Derrière ce nom tout droit sorti de l’esprit d’un scénariste de comics en manque d’imagination se cache un dessin animé américain du début des années 90 (qui a d’ailleurs été diffusé brièvement en France quelques années plus tard) mettant en scène trois souris musclées et fondues de grosses motos. Le principe est simple : Throttle, Vinnie et Modo sont trois souris bikeuses rescapées d’une terrible guerre qui a ravagé Mars, guerre initiée par les Plutarkiens pour déposséder les souris indigènes des richesses naturelles de leur planète. Arrivés sur terre, à Chicago, dans l’espoir d’y refaire leur vie, les trois rongeurs découvrent que les Plutarkiens ont déjà infiltré la population terrienne et se préparent à faire subir le funeste destin martien à la planète bleue. S’ensuivront diverses aventures et combats motorisés sans grande violence, dans la veine des tortues ninja. Les pires ennemis des trois souris sont Limburger, un plutarkien déguisé en homme d’affaire, le savant fou Karbunkle et le garagiste Greasepit. La série ne récolta cependant pas le succès escompté et les souris motorisées disparurent des écrans après 3 saisons. On a peut être évité de cette façon de voir fleurir un peu partout des putois béret vert, ou des hippocampes hackers.
En pratique, l’adaptation Super NES de ce dessin animé se présente comme une course de moto et autres véhicules futuristes en 3D isométrique. Les décors sont inspirés du dessin animé et truffés de pubs pour Snickers ( ? !). Tout comme dans l’excellent Rock’n Roll Racing (dont ce soft s’inspire plus que visiblement), il est possible de tirer sur les autres pilotes, de déposer des mines sur le circuit ou de mijoter d’autres sales coups à vos concurrents. Certaines de ces armes sont d’ailleurs assez amusantes, comme celle de Karbunkle qui transforme brièvement le pilote malchanceux en poulet rôti !
On retrouve tous les personnages évoqués plus haut, chacun doté de caractéristiques différentes au niveau de la vitesse, de l’accélération ou de la résistance. Près de 30 circuits attendent les pilotes chevronnés au travers de 4 modes de jeu : solo, Battle race (il faut détruire tous les concurrents pour gagner la course), et les classiques Versus et Time Trial. Entre chaque course, en fonction de votre classement, vous recevrez une somme d’argent avec laquelle vous pouvez investir dans de nouvelles armes, protections, pièces de moteur et dispositifs d’accélération.
Réalisation technique :
Les décors sont très inspirés de la sérié télévisée, avec des véhicules et des pilotes sympathiques et des couleurs parfois un peu trop voyantes. L’animation est fluide, très fluide même lorsqu’on pousse une pointe de vitesse, et l’ambiance sonore, sans égaler celle de Rock’n Roll Racing (Paranoid ou Born to be wild sont inimitables !), propose tout de même de sympathiques thèmes hard rock, et des bruitages de qualité. Le pilotage n’est cependant pas toujours optimal, avec des virages parfois difficiles à négocier et une fâcheuse tendance à perdre inévitablement la course si on dérape hors du circuit à certains endroits mais avec un peu de pratique, on s’en sort quand même, d’autant plus que la difficulté n’est pas particulièrement élevée.
En bref : 13/20
Voilà un soft qui n’est pas déplaisant en apparence. Reprenant les principes fondateurs de Rock’n Roll Racing, ce jeu de Konami les adapte à l’univers pas particulièrement aguicheur à mes yeux des Biker Mice. Reste que les circuits, malgré leur nombre, sont assez quelconques, que la jouabilité n’est pas toujours parfaitement calibrée et que finalement, pour une raison ou pour une autre, on s’amuse quand même beaucoup moins, seul ou à deux joueurs, qu’en jouant à Rock’n Roll Racing. Biker Mice est donc un petit jeu sympathique et accrocheur pendant quelques heures, mais rien qui puisse sérieusement entamer la suprématie de son modèle avoué dans le domaine des courses violentes.