Battle Soccer 2 est un jeu vidéo Super NES publié par Banprestoen 1994 .

  • 1994
  • Sport

Test du jeu vidéo Battle Soccer 2

1.5/5 — Bof… par

Je viens d’une famille composée à moitié de footeux et à moitié de rubipèdes. Et puis y a moi, qui ne suis ni l’un ni l’autre. Oh, je dis pas que je regarde pas un match de temps en temps, mais de là à pratiquer, il y a un pas que je n’oserai franchir. Même les jeux de sport ne m’attirent pas… Sauf quand ils ont un petit côté délirant. Oui mais là, non merci.

OUPS ! I DID IT AGAIN !

Pour la énième (et dernière, Dieu merci !) fois, la série des Battle, qui porte d’ailleurs sans doute un autre nom dans la vraie vie mais que j’ai décidé de baptiser ainsi pour plus de facilité, la série des Battle donc, est éditée (et en grande partie développée) par Banpresto sur Super Famicom. Il s’agit de gros crossovers entre différentes franchises de dessins animés ou de séries sentaï, genre Kamen Riders, Ultraman ou Go Nagai. Seulement plutôt que d’en faire une grosse baston cosmique, les développeurs nanifient les icônes (en mode SD) et les placent au cœur de jeux généralement délirants, qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Qui n’ont rien à voir avec pas grand-chose, d’ailleurs.

ROND COMME UN BALLON…

Tout d’abord, notez que Battle Soccer 2 est une suite, celle de Battle Soccer (sans blague ?) en l’occurrence, chose suffisamment rare au sein de la grande famille des Battle pour être signalée. Vous vous doutez également qu’il s’agit d’un jeu de football, et pour être tout à fait complet, notons que contrairement à son aîné, il n’a jamais été traduit.

Au cas où certains d’entre vous n’auraient jamais entendu parler du football ou tout du moins de ses règles du jeu (si, moi j’ai une grand-mère qui confond sans arrêt avec le rugby, sans rire ; cela dit elle ne lit pas mes tests, donc ça ne l’aidera pas des masses), ce sport consiste en une opposition de deux équipes de onze joueurs chacune, sur un grand morceau de gazon rectangulaire planté de deux filets à ses extrémités, comme des filets à papillons, mais le modèle pour jeune baleineau. Les vingt-deux gars se disputent un seul et unique ballon (y doivent manquer de pognon dans ce sport…) qu’ils tentent de planter au fond des filets adverses pour marquer un but. L’équipe qui marque le plus de buts avant la fin du temps imparti (deux mi-temps de 45 minutes chacune) gagne la rencontre.

Cependant, devant la petitesse du terrain et la facilité à le traverser, les 90 minutes en sont devenues dix dans Battle Soccer 2. Ce qui est tout de même suffisant pour planter une bonne dizaine de buts chacun.

En défense, les boutons A, B et Y permettent de tacler l’adversaire. En attaque, A sert à tirer, B à passer la balle, Y à centrer et X à charger un tir spécial. Ces derniers sont des super attaques, que l’on peut visiblement déclencher un peu quand on veut, et qui sont limite impossibles à arrêter. Ceci conforte également l’impression que nous avions en début de partie : la maniabilité est résolument orientée arcade, on est bien loin du sérieux d’un ISS.

En début de partie, vous avez le choix entre deux modes de jeu : l’exhibition et le tournoi. Le premier consiste en un simple match sans enjeu, que l’on pourrait considérer comme amical si tant est que ce terme ait le moindre sens dans un sport aussi primitif que le football. Le second est une suite de matches à élimination directe. Quant aux options, et même si cette fois-ci elles ne sont pas traduites, elles se limitent toujours au choix du son mono ou stéréo.

Vous pourrez pratiquer Battle Soccer 2 seul ou à deux joueurs (et dans ce cas le prérequis consiste à trouver deux joueurs humains, avec deux bras et des poils dans les oreilles). Finissons ce tour du proprio par les terrains à votre disposition, sélectionnables lors du mode exhibition. Les héros sont barrés, les revêtements le sont aussi : si le gazon et la terre meuble sont de la partie, la glace ou l’espace le sont aussi, sans que cela ne change la manière de jouer.

AU BORD DE LA NERVOUS BREAKDOWN

Il a fallu deux ans à Banpresto pour produire cette suite, et devant le résultat accompli, on ne peut que se montrer légèrement désappointé (j’ai re-re-re-regardé le Cinquième Élément il y a peu).

Ainsi, les éléments les plus réussis du premier épisode le sont tout autant ici. À savoir que le jeu obtient une bonne note pour ses graphismes chaleureux et ses musiques entraînantes.

Mais dans un même temps, aucun effort particulier n’a été consenti, pas même pour corriger les écueils les plus évidents du premier opus. Ainsi les animations sont toujours aussi mollassonnes, et les bugs d’affichage sont toujours présents : les textures des terrains disparaissent sitôt que l’on bouge.

Même la maniabilité poussive n’a subi aucune amélioration. Il est toujours aussi difficile de prendre la balle, de passer la balle, de projeter la balle… Bref, à la limite l’aspect le plus amusant du jeu se déroule peut-être sur le banc de touche ou dans les vestiaires, mais certainement pas sur le terrain.

Battle Soccer 2 est donc toujours aussi compliqué que la première mouture, et seul les nouveaux terrains nous indiquent que l’on est bel et bien devant un nouveau jeu. De là à crier au foutage de gueule, il n’y a qu’un pas. Et celui-là, je compte bien le franchir, du bond sensuel et élégant qui me caractérise.

Battle Soccer 2