrive pour nous délivrer de ce cauchemar éveillé.

MON CHER JOURNAL…

Afin d’écrire mes tests en toute connaissance de cause, je me prends des notes lorsque je joue. En tant qu’aide-mémoire pour ce jeu, je me suis écrit « long, vide, mou et chiant ». Ce pourrait être suffisant pour conclure, mais j’ai le sentiment que vous attendez plus de moi. À l’impossible nul n’est tenu, mais je vais quand même essayer de m’y coller.

Visuellement, Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story est un bien médiocre représentant du dessin animé. Les personnages sont tellement petits qu’il est difficile de distinguer qui est qui, les animations sont terriblement lentes et d’amusants bugs surviennent de temps en temps, comme par exemple lorsqu’on se met sur la trajectoire d’une voiture et qu’elle nous roule dessus comme si nous n’avions pas plus de consistance qu’une émission de TF1.

Pour compléter cette réalisation sommaire, la bande-son (qui reprend peut-être les airs du dessin animé, va savoir) stridente devient rapidement insupportable.

Laideur, cacophonie… Ajoutons que le jeu est répétitif en diable, mou et mal fagoté, d’une difficulté risible aussi. Et parce qu’il est définitivement orienté à destination des débiles légers, il se permet en outre de constamment nous guider, nous restreignant dans nos libertés d’action là où les RPG sont généralement appréciés pour les univers ouverts qu’ils proposent.

La seule bonne nouvelle dans le lot, c’est que la rom bénéficie d’une traduction en anglais très correcte, utilisant par contre les noms japonais. Du coup Bernadette reprend son premier prénom, Usagi, et ainsi de suite.

Bishoujo Senshi Sailor Moon : Another Story