Des simulations de pilotage d’avions de chasse ou de bateaux, on en trouve en règle générale pléthore sur PC. Nettement moins sur consoles, et c’est assez logique puisque, à l’époque de la Super NES en tout cas, la cible de la bécane était jeune. Or, ce Battle Submarine n’est clairement pas à la portée de ces chères têtes blondes. Oh ça non, madame.
DAS BOOT, KENNEDY
Comme son titre le laisse supposer, Battle Submarine nous met dans la peau d’un sous-marinier chargé de faire place nette au fond des océans. Nul (sauf ceux qui parlent le japonais) ne sait si le jeu prend pour cadre un contexte historique précis, mais on peut supposer sans trop se tromper qu’il se situe quelque part dans la seconde moitié du XXe siècle.
À LA POURSUITE D’OCTOBRE ROUGE
Battle Submarine est une simulation de sous-marin. Oui, je parle bien de ces immenses boîtes de conserve à moitié rouillées qui parcourent les fonds océaniques. Vous ne pensiez pas qu’on pouvait faire un jeu à partir de ça ? Et bien preuve est faite que si, à mon grand dam.
Concrètement, le jeu se découpe en missions. L’objectif ne variera pas souvent (en tout cas pas durant les deux premières missions), puisqu’il s’agit à chaque fois de faire voler en éclat le sous-marin adverse, ou les sous-marins, ou même d’autres bateaux (on croise des corvettes par exemple).
Vous commencez à la surface de l’eau. Vue de votre périscope entouré de mille et un voyants, l’onde vous semble bien calme. C’est qu’en réalité, toute l’action se déroule en dessous ! Mais avant d’en découdre, découvrons un peu de quoi l’avenir sera fait.
Pour mener à bien votre mission, il va vous falloir repérer le sous-marin adverse grâce au sonar situé en bas à droite de l’écran, puis le poursuivre, le rattraper et enfin le couler.
Et autant dire que cela n’a rien de simple ! Vous utiliserez les directions droite et gauche de la croix pour pivoter sur vous même, les directions basse et haute pour plonger ou remonter à la surface, et le bouton A pour ouvrir le feu. Il suffit donc de bien viser et de tirer. Quant à la propulsion de votre boîte à sardines, elle s’effectue au moyen du bouton X.
Charge à vous de comprendre les diverses indications à l’écran. Pour ma part, je ne suis pas sûr d’avoir tout bien saisi dans le bon ordre. Outre le radar, nous avons la vue périscopique qui occupe quasiment toute la partie haute de l’écran. Sur le côté droit, deux indicateurs vous préviennent de la profondeur à laquelle vous vous trouvez et de… d’autre chose, je ne sais pas. Sur le côté gauche, deux jauges vous indiquent l’état de votre coque (votre jauge de vie, quoi) et… autre chose, je ne sais pas non plus. En bas, à côté du radar, on trouve une boussole, un voyant vous indiquant l’arme que vous utilisez (j’en déduis donc que l’on peut changer d’arme, mais je ne sais toujours pas comment), et encore un peu plus loin d’autres indicateurs de moindre importance, dont une horloge. Bon, ben voilà les gars. J’ai plus rien à vous apprendre, moi. Un avis ? Qui ça, moi ?
WE ALL LIVE IN A YELLOW SUBMARINE
Visuellement, Battle Submarine est assez joli. Le cadran de bord fourmille de détails le rendant totalement abscons, et la vue à travers le périscope est plutôt sympathique. Les animations sont également assez crédibles.
C’est peu ou prou la seule chose valable. Il n’y a pas de musique, juste des bruitages comme on en trouve par paquets de douze dans les films traitant du sujet, à savoir l’écho sonar et tout un tas de ‘bip-bip’ à rendre fou n’importe quel coyote en rut.
La jouabilité est très complexe, il faut vraiment s’investir dans une partie pour y trouver matière à l’apprécier. Le jeu est très mou ; encore une fois cela le rend assez fidèle à la réalité : j’ai vu plonger un de ces bestiaux une fois, et effectivement ça se manœuvre un tout petit peu moins bien qu’une enclume. Y a pas la direction assistée là-dessus, et puis pour faire des créneaux je te raconte pas la galère… Ah non pardon, c’est un sous-marin.
Enfin bref, à vouloir nous faire jouer le rôle d’un gars qui a passé sa vie à apprendre son métier (et encore là, c’est la version pour les Nuls), Pack-in Video s’aliène n’importe quel joueur normalement constitué.