Battle Clash est un jeu vidéo Super NES publié par Nintendoen 1992 .

  • 1992
  • Gun Shooting

Test du jeu vidéo Battle Clash

3.5/5 — Très bien par

Jouer les flingueurs avec un pistolet en plastique, c’est super sympa. Les Time Crisis et consorts, les Duck Hunt même, ça pète la classe. Pour sa Super Famicom, Nintendo a fait dans le grandiloquent, répondant au Menacer (ou un nom du genre) de la Mega Drive par rien moins qu’un bazooka ! Seulement, il faut des jeux pour vendre l’accessoire : aujourd’hui, c’est Battle Clash (Space Bazooka selon les régions) qui s’y colle.

RISE OF THE ROBOTS

Nous sommes sur la Terre, figurez-vous. Mais sur la Terre d’un lointain futur, où les êtres humains ont de drôles d’occupations : ils se battent à coups de gros robots au cours d’une compétition nommée Battle Game. Le tournoi se déroule sur toute la planète, lors de duels en un contre un.

A CLOCKWORK ORANGE

Avec un tel scénario, on pourrait s’attendre à se retrouver devant un bon gros beat ‘em up des familles. Eh bien que nenni, puisque Battle Clash est un bon gros rail shooter des familles, utilisant comme je vous disais le fameux accessoire de la Super NES en forme de bazooka, le Super Scope.

Le déroulement du jeu est fort simple. Après avoir réglé la précision du tir sur une cible, vous arrivez sur la carte du monde représentant les différents lieux de combat. Il ne s’agit pas d’un écran de choix, le parcours est toujours le même, parties après parties.

Les combats sont présentés de manière fort claire : la vue est à la première personne, comme si vous voyiez depuis le cockpit de votre robot, et face à vous le robot ennemi vous défie en combat. Après un court dialogue, le duel commence et il se met à bouger dans tous les sens. Vous, vous le suivez, si bien qu’il est pratiquement toujours à portée de tir. Le défilement est constant, comme dans n’importe quel jeu du genre.

Pour abattre l’adversaire, il n’y a pas trente-six solutions : il suffit de viser avec votre Super Scope et de presser la détente de l’arme. Au fur et à mesure que vous le toucherez, sa jauge de vie s’amenuisera. Bien entendu, lui pourra répliquer (vous disposez vous-même d’une jauge de vie identique), et pour vous débarrasser de ses balles, il faudra… leur tirer dessus !

Le jeu comporte sept niveaux (New York, le Caire, Londres, les Andes, Kyoto, l’Océanie et Babel), auxquels s’ajoutent deux stages supplémentaires, situés sur la Lune, où vous attendent les deux boss du jeu.

HEAVY METAL

L’univers plus ou moins cyberpunk développé par Nintendo est un peu trop propre et aseptisé. C’est un peu dommage, parce que le jeu manque un peu de cohésion du coup.

Ceci dit, les environnements sont assez jolis (sauf Londres qui ne ressemble à rien avec ses bâtiments violets) et les robots sont souvent impressionnants. La palette de couleurs pastel utilisée m’a rappelé un peu certains grands hits de Konami.

Les animations sont de grande qualité, on se croirait un peu devant ces dessins animés nippons mettant en scène des robots géants, genre Gundam et consorts. Quant à la bande-son, disons qu’elle est enlevée et colle bien à l’action. Les bruitages sont par contre un peu lourdingues.

Le jeu en lui-même est très simple à appréhender, et la détection des collisions est précise. Par contre, jouer sur émulateur ôte tout intérêt, puisque lesdits émulateurs (zSnes en tout cas, que j’utilise) se servent de la souris pour simuler le Super Scope.

Donc forcément, le jeu y perd grandement en challenge, là où, déjà, l’original n’avait rien de très compliqué. Pour faire la fine bouche, il faut bien avouer également que l’aventure est très courte.

En fin de compte, Battle Clash pourrait presque être pris uniquement comme une démo technique. Voilà chers clients, notre Super Scope est capable de vous proposer ce genre d’expériences de jeu. Wahouh, s’exclamait alors la foule en délire. Aujourd’hui ce n’est plus tout à fait le cas, mais Battle Clash conserve tout de même un certain charme.

Battle Clash