Développé par Syscom, édité par ASK.
Quatrième jeu d’un éditeur qui a commencé sa carrière l’année précédente sur Super Famicom (avec un jeu de mah-jong, snif), Big Ichigeki ! est édité par une petite société pas beaucoup plus vieille, filiale d’un groupe d’entertainment comme on dit, qui a aujourd’hui disparu (ou pour être franc, dont je ne trouve plus d’infos récentes). Ah, on le sent, le travail d’investigation, là, hein ?
ÇA FAISAIT LONGTEMPS…
Je serais très déçu d’apprendre que certains parmi vous n’ont pas lu mes tests de jeux de pachi-slot sur PC Engine, mais au cas où il y en aurait, un petit rappel s’impose.
Le pachi-slot, c’est quelque-chose de très connu en occident, mais sous un autre nom : le bandit-manchot, ces machines à sous qui fleurissent dans n’importe quel casino de campagne. Son principe, basé uniquement sur le « hasard » (entre guillemets parce que les gérants de casinos ont tendance à truquer les machines) et sur les probabilités, en a fait l’un des jeux d’argent les plus appréciés des cons sommateurs.
PAS DE BRAS, PAS DE CHOCOLAT
Big Ichigeki ! Pachi-Slot Daikouryaku 2 est donc uniquement un jeu d’argent et de hasard (sans guillemets pour le coup, puisque les développeurs ont déjà piqué votre argent à l’achat du jeu, nul besoin pour eux de tricher derrière).
Le jeu propose deux modes distincts, uniquement jouables seul : le mode standard où vous ferez mumuse sur les différentes bornes, et le mode histoire (!) où vous parcourrez l’atlas d’une ville à la recherche des meilleurs casinos, et donc des meilleures bornes.
Quoi qu’il en soit le fonctionnement est toujours le même : un rouleau, composé de trois parties distinctes et tournant indépendamment les unes des autres, affiche différents symboles sur trois lignes. À vous de tenter d’arrêter les trois afin de former une combinaison gagnante.
Le bouton B est utilisé pour insérer les jetons dans la fente prévue à cet effet. Vous pouvez miser de un à trois jetons, ce qui augmente d’autant les chances de gagner. En effet, pour un jeton seule la ligne horizontale du milieu est prise en compte ; pour deux jetons ce sont les trois lignes horizontales qui sont prises en compte ; et pour trois jetons, ces trois mêmes lignes plus les deux diagonales.
Ensuite, il suffit d’appuyer sur la direction basse de la croix pour lancer le rouleau, les boutons A, X et Y servant à arrêter chacune des trois parties (respectivement celle de droite, du milieu et de gauche).
Bien entendu, certaines combinaisons sont plus avantageuses que d’autres, et si le triple sept permet d’engranger le pactole, une combinaison comprenant au moins une cerise permet au moins de rejouer gratos. La partie s’achève lorsque vous êtes ruiné, ou quand vous en avez marre (les deux coïncident souvent !).
LE TEMPS, C’EST DE L’ARGENT. L’INVERSE EST VRAI AUSSI.
Big Ichigeki ! Pachi-Slot Daikouryaku 2 est un jeu séduisant. Les couleurs pétaradent, les bornes sont fidèles à la réalité et clignotent dans tous les sens, la physique du rouleau est bien retranscrite, les ‘bip-bip’ de la machine également… Bref, Big Ichigeki ! c’est comme dans un casino, mais derrière l’écran de votre télé. L’avantage, c’est que l’argent que vous jouez est virtuel (comme je l’ai écrit plus haut, le vrai pognon vous l’avez déjà perdu, lorsque vous avez investi dans la cartouche).
L’inconvénient, c’est que l’on ne retrouve pas l’ambiance d’une véritable salle de jeu, forcément. À ce titre, la musique est la grande absente du jeu. Seuls les bruitages, souvent agressifs, des machines vous accompagneront à longueur de parties.
Il faut aussi reconnaître que les commandes ne sont pas des plus intuitives. D’habitude dans ce genre de jeu, un seul bouton est utilisé, trois fois, pour arrêter les trois rouleaux. Là il faut en utiliser trois, et cela n’a d’autre intérêt que d’ennuyer le joueur, puisqu’on ne peut arrêter les trois en même temps.
Pour le reste, il ne tient qu’à vous d’essayer les très nombreuses machines proposées, les changements de l’une à l’autre n’étant que cosmétiques. La durée de vie est donc énorme pour peu que vous appréciiez le jeu, et les menus sont soit en anglais, soit suffisamment explicites pour que vous ne vous sentiez pas perdu.
Après, on est d’accord, il n’y a aucun challenge, aucun intérêt à ce type de jeu. Votre habilité, votre réflexion, vos sens, ne sont jamais mis en éveil, et le principe du jeu est hautement rébarbatif. Pour une lobotomie, ça doit être assez efficace.