Si l’on s’est souvent moqué de tous ces jeux Super NES dont le titre commence par « Super », on oublie un peu vite des sociétés comme Banpresto, qui ont essayé de faire dans l’original : pour eux, le mot-clé, c’est « Battle ». Démonstration avec ce premier opus d’une trèèèèèèèèèèèèèèès longue liste :
ULTRAMAN CONTRE GOLDORAK
Ce qu’il faut savoir de Banpresto, c’est que lors de son rachat en 1989 par Bandai, elle a récupéré une partie du catalogue de licences de la maison-mère. Entre autres Gundam, Ultraman et Go Nagai, qu’elle s’est empressée de porter à toutes les sauces, et notamment sur Super NES avec la série des Battle quelque chose.
Jeux de course, flipper, football, balle au prisonnier, j’en passe et des meilleurs… Et donc ce fameux Battle Commander, qui voit les fameux personnages s’affronter, sur le terrain militaire cette fois-ci.
LE PETIT NAPOLÉON ILLUSTRÉ
Parce que voyez-vous, Battle Commander est un jeu de stratégie en temps réel. Un genre qui me laisse généralement froid, et ce n’est pas près de s’arranger ici puisque le jeu est intégralement en japonais, tant et si bien que je ne rentrerai certainement pas dans les détails des possibilités de jeu, vu que j’y ai à peu près capté que dalle.
A vrai dire, dans ces cas-là le but du jeu est de faire une sauvegarde d’état, de tenter l’une des options en priant très fort et de se tenir prêt à effectuer un chargement de la sauvegarde à tout moment. Vous ne trouverez ni traduction ni FAQ sur le net, ou alors vous connaissez des sites que je ne connais pas !
Donc on va simplement aborder le jeu dans sa globalité. Passé l’introduction textuelle et l’écran-titre (qui vous propose de débuter une partie ou d’en charger une si vous en aviez une en stock), vous choisirez votre tribu (c’est le terme qui désigne votre armée dans le jeu) parmi trois.
Vous arrivez alors sur une carte vue du ciel, l’écran étant centré sur votre base militaire. Vous pouvez à loisir déplacer un curseur pour visualiser le terrain de jeu, et notamment les deux bases ennemies.
En appuyant sur le bouton B n’importe où dans la zone délimitant votre base, vous ferez apparaître le menu d’action. Il comporte huit choix, que je vais avoir beaucoup de peine à détailler. Le premier permet de créer des unités de robots, commandants ou simples soldats ; le deuxième permet de les positionner sur la carte, autour de votre base ; le troisième… de toute évidence le troisième fait la même chose ; le quatrième renvoie sur un menu où, visiblement, on peut acheter des tas de choses ; le cinquième vous donne accès aux statistiques des unités ; le sixième vous renvoie sur la carte de la zone, avec force détails et un petit briefing ; le septième vous donne accès aux options de jeu, et le dernier renvoie lui aussi sur les statistiques des unités.
Démerdez-vous avec ça, mais démerdez-vous vite, parce que c’est pas fini. En effet, en appuyant sur B au moment où votre curseur est placé sur l’une de vos unités (il vire alors au rouge), un autre menu apparaît. Là j’ai encore moins compris mais il y a au moins une option pour visualiser les statistiques de l’unité choisie, et je suppose qu’il y en a une aussi pour la faire attaquer, mais je me suis paumé dans les menus et n’ai donc pas trouvé comment faire. De toute façon peu importe, puisque l’ennemi est apathique et se contente de poser deux-trois tourelles pour défendre ses biens.
LES COMMANDES NE RÉPONDENT PLUS
Que Banpresto veuille rentabiliser ses licences, je peux le comprendre. A vrai dire, un wargame avec des robots ça a un minimum de gueule.
Le problème, c’est qu’avec son design SD (Super Deformed, un petit corps avec une grosse tête) et ses couleurs fluos, Battle Commander rate un peu le coche niveau ambiance. Et puis bon, c’est pas comme si c’était un jeu vivant non plus. En dehors du chronomètre qui égrène le temps de jeu, y’a pas grand-chose qui bouge. Quant aux musiques, elles s’oublient dès que l’on éteint la console.
Mais plus grave encore pour nous autres occidentaux, Battle Commander est totalement injouable puisque, je le rappelle, tout est écrit en japonais et aucune icône ne vient en aide au joueur peu familier de la langue. Dommage, parce que sans ça le jeu a l’air assez facile, ou pour être exact assez mou. Les parties doivent donc durer longtemps, ce qui n’est pas forcément une bonne chose lorsqu’on s’y emmerde.
A moins de maîtriser le japonais, ce jeu n’est donc pas fait pour vous. Ben du coup j’ai beau chercher une vanne, j’en trouve pas…