Bassin's Black Bass est un jeu vidéo Super NES publié par Hot-Ben 1994 .

  • 1994
  • Sport

Test du jeu vidéo Bassin's Black Bass

1.5/5 — Bof… par

Soit j’ai vraiment pas de bol, soit c’est un complot. Trois jeux de pêche à la ligne d’un coup, c’est plus que ce que mes petits nerfs fragiles ne peuvent en supporter. Et pourtant, chose promise chose due, il va bien falloir que je m’y colle. Et en avant Gontrand, the show must go on.

POINT À LA LIGNE

Les shoot ‘em up ont ceci de particulier que leurs scenarii empruntent toujours l’un ou l’autre de ces deux chemins : soit il s’agit d’une invasion extraterrestre à repousser, soit il faut au contraire aller marraver les bestioles chez elles.

Les jeux de pêche font plus simple encore, puisqu’ils se partagent une seule et même histoire, celle d’un fabuleux concours (de pêche forcément, parce qu’un concours de crachats de noyaux ça n’aurait pas beaucoup d’intérêt) quelque part dans un bled complètement paumé du fin fond des États-Unis.

DE LA FRITURE SUR LA LIGNE

Je ne sais pas si Starfish (l’équipe de développeurs) fait dans l’ironie ou s’il faut le prendre au premier degré, mais le jeu nous accueille avec un poisson empaillé, accompagné du message Welcome to the exciting world of bass fishin’ (un truc comme « Bienvenue dans le monde excitant de la pêche à la ligne »). Bon, quoi qu’il en soit, que l’on s’amuse ou non, il va bien falloir qu’on se mette à pêcher. Alors, pêchons.

En début de partie, vous pouvez choisir entre débuter une partie ou regarder les records (du plus gros poisson pêché, sous-entendu). Ensuite, le jeu vous amène aux quatre coins (mais les quatre coins les plus paumés) des États-Unis. Vous ne pouvez pas choisir, le parcours est automatique.

Les quatre lacs à poissons sont : Green Valley, Onyx, Bronze, et Blue Stone. Malgré leurs noms de prostituées amérindiennes, il s’agit bien de quatre étendues d’eau, entourées de montagnes ou de forêts comme il se doit.

Les contrôles sont d’une grande simplicité. Vous êtes dans une barque, sur le lac vu de haut, et vous avancez au moyen du bouton A, reculez avec la touche B et tournez vers la droite ou la gauche grâce à la croix. Notez à ce propos que c’est l’inverse (entre les touches A et B) des contrôles de Bass Masters Classic. Pour le reste, la touche X ouvre le menu, où vous validerez un choix avec A ou Y, et l’annulerez avec B.

Le menu en question propose quatre choix : Cast qui permet de pêcher, Catch qui permet de voir où sont les poissons, Info qui vous renseigne sur l’avancement au score des autres concurrents, et Quit, qui permet de quitter la partie.

Choisissons-donc la première option, après tout on est là pour ça. Et là, ça se complique un peu. Sitôt ce choix effectué, la vue change et l’écran est scindé en deux : en bas votre pêcheur vu de dos, et en haut là où pointe sa ligne. Les directions permettent de bouger la canne à pêche, A permet de lancer la ligne et X ouvre le menu dédié (qui propose trois choix : le premier vous ramène sur la barque pour pouvoir vous déplacer de nouveau, le second vous permet de changer d’appâts et le dernier de marquer l’endroit pour pouvoir l’inspecter). Une fois le poisson ferré pire que la voie, vous utiliserez le bouton A pour ramener la ligne.

TOUT FAUX SUR TOUTE LA LIGNE

Et dire qu’au moment où SEGA a sorti son accessoire en forme de canne à pêche pour la Dreamcast, je me suis dit qu’ils avaient une imagination débordante (non, en fait c’était plus un constat du genre « Ils sont complètement cons, ces développeurs ») !

J’étais loin, à l’époque, de m’imaginer que ce genre de jeux existait déjà depuis belle lurette. Bassin’s Black Bass est dans la moyenne des jeux du support. Il est à peu près aussi beau que Bass Masters Classic Pro Edition sorti deux ans plus tard, et à la limite il est mieux animé. La bande-son est par contre tellement anecdotique que j’oublierais presque d’en parler.

Par contre, étrangement, ce jeu est bien plus ridicule que ses concurrents de chez Malibu. D’abord parce que les catch phrases ont un côté franchement beauf, mais aussi parce que le design des personnages comme les voix digits sont totalement décalés.

A jouer… Bah à jouer, c’est pas pire que les autres. Les commandes sont peut-être un poil plus recherchées, mais ce n’est pas vraiment perturbant, et j’ai trouvé plus simple d’attraper un poisson dans ce jeu que dans les Bass Masters Classic.

Après, tout est une question de goût : est-ce que le pied-de-poule, c’est mieux que le jacquard ? Est-ce que les choux de Bruxelles, c’est meilleur que les rutabagas ? J’ai envie de dire : tout dépend de votre degré de beaufitude.

Bassin's Black Bass