Battle Grand Prix est un jeu vidéo Super NES publié par Hudson Soften 1992 .

  • 1992
  • Course

Test du jeu vidéo Battle Grand Prix

1/5 — Bof… par

D’Hudson Soft, je voulais me rappeler les nombreux hits de la PC Engine, les Bomberman et les autres grands jeux marqués du sceau de l’abeille. Si j’avais pu, j’aurais sans doute fait l’impasse sur ce Battle Grand Prix…

JE VAIS PRENDRE LA FORMULE TOUT COMPRIS

Exceptionnellement, nous allons faire l’impasse sur le traditionnel paragraphe consacré au scénario, puisque Battle Grand Prix est un jeu de Formule 1, qui plus est totalement hors réalité (j’entends par là que le jeu n’est pas inspiré par le vrai championnat de F1, avec les vrais concurrents et les vrais circuits, comme la plupart de ses collègues).

Il s’agit donc d’un bête jeu de course, avec une vue de dessus qui vous rappellera probablement vos meilleurs moments sur Colecovision. Ah ben oui, depuis on a quand même fait mieux, avec des vues du cockpit ou de dos, mais visiblement Hudson Soft est resté coincé dans les années 80 par je ne sais quelle extravagance spatio-temporelle.

Le menu de base propose de commencer une partie ou de configurer certains paramètres (sonores notamment), puis vous devrez choisir votre niveau de difficulté parmi trois. Parmi les modes de jeu proposés, jouables seul ou à deux, on trouve :

  • le Survival ! Il s’agit en fait d’une sorte de championnat, où prennent place huit concurrents gérés par un humain (avec deux bras et des poils en haut des épaules) ou par l’ordinateur, et où le but est d’essayer d’aller le plus loin possible.

  • le Champion ! Là, pour le coup c’est un vrai championnat, le but étant de terminer premier. De la même manière ce sont huit concurrents qui se défient.

  • le Versus ! Vous n’êtes plus que deux participants, et vous vous défiez dans une course en un contre un sur le circuit de votre choix.

  • le Slot ! Le mode le plus particulier du jeu, et dont l’intérêt me laisse pour le moins dubitatif. Dans la pratique, il s’agit exactement de la même chose que le Versus, à ceci près que cette fois-ci vous ne dirigez pas la voiture, vous ne faites qu’accélérer et c’est l’ordinateur qui prend les virages tout seul comme un grand !

Puisqu’on en est à parler des commandes de jeu, un point rapide là-dessus. Rapide oui, puisqu’il ne faut se préoccuper que des directions de la croix (en dehors du mode Slot, donc), et du bouton B qui permet de mettre les gaz. On peut difficilement faire plus simple !

JE VOUS PARLE D’UN TEMPS QUE LES MOINS DE VINGT ANS NE PEUVENT PAS CONNAÎTRE

En plus de sa vue particulièrement arriérée, Battle Grand Prix se paie le luxe d’une réalisation archi-datée, qui va vous faire regretter d’avoir revendu votre bécane préhistorique pour vous payer la flambant neuve Super NES.

Les graphismes sont d’une incroyable pauvreté, les décors sont complètement vides, les voitures rectangulaires et les couleurs presque aussi ternes que sur Mega Drive, c’est dire !

En outre, la vue utilisée nous empêche de ressentir le moindre effet de vitesse, et la bande-son qui accompagne cette mocheté ressemblent à toutes ces vieilles musiques chiptunes de fond de tiroir, comme on en trouve par pelletées entières sur 16 bits.

Parallèlement à cette réalisation honteuse, Battle Grand Prix ose également nous la jouer simpliste. Aucune technique ne sera demandée pour piloter les bolides, un simple doigt sur le bouton d’accélération vous fera gagner n’importe quelle course. Elles sont loin, les simulations de F1, et ce n’est certainement pas l’intrigant mode Slot qui viendra compenser.

Hudson Soft est parvenu, grâce à Battle Grand Prix, à nous faire regretter les premières simulations automobiles. Oui, parce qu’à l’époque, au moins, on s’émerveillait devant les trois traits représentant les caisses sur ce fond désespérément noir. Sur Super NES ça fait déjà un peu plus foutage de gueule.

Battle Grand Prix