Ballz 3D est un jeu vidéo Super NES publié par Accoladeen 1995 .

  • 1995
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Ballz 3D

0.5/5 — Nul !! par

« Mes ballz en 3D ! » Cette expression passée dans le langage courant est probablement héritée en droite lignée du titre d’Accolade, et… Quoi ? Comment ça ? Mais bien sûr que si, il s’agit d’une expression super connue ! Mais si, je te dis !

J’AI LES BALLZ !

Y a-t-il véritablement une histoire dans ce jeu ? Et quand bien même il y en aurait une, pourquoi faire ? En début de partie, le jeu vous défie de battre le Jongleur, le boss final du jeu. Cela suffit amplement, non ? Ah bah c’est juste un jeu de baston, on lui demande pas de réfléchir à la condition humaine ou à la théorie de la relativité.

LE PREMIER JEU DE BOULES

Ballz 3D est un beat ‘em up, mais attention ! Vous êtes assis, là ? Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous installer confortablement sur le siège le plus proche. C’est fait ? Bien, alors attention, révélation : Ballz 3D est un beat ‘em up, oui, mais pas n’importe quel beat. C’est un beat ‘em up en trois dimensions ! Non, c’est un beat ‘em up en trois dimensions !!!! Avec quatre points d’exclamation.

Un beat 3D qui vous propose de jouer avec huit combattants et quatre boss. La particularité du jeu, c’est que plutôt que d’afficher des personnages polygonaux, il nous propose des tas de… boules. Bah oui, c’est le titre du jeu.

Un clown, un gros costaud, un rhinocéros, une ballerine, un homme des cavernes, un sumo, un super-héros ou un singe, les boules représentent vaguement des personnages différents, mais il faudra tout de même faire un gros effort d’imagination pour reconnaître qui est qui.

Surtout lorsque les deux combattants commencent à se mettre des tartines. De base, vous utilisez trois boutons : un dédié aux coups de poing (Y ou L), un aux coups de pied (B ou R) et un aux sauts (A ou X). En alternant diverses combinaisons de touches et de directions, vous effectuerez des attaques spéciales et des enchaînements, et à vous de vous démerder avec cette explication parce que moi, j’ai pas trouvé mieux.

Il faut dire que le jeu est assez limité en terme de possibilités. Les actions sont peu nombreuses, il n’y a visiblement aucun moyen de se protéger d’un coup adverse (à moins d’être suffisamment loin, forcément)… Ah si, y’a moyen de faire une « Fatalité » genre Mortal Kombat. Pour cela, il suffit d’appuyer trois fois de suite sur haut lorsque l’adversaire n’a plus beaucoup de vie.

Le jeu ne propose pas non plus des myriades de modes différents. Vous ne pouvez jouer que seul (en suivant le parcours classique consistant à latter la gueule de tout ce qui se présente devant vous) ou à deux, chacun pouvant choisir parmi les huit personnages de base.

BOULES DE GOMME

Pour faire court, Ballz 3D est un jeu en carton. D’une incroyable laideur, il misait sans doute sur l’innovation technologique à l’époque, mais en toute franchise cette « révolution visuelle » a aujourd’hui bien mal vieilli.

La fausse 3D (la caméra tourne autour des protagonistes mais le combat ne se déroule en fait que sur un plan) est fort mal retranscrite, les personnages ne ressemblent pas à grand-chose, les décors sont bien vides…

En outre, les animations sont excessivement hachées et de plus fort lentes, et la bande-son, genre house de l’époque, est d’un ridicule à pleurer.

Comme si cela ne suffisait pas, les gars de chez PF. Magic (les développeurs du jeu) ont également bâclé la jouabilité. Le faible nombre de modes de jeu n’a d’égal que le faible nombre de coups à votre disposition, et la maniabilité est incroyablement poussive.

Difficile (forcément, lorsqu’on ne peut pas jouer dans de bonnes conditions, le jeu devient naturellement difficile), le jeu n’offre même pas une durée de vie satisfaisante.

Non vraiment, à la limite si ma vie en dépendait, je serais peut-être prêt à me scier une jambe avec le dentier de tata Andrée. Mais rejouer à Ballz 3D, non, il n’en est pas question ! Je préfère encore mourir.

Ballz 3D