Développé par LucasArts, édité par JVC.
Eh non ! LucasArts n’a pas produit que des point ‘n click et des jeux Star Wars. En témoignent par exemple Zombies Ate my Neighbors, Metal Warriors ou Ghoul Patrol, entre autres. Big Sky Troopers est une autre de ces productions originales qui dénotent dans le parcours de la société.
WE WANT YOU, UNCLE SAM INSIDE
Patrouillant paisiblement dans l’espace, une race de méduses extraterrestres tombe un beau jour sur le logo de LucasArts, le fameux bonhomme encadré du nom de la société. Les bestioles découvrent son origine, et en concluent que les Terriens aiment la publicité. Une chose que les méduses abhorrent, tant et si bien qu’elles décident purement et simplement d’annihiler la planète !
Les Terriens sont rapidement dépassés, et l’armée recrute de toute urgence des soldats parmi la population pour en faire des Big Sky Troopers, officiers d’élite correspondant en terme de hiérarchie à un général vint-et-une (!) étoiles. Leur mission : sauver l’univers bien entendu.
STARSHIP TROOPERS, ROACHES INCLUDED
Mais si la mission qui vous a été confiée est d’une simplicité extrême, sa réalisation est une autre paire de manches. Tout commence par le choix de votre avatar : un garçonnet ou une fillette. Cela ne change rien à l’aventure.
Ensuite, place à l’aventure. L’intro est assez amusante puisqu’elle vous place devant un sergent-instructeur d’une telle prestance qu’il déborde littéralement de l’écran ! Il vous fera subir un tout petit test, suite à quoi vous serez promu général vingt-et-une étoiles, quel que soit le résultat de votre examen.
Vous partirez ensuite seul à bord du vaisseau Space Fido, dont l’ordinateur de bord n’est autre qu’un chien qui n’est pas sans rappeler le compagnon Office de Microsoft. En parlant à l’ordinateur vous pourrez obtenir des informations sur votre parcours, et poursuivre votre quête. En vous rendant vers les capsules de survie, vous aurez la possibilité de sauvegarder.
Ceci étant dit, il nous reste encore un univers à sauver, planète après planète. Le nettoyage s’effectue en quatre parties. Tout d’abord, vous devrez parler à Fido pour vous diriger vers la prochaine planète (sur l’atlas de l’espace, il s’agit de la seule qui soit encadrée par un carré vert).
Une fois en orbite autour de celle-ci, vous vous dirigerez vers la tourelle du vaisseau et appuierez sur A. S’engage alors une phase de shoot ‘em up à la Asteroids, le bouton A servant à avancer et le bouton B à tirer. Le but du jeu est d’éliminer toutes les méduses de l’espace.
Ceci étant terminé, la caméra se replace à l’intérieur du Space Fido. Il faut alors se rendre à la soute située au milieu de l’habitacle, et appuyer sur A. Vous enfilerez alors votre cyber-combinaison pour descendre à la surface de la planète.
Sur place, le but est une nouvelle fois d’éliminer tout ce qui bouge, tout en récoltant au passage les divers objets qui traînent (des bombes, des items de soin, des trésors…). Si vous éliminez toutes les méduses, Fido vous dira que vous en avez terminé et vous remonterez à bord du vaisseau.
Commence alors la dernière phase de jeu, la plus simple : il faut placer le relais de transport qui vous permettra de passer à la planète suivante. Pour ce faire, il suffit de parler à Fido et de choisir l’option adéquate.
Il y a six missions à terminer, chacune impliquant d’explorer un nombre variable (de trois à treize) de planètes qu’il faudra assainir. En tout, cela représente une quarantaine de mondes.
AVEC DE VRAIS MORCEAUX DE LUCASARTS DEDANS
À première vue, Big Sky Trooper est un petit jeu d’aventure vu de dessus, rien qui ne soit capable de renverser le cœur du joueur.
Les graphismes sont jolis, les planètes proposant de nombreux décors (plaine, forêt, glace, décharge…) colorés et les sprites ayant un certain charme, qui peut faire penser aux adaptations vidéoludiques de Wallace & Gromitt. Les animations sont convaincantes, la bande-son guillerette…
Bref, la réalisation est très correcte, mais Big Sky Trooper ne rivaliserait pas avec d’autres productions du genre… si ce n’était son incroyable humour. Les situations cocasses, les gags ridicules et les phrases surprenantes s’enchaînent sans temps mort, comme dans la plupart des point ‘n click de la marque.
Au chapitre des doléances, nous insisterons sur la maniabilité parfois rigide du personnage, et sur la difficulté à géométrie pour le moins variable. Rien à redire par contre concernant la durée de vie, l’intégralité de l’aventure prenant quelques bonnes heures.
L’armée terrienne a grand besoin de renforts. Serez-vous de ceux-là ? Il n’y a qu’une croix à placer en bas de page en guise de paraphe, et vous voilà embringués dans une aventure très sympathique. Dès lors, quelle objection peut-il y avoir ?
Lu et approuvé
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