Dans un futur éloigné, l’humanité s’est entredéchirée dans des guerres qui ont lessivé l’économie de la galaxie. Lorsque la paix fut enfin installée, les ressources épuisées obligèrent les nations à explorer d’autres mondes. Une expédition envoyée au large de UP457 ne revint jamais, car détruite par des entités mi-vivantes, mi-machines, qui furent nommées Biometal. Leur puissance incommensurable laissa les forces terriennes sur le carreau, seul un vaisseau prototype, le MF-92 GX, équipé d’une arme révolutionnaire, le G.A.M., devrait anéantir ces extraterrestres belliqueux.
Une arme originale :
Cette arme si extraordinaire est un bouclier flexible et temporaire. A tout moment, le chasseur sort 4 sphères bleues qui se mettront en rotation autour de l’appareil. Elles le protègeront de tout tir (ou presque), mais elles savent faire bien plus. Ces boules bleues éliminent également les monstres s’approchant trop près, avec une rapidité plus ou moins importante selon la résistance des bestioles. En collant les extraterrestres, vous pouvez utiliser cette capacité pour les détruire en un instant, tout en restant à l’abri. Il existe également une technique encore plus efficace pour zigouiller les pas-beaux. Le MF-92 GX envoie le G.A.M. dans 8 directions (horizontales, verticales et diagonales) en appuyant sur le bouton R. Ainsi, vous pouvez atteindre à distance les ennemis, mais vous perdez votre protection. Enfin, le bouclier dispose d’une dernière caractéristique. Par une pression du bouton A, les billes bleutées élargissent leur rotation autour du vaisseau tout en restant centrées sur celui-ci.
Le G.A.M., au même titre que la Force de R-Type, représente l’arme essentielle du jeu. Elle est puissante, indestructible et adaptable à toute circonstance. Néanmoins, son utilisation se fait avec parcimonie car elle a une durée limitée. Lorsque les bulles bleues sont sorties, une jauge en bas de l’écran diminue. Si cette dernière atteint le point zéro, le G.A.M. se range et disparaît. Pas définitivement, car une fois rentré, le bouclier se recharge. Vous comprenez donc que le piment et la particularité de ce shoot them up proviennent de la gestion de cette arme principale.
Comme le bouclier ne dure pas éternellement, le vaisseau dispose d’armes plus conventionnelles, qui se classent en 2 catégories. D’un côté, il y a les missiles et de l’autre des tirs énergétiques, qui ont 3 échelons de puissance. Lorsque vous mourez (chose courante), vous gardez les missiles, qui n’évoluent pas, par contre les autres tirs baissent d’un cran.
Ca ressemble à quoi ?
BioMetal se présente comme un shoot them up horizontal où le décor ne réserve aucune surprise. Le thème d’un niveau ne change pas, demeurant invariablement identique. Ainsi, on débute sur les chapeaux de roue dans la haute atmosphère de la planète UP457. Sous un ciel gris et orageux, le chasseur fonce à toute berzingue vers la surface. La vitesse carrément impressionnante donne une de ces pêches ! En plus, la musique bien rapide, dans le plus pure style « dance » de l’époque colle parfaitement à l’action.
Cependant, bien qu’elle soit accrocheuse, la difficulté aura tendance à rebuter. La première partie est un calvaire. Toutes les vies et continues fondent comme neige au soleil alors que l’on n’a même pas atteint le Boss. A vrai dire, le jeu n’est pas si atroce. Seulement, il a été construit pour nous forcer à utiliser le G.A.M.. Comme, au départ, nous n’avons pas le réflexe de l’activer et nous nous défendons principalement avec les armes conventionnelles, nous sommes submergés par les tirs ennemis. En effet, les vaisseaux adverses n’hésitent pas à canarder et remplissent rapidement l’écran de projectiles en tous genres. Quelques coups de bouclier devraient faire convenablement le ménage. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire, car le chasseur ne se dompte pas aisément. Ses possibilités d’attaque sont stupéfiantes, mais bien qu’elles n’utilisent pas tous les boutons de la manette, la prise en main est loin d’être immédiate.
Une fois l’arsenal du MF-92 GX apprivoisé, on peut enfin goûter aux niveaux plus élevés, qui proposent presque la même action. Le jeu ne brille pas par sa variété et les stages se suivent et se ressemblent. A part la deuxième étape, tous les graphismes sont dans les mêmes tons. Leurs décors sombres, essentiellement grisâtres, confèrent à Biometal une atmosphère glauque. De même les extraterrestres, peu différents et dans les teintes noires et grises, se retrouvent dans tous les niveaux. Seuls un ou deux ennemis sont spécifiques à un level. Leurs tailles assez imposantes calment également les ardeurs des têtes brûlées, car ces entités ont un aspect effrayant. Par contre, cette profusion de sprites liée à une vitesse importante a tendance à ralentir l’animation. A part dans le premier niveau, tous les autres stages connaissent des ralentissements. Malgré leur constance, ils ne sont pas gênants, au contraire ils sont d’une aide salvatrice dans les moments difficiles.
Visuellement, ce shoot ne laisse donc pas un souvenir impérissable. Les graphismes relativement pauvres, surtout les arrières-plans, convainquent par l’ambiance qu’ils projettent, mais auraient tendance à passer inaperçus à cause du peu de variété. L’animation n’est pas exempte de défauts, cependant on peut considérer qu’il ne s’agit que de détails. BioMetal se rattrape par ses musiques speed et entraînantes, remix de hits dance, et par un gameplay original, grâce à la maniabilité du bouclier mobile.
PS : Les musiques des versions US et Euro sont signées 2 Unlimited, alors que celles de la version Jap, qui n’appartiennent pas au courant dance, proviennent d’un compositeur nippon.