Bullet Proof Software, ce sont des gars assez expérimentés lorsque sort Bakuto ! Dochers. Ils sont notamment à l’origine de tas d’adaptations ou de portages de Tetris (sur X68000, sur MSX…) et de dérivés comme Hatris ou Welltris. Entre autres choses, parce que Bakuto ! Dochers est leur trente-sixième production. Je conçois que ça n’intéressera pas grand monde, mais ça me sert d’intro et c’est déjà pas mal.
LA FERME SE REBELLE
Bakuto ! Dochers, c’est une sorte de compétition d’animaux de la ferme, ou plus généralement d’animaux tout court d’ailleurs, puisque l’on trouve également un kangourou et une grenouille en tant que protagonistes. Une compétition de quoi ? On va voir ça dans deux minutes.
DIS TU L’AS VU MON PALET ?
Bakuto ! Dochers est comme qui dirait vaguement un ersatz de jeu plus ou moins comme Bomberman de loin. L’arène de combat est entièrement fermée, vue de haut et elle comprend bon nombre d’obstacles. Certains sont destructibles (les touffes d’herbe, les troncs, etc.) et d’autres non (les blocs de pierre). Certains également ne sont là que pour pourrir la vie des compétiteurs, puisqu’ils faussent la trajectoire des projectiles (c’est le cas des plaques de verglas ou des tourniquets par exemple), et d’autres enfin, comme les téléporteurs, sont là au contraire pour vous faciliter l’existence.
Au milieu de tout ce joyeux bordel, on trouve les quatre concurrents, quatre animaux qui seront joués soit par l’ordinateur, soit par un humain avec deux bras et des poils sur les jambes (pour changer un peu). Leurs armes, ici, ne sont pas des bombes mais des palets.
De fait, une touche ne provoque pas de mort immédiate. A la place, chaque concurrent dispose d’une jauge de vie, qui se vide à mesure qu’il se prend un palet dans la gueule. Il existe également diverses options (qui permettent de lancer plusieurs palets à la fois, qui augmentent la portée des projectiles ou leur puissance…), qui apparaissent lorsque vous faites disparaître un bloc destructible.
La jouabilité est fort simple, puisqu’un seul bouton est utilisé, pour balancer les palets. Quant aux modes de jeu, il n’y en a que deux : le match simple ou le tournoi.
BOMBERMAN M’A TUER
Bakuto ! Dochers est plutôt mignon, avec son design simple et ses couleurs vives, ses animations comiques et ses musiques guillerettes.
C’est aussi un jeu fort simple à appréhender, et les différents adversaires ne sont pas beaucoup plus intelligents que le poulpe moyen de Nouvelle-Guinée. Bref, il aurait tout pour plaire… s’il n’était pas aussi bordélique. Avec tous les personnages, obstacles et objets à ramasser, il est vraiment très compliqué de se repérer à l’écran.
Du coup, Bakuto ! Dochers reste un simple succédané de Bomberman. Le truc, c’est que des Bomberman, il y en a tout de même eu cinq sur cette bécane ! Autant dire que la concurrence est rude, et que si vous devez vous tourner vers un jeu de ce genre, la franchise d’Hudson a bien plus d’atouts.