Barbarossa est un jeu vidéo Super NES publié par Sammyen 1992 .

  • 1992
  • Wargame

Test du jeu vidéo Barbarossa

0/5 — Nul !! par

Ce n’est pas n’importe quel jeu que l’on va décortiquer aujourd’hui. Il y sera question d’Allemagne nazie, de Russie staliniste et bien entendu de guerre. Mais pas forcément dans l’ordre voulu.

NOUS AFONS LES MOYENS TE FOUS FAIRE BARLER

La jaquette du jeu nous met directement dans le bain : on y voit un Hitler triomphant, des soldats de la Wehrmacht, et des portraits de Staline et Churchill désappointés.

Et effectivement, l’ambiance vire rapidement au morbide. Dans Barbarossa, vous incarnez une troupe de soldats de l’armée nazie. Vous êtes infiltrés en Russie, et le but du jeu est de mettre à genoux le régime communiste.

Dîtes, y a pas comme une odeur de pourri dans le coin ?

L’AMOUR DU RISK

Barbarossa est un jeu de guerre, un wargame (si tant est que l’on puisse s’amuser à faire la guerre…). Enfin je dis ça, mais c’est surtout parce que j’ai vu cette possibilité dans la liste déroulante ; moi je l’aurais plutôt mis en jeu de stratégie. L’ennui, c’est que Barbarossa est un jeu intégralement en japonais, et que je n’y entrave toujours rien.

Passé le menu de départ où vous choisissez entre débuter une partie ou en continuer une déjà entamée, vous arrivez sur un écran représentant cinq rangées de cinq tanks. Là, vous pouvez vous amuser avec les boutons A et B pour en faire disparaître ou apparaître, mais je n’ai toujours pas compris le but de cette phase. Bref, en appuyant sur Y et en choisissant la première possibilité dans le menu qui apparaît alors, vous passez à la suite.

La suite, c’est le jeu pur et dur. Très, très dur. La surface jouable se présente sous la forme d’alvéoles. La touche Y fait apparaître le menu de jeu, où vous ferez votre choix en appuyant sur B. Là où ça devient compliqué, c’est que je n’ai pas la moindre idée de ce qui se passe à ce moment-là.

Alors j’ai bien compris que l’une des options servait à déployer vos troupes (bizarrement, elles s’installent d’elles-mêmes là où elles veulent, révélant les portions de carte alentours), et qu’une autre permettait de retourner à l’écran des tanks - dont je n’ai pas plus compris l’utilité au deuxième tour - mais en dehors de cela, les autres choix amènent à des tas de sous-menus incompréhensibles pour le commun des mortels.

BARBA ROUSSI

Déjà ça partait mal. Les jeux dont le but est de se faire la guerre ont de toute façon un principe qui me met mal à l’aise, et celui-ci étant en plus écrit dans une langue qui m’est inconnue, je me doutais bien que je n’y resterais pas des lustres.

Maintenant, le but du jeu consistant à faire gagner l’Allemagne nazie a forcément quelque chose d’encore plus gerbant. Pour avoir connu et côtoyé des survivants de cette guerre ignominieuse, et avoir entendu le récit de quelques-unes des horreurs qui y ont été perpétrées, je ne peux décemment pas mettre une note à un jeu qui en fait l’apologie. A la limite, ç’aurait été une parodie ou une uchronie, pourquoi pas. Mais là, on reste dans du premier degré et c’est vraiment malsain.

Pour ceux qui ne s’arrêteraient pas à ce genre de considérations, sachez en outre que les graphismes sont pauvres, que les thèmes martiaux qui accompagnent les missions font froid dans le dos et que le jeu est injouable à moins de pratiquer couramment le japonais.

Mais même, je ne vois pas comment on pourrait le cautionner.

Barbarossa